Certification à la nouvelle thérapie : P.A.R

Devenez Psychanalyste, Thérapeute

Une nouvelle thérapie résolument moderne

Institut français de psychanalyse P.A.R – La Psychanalyse PAR

Enfin le chainon manquant entre psychanalyse fondamentale, psychothérapie et coaching ! 

 

La méthode Process Analytic Rivalin (P.A.R) est un travail sur soi court, intense et dynamique dans lequel l’analysant et le thérapeute travaillent ensemble, pendant et hors des séances.

La démarche s’effectue dans la neutralité bienveillante sans brusquer, mais dans une pleine et réelle activation.

Il ne s’agit pas d’une synthèse, encore moins d’un pot-pourri de méthodes, mais d’une forme nouvelle de thérapie. Celle-ci s’appuie sur une lecture la plus aboutie des fondamentaux de la psychanalyse pour constater qu’un certain nombre de territoires avaient été peu ou mal définis. Cette lecture a été matinée d’une farouche volonté de réintégrer l’aspect curatif au centre de la démarche.

En quoi consiste la méthode P.A.R ?

En assimilant et pratiquant l’articulation des concepts d’abréaction et de perlaboration, vous apprendrez à désactiver la source des comportements névrotiques tout en incitant à la projection vers des modèles comportementaux naturels plus sereins et réellement apaisés au quotidien.

La P.A.R est une itération constante entre les abréactions et les perlaborations offrant à l’analysant un Process élaboré en constante activation.

La Pleine Lucidité Appliquée (PLA), comme aboutissement est un concept éthique, hérité d’un idéal philosophique issu de Spinoza, et d’une pratique clinique. Il n’existe pas seulement en théorie car il s’agit d’un mode d’existence nouveau qui doit faire son chemin. Ce qui est développé ici concentre un ensemble de concepts heuristiques : ils décrivent à la fois des phénomènes trop peu évoqués, mais également une nouvelle possibilité d’être et d’agir en considération de ces derniers.

Élaborée sur 30 ans de pratique clinique, c’est un pont entre la psychanalyse, les thérapies comportementales et le coaching. Tout cela dans l’objectif de :

Seul l’homme lucide est heureux ! 

 

S’il fallait déterminer un champ disciplinaire pour situer la portée du propos des derniers articles, nous pourrions dire sommairement qu’il s’agit d’une philosophie fondée sur la pratique de la psychanalyse. Mais alors, Que faut-il alors entendre par philosophie ? Une interprétation de l’existence de l’être humain dans le monde, serait une réponse commode.

Le fait est que la posture psychanalytique de la PAR assume totalement la situation de son discours. Elle part du psychisme, de ce qui pourrait être entendu comme la part la plus intime de l’espèce humaine. Or, cela au regard des prétentions de la philosophie, en quête de vérités objectives et d’une compréhension globale des choses, semble bien peu. C’est pourtant le point de départ de cette pensée, et même de toute pensée. Loin d’imposer l’universalité comme principe a priori, cette forme de philosophie tente de construire et d’élaborer toujours en partant de la nécessité de placer l’humanité non au centre de toute chose, mais au centre d’elle-même.

C’est pourquoi, la chose la plus importante à retenir pour comprendre cette démarche est sa dimension éthique, au sens d’une description des phénomènes enracinés dans la nature humaine couplée à l’idée d’une croissance possible.

La PLA, au centre de tout cela, est un concept éthique, hérité d’un idéal philosophie et d’une pratique clinique. Il n’existe pas seulement en théorie car il s’agit d’un mode d’existence nouveau qui doit faire son chemin. Ce qui est développé ici concentre un ensemble de concepts heuristiques, ils décrivent à la fois des phénomènes trop peu évoqués, mais également car ils proposent une nouvelle possibilité d’être et d’agir en considération de ces derniers.

Alors, une philosophie oui, mais en son sens le plus fort : celui d’un savoir qui se nourrit de tous les autres, assumant sa nécessaire subjectivité et amenant vers une amélioration de l’existence humaine.

Continuons notre prologue.

Cette réflexion est bien sûr une heuristique, dans le sens ou elle s’inscrit dans le cadre de notre discipline psychanalytique, plus particulièrement dans cette partie qui a pour objet les procédures de recherche et de découverte.

Ma pratique s’est donc retrouvée croisée, et confondue depuis ces années au milieu de concepts philosophiques, surtout métaphysiques, organisés autour de la notion de guérison, également de l’origine des pathologies, cela dans tous les domaines psys confondus psychiatrie psychologie, neurosciences.

Très vite s’est de fait posée la question des déterminismes et de la dynamique du psychisme j’en suis arrivé à cette définition :

« le psychisme est un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout, présent et passé, conscient et inconscient. La psyché n’est pas un objet séquençable, ni sécable. Il y a en même temps une périodicité par imprégnation, tout ce qui est ancien, à équivalence informative, est plus imprégné donc prégnant. » Aussi par cette causalité mécaniste, les substrats les plus anciens résonnent comme des ondes de fond en permanence donnant l’illusion souvent d’un caractère génétique.

Freud parlait de guérir, parlait également d’une nouvelle discipline à part entière, mes travaux en développant le concept de PAR s’inscrivent pleinement dans ces volontés et développent des territoires mal ou non appréhendés. Ceci dans des domaines qui semblaient apparemment opposables, mais l’apport de la PAR à très rapidement consisté à relier des univers quasiment opposés que sont l’inconscient et le conscient dans un process de cure maîtrise.

Maîtriser la cure, pour amener naturellement l’analysant, à découvrir et maîtriser ce nouveau concept qui est la PLA pour placer l’humanité au centre d’elle-même.

Cette philosophie appliquée, pour développer l’idée que l’humanité peut s’inventer un nouvel avenir, celle-ci pouvant dans sa représentation actuelle paraître figée, tant qu’elle ne se sera pas émancipée de ce faux mythe qui est celui de la caverne. La série des trois articles précédents a pris soin de clarifier cet enlisement qui a créé tant de confusions et de conduites inachevées par leur immaturités.

Le concept de l’inconscient n’est actuellement pas véritablement compris, encore moins intégré.

Notre conception morale et communautaire n’a pas intégré ce concept qui est finalement très récent dans l’histoire de l’humanité. La place des inconscients individués et communautaires qui devrait être intégrée et officiante depuis maintenant plus d’un siècle, ne fait pas office de routine comportementale. Ainsi nous assistons à des conduites individuées et communautaires immatures et répétitives. Cette humanité est bloquée à un cycle de répétitions, et n’arrivera pas à développer de nouveaux concepts tant que l’adaptation, cette faculté phylogénétique qui est actuellement bloquée, ne sera pas envisageable.

La PLA, est ce concept philosophique dans le sens moral en définissant notre capacité d’action, et technique, c’est le but vers lequel tend la PAR. Il ne s’agit pas d’une faculté innée, cela se fait, cela se créé et se cultive au-delà de l’éducation.

Vraisemblablement que lorsque l’humanité fera usage de la pratique de la PLA communautaire, elle aboutira « la sagesse pratique » qu’Aristote avait interpellée.

Notre réflexion structurée dans ce nouvel opus, cette première étape du développement de nos nouveaux concepts, a pour but de montrer les mystifications autour desquelles nos sociétés se sont construites, en partie malgré elle, depuis l’aube des temps, et qu’il était le temps de proposer et d’appliquer de nouveaux préceptes, face à ces mauvais apologues ayant construit nos moralités nocives.

Je renvoie le lecteur à nos développements précédents, « L’homme qui voulait contempler l’antichambre de l’éternité ! », afin de percevoir la logique de l’ensemble des mécanismes exposés. Ceux-ci peuvent paraître complexes, particulièrement les concepts d’inconscients individués et communautaires, ainsi que les mystifications autour d’un retour dans la caverne, justifiant ainsi l’omniprésence d’une matrice qui serait exhibée comme unique solution au processus du vital.

Ayant ainsi construit les interactions de ces projections « faussement interprétatives » cette redondance volontaire en forme de non-sens pour signifier les postures anciennes et toujours actuelles que, l’homme devenant lucide doit pouvoir quitter.

Notre réflexion surtout, pour alimenter ainsi de nouvelles perspectives philosophiques particulièrement en intégrant les processus d’inconscients individués et communautaires, et ainsi pour déstructurer la nocive idée que l’attachement à la matrice était le seul futur de l’homme, alors qu’il ne s’agit que de sa régression, et sécession d’état d’homme mature.

Mais surtout nous allons voir comment ces mystifications ont durablement inscrits des attitudes et comportements contre-productifs au développement de la femme et de l’homme dans les processus d’individuation, qui n’est que la seule prospective a une finalisation de la phylogenèse humaine. En ont également découlé des postures philosophiques d’organisation sociétales, politiques qu’il sera intéressant d’évaluer.

Mais c’est l’intérêt de notre démarche que de présenter ces nouveaux axiomes, car la phylogenèse est un cheminement infini, atemporel, et dans cette nouvelle définition des processus d’individuation, nous devons organiser des nouvelles fonctionnalités et ordonnancements principalement par des nouveaux concepts que j’ai proposé, et qui sont :

Dans les chapitres précédents nous avons également montré que nous avons abandonné le concept d’inconscient collectif, lui préférant le concept d’inconscient communautaire. Le concept d’inconscient collectif étant enlisé dans des représentations porteuses d’amalgames de toutes natures, se confondant pratiquement avec l’inné, et des notions d’archétypes discutables. Une posture qui se perpétue depuis des siècles et dont les impacts sont toujours aussi importants sur de très nombreux développements de l’humanité, cf. les chapitre précédents pour plus de développements.

Nous avons ainsi arboré que l’inconscient collectif était soumis à l’idée de fatalisme, alors que le concept d’inconscient communautaire est lui liée à la conception d’un déterminisme, qui lui introduit par opposition, la notion de liberté et surtout de liberté de choix.

L’inconscient collectif, étant l’inconscient communautaire mystifié par la caverne.

Dans le chapitre III nous avons plus particulièrement développé :

Mais surtout :

Ces amalgames ont généré un ensemble de conduites nuisibles au développement de l’homme. Notre approche se situant pleinement dans le cadre psychanalytique, notre démarche semblera de fait décalée, car de dire que l’homme est empêtré dans les postures que je viens de dénoncer, apparaît sur un strict plan intellectuel, et donc du raisonnement, comme un non-sens, mais le chapitre III aura permis de rappeler que les inconscients individués et communautaires obéissent à des règles très précises et gouvernent l’ensemble de la pensée. Repositionnons la seule pensée et le pouvoir qui lui est conféré à celui d’un bateau qui penserait maîtriser l’océan.

Ainsi lorsque les inconscients sont façonnées et organisés dans un système, il appliqueront avec méthode, et systématiquement leurs logiciels de « pensée » et comportements et cela de toutes les natures possibles et envisageables. Que ces positions soient observées, observables par des témoins, en conséquence en apparence conscientes, ou agissant de façon totalement opaques.

Ainsi des grandes postures philosophiques imprimées dans nos inconscients personnels et communautaires induiront et imposeront leur marques notablement, principalement en ce qui nous concerne, dans les domaines suivants :

Cet ensemble de postures a construit des conduites individuelles et communautaires entretenant des ambiguïtés conceptuelles notamment :

Sujets que nous développerons dans une série d’autres articles. Et bien sûr impactant sur l’ensemble de schémas sociétaux sur les rôles et tâches individuelles et familiales mais aussi sociétales.

J’ai montré comme l’ont affirmé également certains travaux psychanalytiques, que la pensée pure n’existait pas, et que le libre arbitre intellectuel était obligatoirement soumis à notre inconscient. Il l’est doublement en fait : à l’inconscient individué et à l’inconscient communautaire.

La démarche dans la PAR in fine a pour but de permettre à l’individu de développer cette faculté non-acquise qu’est la PLA. Stade de probité psychique et mentale qui permet avec le maximum d’objectivité d’arriver à évaluer ce que je suis, et donc ce que je vaux, et de fait cerner au mieux ce que je veux. Cela s’effectue dans de nombreux territoires tant physiques que psychiques.

Revenons-en aux fondements de notre réflexion.

Nous réaffirmons et continuerons à le maintenir tout au long de notre raisonnement, qu’il est bien évident que l’homme pour subsister est bien sorti de la matrice, au sens métaphorique, mais opposons à cela que des propensions contraires dues aux inconscients sont viscéralement inscrites individuellement et collectivement

Que cette maxime très tendance : « nul n’est bienvenu, ni qualifié pour te dire ce que tu dois faire », comme nous allons le voir, trouve ici des éléments de controverse par son aspect pervers. Et nous verrons bien sûr combien ce précepte inscrit est nocif pour empêcher d’intégrer et de développer le concept d’altérité. C’est en même temps une négation d’une réalité que la psychanalyse a pointé depuis son origine, qui est l’existence d’une dynamique entre le principe de plaisir et le principe de réalité, et que seule l’altérité intégrée permettra ainsi à l’enfant à apprendre à se transcender.

Nous verrons dans le même temps comment cette notion d’altérité ne peut que se confronter simultanément avec l’idée de juste milieu et de bon sens.

La fonction maternelle n’est pas innée.

La fonction matricielle et nourricière sont innées.

L’erreur fondamentale toujours actuelle, a été de confondre la mère d’avec la matrice. Fixant ainsi les deux sujets que sont la femme et le nourrisson dans des positions objectales, c’est-à-dire fonctionnelles. Ainsi ni la femme, encore moins l’enfant ne vont pouvoir accéder à une véritable individuation insérés dans cette prison.

Ce développement et ces propos peuvent paraître déroutants, mais sont représentatifs de ce qui est déposé dans nos cabinets, de ce fameux secret, et font partie de ces sujets qu’il est de bon ton de ne pas aborder moralement. Ainsi nous pouvons entendre qu’une mère ne soit pas animée de ce sentiment de maternité ou qu’une mère n’aime pas ses enfants. Nous pouvons en retrouver des traces dans différents littératures psys ou autres.

Dans le deuxième sexe publié en 1949 Simone de Beauvoir expliquait :

Se rejoint et rajoute également dans cet obstacle majeur au processus d’individuation, la collusion des deux schèmes nuisibles qui sont le retour à la matrice, combiné au concept d’objet-enserrant/objet-enserré. De la sorte cela générera quelques soient les époques et les sociétés systématiquement ce schéma :

Enfant fille … devenant matrice … devenant nourrice … devenant « gardienne-sorcière »

Enfant garçon … devenant adolescent … devenant reproducteur … puis dynaste fantoche.

Représentation transitoire, mais nécessaire pour le dire ainsi, car le présenter de cette sorte pourrait apparaître comme une provocation dans laquelle les fonctions d’homme et de femme seraient rabaissées à des rangs de représentation relevant du grotesque. Certes, mais cela mérite d’être développé et observé plus attentivement au-delà de toute polémique qui n’a de place, sachant que notre lecture est animée par une volonté d’émancipation des fonctions féminines et masculines ensembles, permettant de cette seule façon de faire émerger le statut, la place et le rôle de l’enfant.

Dans cette représentation le sujet femme n’existera que très peu, dilué dans l’objet matrice et nourrice. Le sujet homme ne parviendra jamais réellement à sa pleine maturité, n’ayant pas l’occasion de partager l’idée d’une mutation, notamment par un changement corporel comme la maternité.

Des fonctions objectales donc, mais malheureusement non sujetales, car la fixation au mythe de la caverne empêchera systématiquement les processus d’individuation. Cet individu est maintenu dans une fonction d’objet et non de sujet, qui bloque automatiquement ainsi le process de maturation personnel.

Nous continuerons à développer ces axiomes, dont la volonté est de faire apparaître que les deux identités masculines et féminines sont bloquées dans des fonctions objectales et non sujetales.

Des adultes nommés parents aux fonctions objectales réelles mais pas sujetales.

Pourtant rares sont les véritables contextes dans l’histoire ou ces statuts de maturité des deux sexes ensembles sont présents. L’homme et la femme sont maintenus dans des fonctions objectales, thème que nous allons continuer à préciser.

Les trois sont victimes collatérales, ensembles.

Dans notre développement les « postures » actuelles de : Femme-homme-enfant sont des aphorismes de réflexion pour mutationnisme.

Il est de facto évident que l’enfant aura du mal à exister en tant que sujet et surtout sujet sexué, d’ailleurs nous en voyons toutes les dérives actuelles ou même cette situation d’une anatomie biologique semblerait contredite

Ainsi le postulat d’objet-enserrant/objet-enserré nous le verrons sera maintenu par les deux parties et à leur détriment tout au long de leur parcours.

Comment être enfant avec deux parents inachevés !

Ne fais pas ce que tu veux, mais ce qui combine agréablement ta transcendance.

C’est bien le but que devrait se fixer tout accompagnement parental pour permettre à l’enfant de s’individuer et devenir pleinement mature. Mais encore faut-il être suffisamment mature soi-même pour accompagner l’enfant à organiser, à développer ce libre arbitre, cet usage du juste milieu.

Le sujet enfant pour devenir adulte sexué masculin ou féminin gardera cette part de l’objet inséré animé de la posture de la matrice d’avant, soit comme un refuge, soit comme une menace d’être absorbé par elle, si les deux parents ne l’aident pas à défusionner pour s’individuer.

L’amour, aimer n’est pas une faculté innée naturelle, procréer si, c’est une fonction objectale de reproduction, qui se situe dans les fonctionnalités de la phylogenèse, mais qui ne passe par une fonction sujetale, qui est, elle le pouvoir d’aimer !

Comment réparer, rétablir ?

Il faut envisager un point zéro, qui sera de partir d’adultes équilibrés qui créeront les conditions d’un couple géniteur et accompagnateur. Dans lequel l’homme et la femme pourront enfin assumer la pleine maturité de leurs postures de maternité et de paternité à venir. Intégrant bien ces nouveaux rôles introjectés dans ces deux inconscients individués et communautaires. En faisant émerger l’identité couple comme étant une réalité et non pas une chose, mais une personne de cet ensemble à trois.

Nous savons que la base de résolution qui relève de la cure se situe à ce niveau, non pas en remplaçant ou en falsifiant l’histoire, mais en réparant les blessures de la victime qu’a été l’enfant. Ces traumas auront développé les névroses, celles-ci seront dépassées, guéries par les abréactions, puis progressivement par la montée en puissance des nouveaux comportements qu’organiseront les perlaborations.

La plupart des problématiques viennent des excès ou insuffisances de l’un des deux parents, des deux, ou du mode de fonctionnement défaillant du couple, retombant ensuite en cascade sur la fratrie si elle existe, et sur le positionnement de chacun des membres de la famille dont l’analysant fait partie. Trop souvent les individus sont bancals, car leurs histoires d’avant étaient bancales, le couple était bancal car l’un des deux ou les deux étaient bancals. Mais être bancal, n’obère pas le fait d’être parent.

L’enfant sera mal accueilli par une « mère » non réalisée en tant que femme, et par « un père » non abouti en tant qu’adolescent non fini. Cet enfant sera nourri en tant qu’objet, mais pas accepté en tant que sujet, et va fusionner dans la fonction nourricière excluant le père. Ainsi la nourrice se pensant être la seule à pouvoir subvenir à tous les besoins de l’enfant qui était insérée en elle, et dont la fonction allaitement peut donner l’illusion d’une continuité, ce qui est faux. Ainsi le père de fait exclut n’aura pas de place ni de rôle, et le couple de fait, lui aussi sera structuré dans une opposition et non une complémentarité.

Alimentant ainsi cette longue chaîne d’erreurs venant de la nuit des temps et compréhensible à une époque, mais nous pouvons considérer l’homme moderne dans une différence de perception de lui et d’autrui. Ainsi maintenant ce nouveau temps apparaît que de valoriser ces nouveaux concepts pour les intégrer à titre personnel et communautaire.

Introduire le concept de l’homme moderne, qui est en réalité celui de l’homme lucide.

Considérer le concept d’un homme moderne par opposition à celui d’avant. Bien sûr qu’il s’agit d’une même réalité mais celui d’aujourd’hui est toujours structuré sur les logiciels d’avant. L’homme d’aujourd’hui n’est plus l’homme ancien, mais il n’est pas obligatoirement l’homme lucide, il n’est toujours pas sorti de la caverne, considérant qu’à tout moment le ciel pourrait lui tomber sur la tête, et que finalement celle-ci, peut toujours être un bon refuge.

Spéculer que l’homme moderne aura intégré et introjecté les modèles d’extension qui sont portés par l’extérieur, et qui pourrait introjecter nos nouveaux substrats et concepts. Car tant que l’on dira : « laisse tomber, finalement fais ce que tu veux… la caverne n’est pas loin ! »

L’homme moderne sait qu’il possède un inconscient.

L’homme moderne est celui de la PLA

La philosophie a essayé de comprendre par ses apports le fonctionnement de l’homme et de sa très complexe psyché. Sans en faire ici un développement de ses fondements par les hellénistes, en passant par les scolastiques, Nietzsche, Spinoza et Kant, les grands dialecticiens de cette pensée, puis les contemporains, nous ne pouvons que constater qu’il y a toujours subsisté un plafond de verre. Celui de la raison pure, s’opposant à l’ensemble de la réalité d’une psyché, qui elle est faite de pensée et de passions-pulsions. Cela apportant l’émergence d’un débat entre : ce qui relève des conduites et des comportements.

Comportement et conduite : le discours aristotélicien sur l’âme.

La distinction entre comportement et conduite tient à la qualité morale de l’acte. Cette opposition recoupe selon Aristote l’opposition homme/animal. Ainsi depuis la nuit des temps l’homme a opposé la raison à la passion, plus exactement la raison avec les agissements. Pour Aristote l’homme seul étant doté du logos, seuls les comportements humains sont aussi des conduites. Cette distinction fondamentale est au cœur non seulement de la philosophie aristotélicienne, mais de la philosophie en général, et c’est bien là que se situe l’apport de la psychanalyse en introjectant l’idée d’un inconscient. Que nous précisons d’ailleurs dans ces deux concepts que sont les inconscients individués et communautaires fonctionnant en simultané dans tous groupes et ceci dès qu’il y a seulement deux individus.

Le reste de l’explication observé et noté ainsi de façon plus numérique, sera du ressort de l’ethnologie ou de la sociologie.

Mais alors comment expliquer que malgré cette raison que l’on peut même élever au plus haut de l’échelle des valeurs et de la morale, l’homme le plus sensé ne peut échapper à ses multiples et nombreux comportements plus ou moins pulsionnels, plus ou moins névrotiques, qu’il ne pourra qu’au mieux justifier, si par chance il en mesure la singularité.

Par exemple les états : dépressifs, paranoïaques maniaques ou toutes autres pathologies, et cela quel que soit la tête la mieux faite et construite, ne pourront jamais y échapper, ni être contrôlés, car ces états et comportements y échapperont, éventuellement au mieux lis seront observés, voire justifiés, mais guère plus.

Postulons que Spinoza et Nietzsche sont arrivés à cerner cette sphère, le premier expliquant que l’homme connaissant la cause de ce qui l’affecte peut mieux orienter ses choix, et Nietzsche, lui par l’idée d’une réappropriation de l’instinct vital qui pourra ainsi se transcender de la volonté de puissance, mais nous restons toujours dans la sphère du champ de la pensée et de l’intellectuel, or notre psyché est beaucoup plus vaste et complexe.

La découverte et l’introjection du concept de l’inconscient.

La découverte majeure en connaissance de la psyché humaine, est bien l’introduction du concept d’inconscient. C’est nécessairement le passage à cette étape qui le signifiera, ainsi savoir que cette découverte de l’inconscient qui est finalement assez récente, trouve maintenant avec la PAR son territoire de maîtrise et d’expression.

L’inconscient moderne n’existe que depuis peu, mais entre philosophie spinoziste nietzschéenne et psychanalyse freudienne, rien n’avait été défini pour en préciser les finalités philosophiques avec leurs portées ni les finalités comportementales.

D’ailleurs l’inconscient freudien appartient encore à l’idée, aux modalités, plutôt même à l’époque, de l’inconscient collectif, même si les bases n’en sont pas définies par lui.

L’homme connaissant la cause de ce qui l’affecte peut déterminer plus librement ses choix disait Spinoza, mais il était limité par cette notion de perception de soi. Celle-ci étant confondu dans un fatalisme à savoir des pathologies constitutionnelles et non pathologiques. Il ne pouvait opposer que la raison à la passion alors que la PAR grâce à la PLA a permis de dépasser cela par un état le plus approfondi de soi.

L’homme lucide aura intégré cette capacité d’évaluation de soi et d’autrui, aussi par la compréhension de l’inconscient communautaire.

Pour se permettre d’organiser et d’avancer une réflexion autour de cela.

Cet homme lucide est non seulement une élévation du niveau de réflexion, d’abstraction, c’est fondamentalement l’accès à la plénitude la psyché consciente de posséder un inconscient. Il sait qu’il possède un inconscient et que celui-ci est une partie intégrante en lui et non une verrue.

Les leviers sur lesquels nous pouvons intervenir sont intellectuels par l’introjection et l’élaboration de cet homme lucide, accompagné d’une pédagogie qui doit apparaître dès la décision du désir de la création de l’enfant.

Nous avons compris dans les développements précédents que par définition la psyché humaine est confuse, confondue, non sécable, ni séquentielle, ce sont des caractéristiques majeures à intégrer. Mais ces caractéristiques lui confèrent sa grande plasticité dans laquelle s’élabore la construction du futur adulte.

Baser notre réflexion et stratégie sur le concept de couple géniteur.

Celui-ci est donc constitué de deux individus que nous allons présupposer suffisamment matures pour avoir une idée de ce que signifie devenir parent. Nous savons déjà que nous nous heurtons à l’idée de ce que cela représente et au discours associé, et à la réelle maturité psychique dont l’inconscient est porteur.

Toute la cohérence du montage tient à la volonté d’union et de procréation. C’est ainsi l’idée des « deux Autres » car le système d’avant considérait que la mère et la matrice étaient la même personne et fonctionnalité. Réinjectons notre postulat : » Il faut sortir de cette fonction « objet-enserrant/objet-enserré » que sont la femme enceinte et son fœtus. La naissance devra libérer le sujet de l’objet, tant pour la femme devenue mère que pour le fœtus devenu enfant. »

Comment préparer la femme à devenir matrice puis mère.

Comment préparer l’homme à devenir adulte puis père.

Dans de très nombreuses civilisations et cultures, malheureusement dès le départ l’enfant n’est pas réellement une personne, c’est ce que j’ai introduit avec la fonction objectale s’opposant à la fonction sujetale qui elle reconnaît l’individu et son identité.

Celle qui va porter la vie, la petite fille, va trop souvent passer du stade de l’enfance à celui de matrice, sans avoir eu le temps de passer par celui de femme. Puis de matrice à nourrice, fonctions qui sont totalement étrangères aux hommes pour des raisons physiologiques évidentes.

Cet enfant élevé par la nourrice sera dans ce rapport « objet-enserrant/objet-enserré », sa part d’individuation sera restreinte, que celui-ci soit un garçon ou une fille. Vont se surajouter les cultures, les us et coutumes, les religions qui vont toucher ainsi au corps des enfants et surtout les poser dans certaines postures.

Mais toujours au détriment du processus d’individuation, connu comme étant le processus de création et de distinction de l’individu. C’est dans le cadre de la PLA, celui du cheminement de l’être vers un équilibre psychique de l’ensemble des instances qui le composent que cela est rendu possible. C’est l’émergence du Moi intime qui s’équilibrera dans une rencontre dialectique du conscient et de l’inconscient.

Nous sommes toujours sous cette influence des sociétés archaïques, y compris celle de la Grèce antique, le plus révélateur de cette configuration est la place donnée aux femmes principalement réduite à la figure de l’accoucheuse.

Cette attribution des rôles dans lesquels la femme n’est qu’une accoucheuse a perduré et explique les inégalités d’une société encore organisée à l’époque hellénique autour la force physique, vertu attribuée essentiellement aux hommes et par extension à tous les rôles décisionnaires et éducatifs.

Progressivement la femme est passée de simple accoucheuse à matrice, puis à nourrice, les hommes délaissant cet espace considéré peu intéressant pour eux, et n’attribuant l’acte éducatif plus qu’aux garçons.

Mais ces hommes et ces femmes étaient construits dans une accumulation de dysfonctionnements dans lesquels, par ces faits, les processus d’individuation étaient loin d’être aboutis, et également cette persistance d’une dynamique récessive considérée a tort comme naturelle.

La persistance récessive s’exprimant par un retour systématisé à la matrice, soit par le rôle attribué à la superstition et à la pratique des rites, ou simultanément par cette idée d’un renoncement face à l’adversité par la matrice accueillante. Je développerai dans un autre article les nuances et subtilités de ces entrelacs comportementaux qui méritent à eux seuls un développement.

Les enfants actuels ne bénéficiaient et ne bénéficient toujours pas d’un contexte pleinement favorable à ce processus d’individuation, principalement par l’opposition des deux principes que sont le masculin et le féminin. Ceux-ci ont été considérés comme des éléments d’opposition et surtout de spécification ce qui est rel par les fonctions objectales, mais faux par les fonctions sujetales.

La volonté en développant et en appliquant le concept de Pleine Lucidité Aboutie et Appliquée, est de placer l’humanité non au centre de toute chose, mais au centre d’elle-même.

Une philosophie bien sûr, mais en son sens le plus fort : celui d’un savoir qui se nourrit de tous les autres, assumant sa nécessaire subjectivité et amenant vers une amélioration de l’existence humaine.

 

   

Il s’agit d’une philosophie et d’une dynamique nouvelle, celle-ci est due à des Process nouveaux et originaux qui utilisent les technologies modernes. Elle est adaptée à la vie moderne, adaptée également à la personnalité, l’âge et les convictions personnelles de chacun, sans aucune discrimination, utilisant des techniques actuelles comme des enregistrements audio, un journal d’étude et d’observations d’élaborées par email, sans être exhaustif.

La PAR est issue des travaux de Jacques Rivalin Président de l’I.F.P.A.R institut de P.A.R répartis sur plus de trente années de pratiques psychanalytique, de psychothérapie et de coaching, de formations et d’enseignements.

Il fallait définitivement sortir des impasses que la plupart des pratiques proposaient. En effet, ces travaux s’appuient sur une profonde refonte de la façon de considérer la thérapie psychique.

Étant donné qu’il avait été trop rapidement acté que ces pratiques et approches ne produisaient que peu de résultats, duraient des années, coutaient beaucoup, et surtout ne guérissaient pas, d’ailleurs le terme de guérison leur étant même pratiquement prohibé.

Effectivement la psychanalyse s’est engluée dans des cures passives, intellectuelles ou ésotériques, et les psychothérapies proposent essentiellement des techniques de contournement, de positivation, voire de transcendance, mais ne règlent jamais le symptôme réellement, elles l’atténuent, le contournent, le détournent, mais il réapparaît toujours.

La PAR repose sur une philosophie qui s’appuie sur la dynamique du vivant. Sauf altérations physiques ou physiologiques, l’être humain nait avec quasiment le même potentiel de capacités psychiques, et ce sont les mauvaises ou bonnes adaptations que l’enfant n’a jamais voulues qui vont le façonner.

 

L’enfant nait bon, l’éducation le fait ou le défait !

Nous sommes le fruit de deux facteurs avérés et incontournables :

L’appareil psychique sur lequel s’appuie la PAR développe le concept bien connu de réversibilité. L’esprit humain est mutagène et en constante élaboration, « il n’y a pas de bouton pause », et il est entropique, c’est-à-dire constamment à la recherche d’un équilibre fait de construction et de déconstruction.

Notre description de l’appareil psychique propose une antériorité et une précocité, celui-ci apparait dès les premiers moments de la conception. Car nous avons constaté que les mémoires les plus archaïques étaient accessibles, en effet il existe un état de sensations qui apparait dès la conception de l’être. Ces sensations sont accessibles par la mémoire inconsciente. Cela est développé dans plusieurs de mes écrits.

L’expérience nous montre par la clinique que l’accès à ces mémoires est possible par la pratique de la PAR, et que ces vécus dont la plupart non pas été aboutis, vont le devenir et seront l’objet de notre pratique.

Nous verrons également comment ce principe d’Action-réaction de la troisième loi de Newton détournée pour nos métaphores, et totalement exploité par son cadre explicatif.

En effet nous sommes le résultat de l’ensemble de ces adaptations, auxquelles nous nous soumettons plus ou moins de bon gré, et sans réellement le savoir.

Nous pouvons distinguer trois catégories d’adaptation :

 

La PAR s’inscrit naturellement dans ce champ du psychisme qui reconnait deux états :

 

Deux mémoires :

Nous voyons ainsi que deux mémoires existent simultanément :

 

La PAR repose méthodiquement sur les itérations entre les ACPA1 et les PEF2.

Nous comprenons ainsi que l’ensemble de nos comportements sont les conséquences, les résultats de la totalité de nos vécus. La PAR va donc dès le top départ de la démarche, mettre tout de suite en œuvre une exploration de nos mémoires, pour repérer ces zones de désagréments qui interférent en nous, et que nous en soyons partiellement ou pleinement conscients.

Aussi dès le commencement de la démarche, nous aurons conjointement investigué l’ensemble des territoires, et repéré les conduites non appropriées qui ont systématiquement une cause et une origine. Et tant que nous n’aurons pas trouvé, les symptômes ne seront pas désactivés. Nous voyons bien que c’est là où s’arrêtent la plupart des thérapies proposant des conduites plaquées sur des terrains psychiques fragiles.

Une fois ces territoires identifiés, nous les travaillons grâce aux ACPA qui permettent d’aboutir les représentations psychiques bloquées à sortir, puis cela est systématiquement croisé avec la réalité, le présent de l’impétrant.

La démarche est rationnelle et cartésienne, car cette introspection est structurée dans la notion d’architecture séquentielle. Je vais ainsi exposer quelques points de présentation plus loin.

Le démarrage de la démarche plonge l’impétrant de suite à préciser ses mals être, ses comportements dérangeants, voire ses névroses, et tous les comportements inadéquats.

Nous allons pour cela investiguer ensemble, et ceci dès le départ de la démarche, afin de définir les zones historiques et les protagonistes associés, et distingués. Ceci va se faire par strates, par étapes de plus en plus fines, de plus en plus précises et ceci sans aucune violence.

 

Passés et présents confrontés constamment

Nous sommes les seuls à effectuer aussi méthodiquement ce maillage en permanence, étant donné que le champ du présent est essentiel aussi dans le cadre de la pratique de la PAR, car il permet à la personne de savoir réellement s’évaluer. Cela sera développé parallèlement à ce principe d’introspection, puisque les deux sont liés.

Ces territoires inachevés, de douleurs multiples, comme : la peur, la colère, la haine, la soumission et tant d’autres, sont malheureusement bien présents et actifs en nous, et faire semblant de les ignorer ne sert à rien, ne règle rien, pire amplifie le refoulement et lorsque celui-ci ne fonctionne plus le symptôme qui est toujours présent éclatera, et même souvent violemment.

Ainsi la PAR chemine dans ce vaste maillage atemporel qu’est le psychisme et croisera en permanence l’ensemble des zones à explorer, avec le présent, de façon à ce que le plus rapidement les PEF s’organisent.

Ceux-ci sont immédiatement croisés et confrontés à la réalité de l’impétrant principalement à ses quotidiennetés. Et si ensemble nous observons des résistances, celles-ci sont à nouveau soumises aux introspections que sont les ACPA.

Ce qui permet ces interactions, ce dynamisme, c’est le concept de mitoyenneté qui est le carburant, celui qu’utilisera en permanence le thérapeute PAR, maitre d’œuvre de la conduite de ces travaux.

Pour ceux qui connaissent et qui ne jurent que par le coaching mais qui ont vite compris que celui-ci agissait comme le comportementalisme, par des placages de technique, des optimisations et des positivations excessives, et cela sur des territoires d’affects historiques non résolus, Ici les différences reposent sur notre gestion des PEF, et les nombreuses et constantes itérations avec les ACPA.

Ainsi l’impétrant très vite dans le cadre des PEF va accéder à une capacité à s’observer qu’il ne connaissait pas auparavant. J’avais d’ailleurs développé dans un de mes ouvrages précédents : « Seul l’homme lucide est heureux ».

 

Ce que je vaux ce que je veux !

Incontestablement la plupart d’entre nous est dans l’illusion, voire le mensonge sur la réalité du moment vécu, et comme dit une autre chanson : « qu’est-ce que nous sommes bien ensemble ! Alors que non, nous serions mieux à manger une pizza sous la courette ».

Ainsi les PEF sont décomposées en trois capacités que le thérapeute va apprendre à l’impétrant à utiliser :

Ces PEF sont croisés comme je viens de l’expliquer avec les ACPA qui sont décomposés ainsi :

Ainsi les ACPA permettent de vider les souvenirs qui sont comme des piles. Les souvenirs aboutis sont naturellement abréagis et sont stockés dans la mémoire consciente.
Les souvenirs non aboutis sont actifs dans la mémoire inconsciente avec leurs charges d’affects et les scripts comportementaux, avant les ACPA ceux-ci étaient inaccessibles, après ils sont devenus conscients, mais surtout vides de leur charge, et de ce fait le conscient peut accéder à ces piles.

Mais surtout ces souvenirs ne délivrent plus leurs toxicités, ainsi la PAR ne refait pas l’histoire, elle n’invente rien, elle produit un véritable apaisement et non une illusion d’être.

 

Maillage entre ACPA et PEF :

Ce qui fait l’articulation est expliqué et contenu dans la notion d’architecture séquentielle, il s’agit de la fonction miroir, cette capacité d’une réelle et nouvelle lucidité, et essentiellement la formation du thérapeute à l’exercice de la maitrise du concept de mitoyenneté.

Celui-ci est un aboutissement de l’alliance thérapeutique, qui est devenue le concept d’alliance, puis le concept de mitoyenneté tellement propre à la PAR et que nous ne retrouvons que dans le cadre de son exercice.

Les thérapeutes pratiquant la PAR actuellement, viennent principalement de la psychanalyse, mais l’acquisition de ce savoir-faire exige une remise à plat totale de leur formation, tant académique, qu’universitaire. Il faut essentiellement que leur travail personnel « sur soi », soit pleinement abouti afin de maitriser pleinement ces outils qui sont mis à disposition.

Malheureusement la PAR subit des tentatives de reproductions, d’imitations qui sont très maladroites, voire imprudentes, car comme je m’efforce de le présenter dans tous mes travaux : il s’agit d’une globalité qui s’appuie sur une vision et exploitation de l’appareil psychique qui est basé sur ces notions de réflexivité. Il est donc important de vérifier l’appartenance du praticien à la SFPF

La pratique ne peut exister sans une compréhension et une maitrise du concept nouvellement développé de l’appareil psychique.

Ceci a permis de développer les concepts très affinés d’ACPA et de PEF dont le liant est la maitrise du concept de mitoyenneté.

C’est cet ensemble de globalité de dynamisme, l’utilisation de moyens modernes de communication, audio, enregistrement, mails qui sont intégrés comme des outils de travail qui définissent les singularités de la PAR, et qui contribuent à ce côté dynamique pour amener le plus rapide de réels résultats.

 

Ainsi c’était l’avant ! « L’avant quand j’étais dans mes symptômes. »

L’avant car le but d’une démarche en PAR est bien de cheminer, de se libérer de ces dictats d’avant, ainsi la personnalité que nous avons toujours connue mais au fond de notre intime, va maintenant pouvoir se révéler et apparaitre pour permettre cette véritable lucidité qui seule permet de faire choix réels, ce que nous nommons le Moi Intime.

Des cures réellement dynamiques, des rapports au temps radicalement différents, et un constant échange dans cette démarche didactique et pédagogique.

 

Définitions des termes suivants :

Nombreux sont ceux qui me demandent et à très juste raison : « mais c’est quoi finalement la PAR, une psychanalyse, une psychothérapie, du coaching ou autre chose ? ». En réalité c’est bien tout cela à la fois, et je vais dans cet article expliquer les différences entre les appellations et bien sûr ce qu’est la PAR(Process analytic Rivalin).

 

Je propose un rapide tour d’horizon d’un large panel des différentes approches et méthodes, non exhaustif, mais qui permettra une vision suffisante pour la suite du développement de l’article.

 

1) Les psychothérapies

 

Il est plus simple d’expliquer ce qu’est la psychothérapie que nous pouvons considérer comme étant plus une démarche de réflexion et de questionnement sur un mal-être, mal-être qui peut être identifié parfois incomplètement, ou bien sur un symptôme, mais plus souvent plus généralement se sont des difficultés à vivre qui amènent à consulter. Elle se déroule en face à face, le patient face au psychothérapeute, ce dernier l’accompagnant dans son cheminement personnel.

 

Nous pouvons en distinguer six catégories :

 

 

Certaines formes de psychothérapies sont plus basées sur des techniques, il en a été recensé plus de 38, la plus connue étant l’hypnotherapie.

 

La plupart des patients y trouveront les réponses qu’ils cherchaient, avec un apaisement aux souffrances qu’ils éprouvaient. Et décideront de mettre un terme à leur psychothérapie, étant suffisamment apaisés pour continuer ainsi leur route.

 

D’autres formuleront un questionnement plus réfléchi sur leur fonctionnement psychique, et leurs attitudes. Cette appétence leur aura permis d’envisager une démarche psychanalytique qui ouvrira l’accès vers une véritable transformation de soi. Ainsi, la personne concernée passera de la position de patient ce qui est le terme communément admis en psychothérapie à celui d’analysant, celui que nous utilisons en psychanalyse PAR, et dont je vais préciser les raisons.

 

Ainsi la plupart du temps effectuer une démarche en psychothérapie n’est que le premier pas pour entamer une psychanalyse, et ainsi finaliser ce qui a pu être évoqué dans les psychothérapies précédentes. C’est souvent l’occasion de percevoir que les individualités, ne sont pas nés porteurs de leur symptômes ou pathologies, mais le sont devenus. Il existe bien sûr des cas différenciés, comme il peut exister malheureusement de nombreuses déformations génétiques de toutes natures. Et cette nouvelle perception fera discerner indirectement des notions différentielles entre ce qui relève du déterminisme et celles qui relèvent du fatalisme ainsi que la notion de choix et de responsabilités.

 

Ainsi à cette occasion la plupart des personnes découvrent parfois avec beaucoup d’étonnement cette question : A quel moment peut-on revendiquer avoir été en situation d’avoir réellement choisi ?

 

2) Le coaching

 

Il s’agit d’une approche, d’une technique très en vogue, une forme d’accompagnement dirigé par un coach, une sorte de grand frère.

 

Le coaching dans les activités psy se nomme le plus couramment le développement personnel. Outre d’un succès commercial pléthorique, le manque cruel de cadre, à permis une explosion d’un panel de méthodes, mais surtout l’apparition de très nombreuses dérives, principalement ce qui peut malheureusement être le lieu de nombreuses manipulations.

 

Des accroches très tendances, comme tout ce qui a un rapport avec la nature, le rapport au corps, avec bien sûr l’exploitation maximale de la citation latine : « Mens sana in corpore sano », ce qui en soi est indubitablement d’une telle évidence, mais qui illusionnent par des pratiques de mentalisation qui peuvent être aliénantes.

 

Nous pouvons considérer que les bases de la psychologie du développement personnel sont d’abandonner toutes les idées négatives pour les reformuler en pensées positives, il s’agit d’une ontologie optimiste mais simplificatrice car associée à du volontarisme.

 

Ainsi cette notion de « développement personnel » recouvre plusieurs domaines, et nous pouvons constater qu’elle est essentiellement issue des promoteurs de philosophies de type New-Age.

 

Les principaux penseurs, inspirateurs de ces approches de développement personnel en sont sans ordre particulier Carl Gustav Jung, Alfred Adler, tous deux « psychanalystes » mais dont l’usage du terme ne se retrouve pas auprès de Freud, et Éric Berne psychiatre et créateur de l‘analyse transactionnelle.

 

Nous y retrouvons ces grands courants :

 

3) La psychanalyse

 

Parler de la psychanalyse, est plus complexe, j’évoquerai dans une première approche très rapidement des tendances peut se faire de plusieurs approches, puis revendrais dans un second temps sur le parler de la psychanalyse. Mais nous pouvons en reprendre les grandes lignes, notamment celle que Freud en a donné en 1922 avec la définition suivante :

 

Psychanalyse est le nom :

 

  1. D’un procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles autrement.
  2. D’une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des désordres névrotiques.
  3. D’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui s’accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline scientifique.

 

Le postulat principal qui anime l’ensemble de la cure psychanalytique repose sur cette représentation qu’une idée qui se présente à l’esprit, ou un acte, ne sont pas arbitraires, ils ont un sens, une cause que l’exploration de l’inconscient permet de mettre au jour.

 

Ainsi la psychanalyse consiste en l’élucidation de certains actes, pensées ou symptômes en termes psychiques à partir du postulat de l’existence du déterminisme psychique.

 

La richesse de la psychanalyse aurait pu être sa diversité mais celle-ci a plutôt contribué à diffuser d’elle une image totalement négative. Nous pouvons distinguer trois courants réellement dominants : Freudien, Jungien, Lacanien, et il est prévu dans de prochains articles de développer les points suivants : Freud et la notion de tribu primitive, de l’anthropologique à la psychanalyse, l’inconscient ce maillon nouveau, et que certains estiment imprudemment être structuré comme un langage, également toute cette kyrielle d’un jargon semblant appartenir à un étrange folklore.

 

Tout cela qui a donné et créé ce mythe d’une nébuleuse dont sont issues la plupart des nombreuses écoles, mais surtout contribué à cette image qui va d’une intellectualisation inefficace, en passant par un ésotérisme qui inquiète fort justement, mâtiné par des théories mal comprises sur la sexualité, mais finalement que reste-il de ses fondements ?

 

C’est cette interrogation qui a animé mes recherches, comme d’autres le font également, en s’émargeant des attitudes dogmatiques inscrites dans les schèmes des sociétés officielles. Mais c’est avant tout cette pratique ce que l’on a perdu de vue depuis fort longtemps qu’il est important de retrouver et de développer.

 

Retrouver, mais surtout développer.

 

La question s’est vite posée, comment retrouver cette méthode qui est fondée sur cette investigation des processus mentaux accessibles autrement, cela pour le traitement des désordres névrotiques. C’est dans ce sens que mes travaux se sont depuis des années organisées autour des fondements, de ce qui aurait déterminé les fondamentaux de la psychanalyse.

 

Et surtout en retrouvant puis précisant ces fondements pour remettre principalement une démarche qui assume de nouveau d’être thérapeutique.

 

Retrouver une véritable introspection pour accéder aux origines des désordres psychiques et savoir comment y remédier, ce qui permet de désactiver les causes, pour proposer enfin les nouveaux comportements

 

4) La méthode P.A.R, Psychanalyse PAR, Psychotherapie PAR

 

Il ne s’agit pas d’une méthode de synthèse, encore moins d’un pot-pourri de méthodes, mais d’une forme nouvelle de psychanalyse, dont je préciserai à nouveau les appellations. Celle-ci s’appuie sur une lecture la plus aboutie des fondamentaux de la psychanalyse pour constater qu’un certain nombre de territoires qui avaient été peu ou mal définis étaient également restés en jachère et ont été finalement peu développés. Cette lecture a été matinée d’une farouche volonté de réintégrer l’aspect curatif au centre de la démarche.

 

L’enfant nait bon, l’éducation le consolide bon ou…le détruit !

 

Fort de cette posture qui est d’ailleurs confirmée par les résultats obtenus lors des démarches analytiques en PAR, nous soulignons cette position en affirmant que nous ne naissons pas timide, ni colérique, ni dépressif, et tant d’autres, mais que nous le devenons. Nous savons également que nous sommes le produit de l’ensemble des environnements dans lesquels nous nous sommes construits. Dès le ventre de la mère, aux premières heures, jours, mois, et années, tout cela est vécu, et tous ces vécus sont enregistrés et vont ainsi modéliser l’ensemble des comportements de tout être humain.

 

Tout cela se nomme les déterminismes psychiques.

 

Que choisissons nous ?

 

Assurément nous ne choisissons pas le sexe, ni les parents, ni l’ensemble des environnements dans lesquels l’enfant adolescent, jeune adulte évolue Dans ces non-choix il est évident qu’il vaut mieux être bien né :  comme un bébé désire, aimé et sollicité par deux parents aimants et qui s’aiment, plutôt que d’être maudit dès le ventre par une mère qui n’a pas désirée cet enfant. Je développerai également, lors d’un prochain article les nombreuses réalités circonstancielles des enfants non désirés.

 

Aussi dans cette notion de déterminisme, il fallait y voir dès l’origine, par l’affirmation de ce principe le souci de Freud de hisser la psychanalyse dans la catégorie des sciences. En effet, le principe du déterminisme, est l’exigence de toute science expérimentale. Il s’agit du credo » du psychanalyste :

 

Pas plus dans le monde psychique que dans le monde physique, un phénomène ne peut se produire sans cause.

 

Nous pouvons opposer catégoriquement le déterminisme au fatalisme. Le fatalisme et le déterminisme sont deux approches de la philosophie qui ont des points de vue différents sur les événements de la vie.

 

 

Nous pouvons lister quelques-uns de ces déterminismes :

 

 

Se pose ipso-facto la question des choix, en définitive qu’avons choisi, et à quel moment ? De ces déterminismes psychiques, en passant par les déterminismes sociaux, parmi les notions d’appartenance sociologique à des groupes, des lieux, des cultures. Puis les occasions, les opportunités, les circonstances, les avons-nous véritablement choisis ?

 

Nous sommes la somme de tous les non-choix !

 

Nous sommes donc le résultat de tout cela, c’est bien à ce moment qu’il est intéressant de poser la philosophie qui anime la PAR quand elle positionne que nous ne sommes pas nés avec une psychopathologie.

 

Le psychisme comme l’ensemble de l’organisme est mutagène, et à la recherche constante de l’équilibre, il donc de fait réversible. De fait ces symptômes qui se sont organisés par ces déterminismes peuvent donc être désorganisés !

 

C’est sur cette notion de réflexivité, maintes fois constatée que s’appuie la philosophie de la PAR qui peut déjà la différencier des autres approches. C’est également sur cela que va s’appuyer la pratique qui va tenter de remonter jusqu’aux origines de l’individu, les plus archaïques, les plus subtiles, les plus insoupçonnées.

 

La psychothérapie pour sa part, ne tient pas compte du trauma, la psychanalyse classique peut, elle le reconnaître mais ne sait plus le désagréger, et ne s’intéresse pas au présent, quant au coaching il travaille en force, s’appuyant sur du positivisme qui nous le savons s’appelle le Surmoi pour la PAR.

 

Pour utiliser une métaphore : renforcer un édifice branlant, chancelant à cause de ses bases mouvantes ne tiendra qu’un temps, c’est cette allégorie qui illustrera le mieux notre vision de la démarche.

 

 

La PAR ne s’attaquera à l’édifice qui en l’occurrence est la personnalité, qu’après avoir expurgé les bases, cela s’appelle abréagir, et ensuite remontera l’édifice cela s’appelle perlaborer. Le liant, le ciment de tout cela sont les Process que nous déployons en permanence mais dont le liant est le concept de mitoyenneté.

 

Ainsi à la différence de la caricature d’une certaine forme de psychanalyse qui ne voit que plaintes et complaintes sans fin, et sur laquelle à juste déraison les détracteurs qui n’en connaissent que la lecture de Lacan n’ont pas tort, il ne s’agirait donc que d’une complainte sans fin, et dans laquelle le psy serait un accompagnateur complice.

 

La psychanalyse PAR revient pleinement sur la notion de guérison, car si des mal-être ou des symptômes sont apparus au fil de ces déterminismes le but recherché en est bien la disparition.

 

 

 

Et se pose même la question de savoir jusqu’où aller. Car cette partie de la Psyché nommé le Moi, que j’ai précisé par l’appellation de Moi intime, cette partie de l’âme philosophique qui apparaît de temps à autre au cours de nos existences, peut avoir comme disparu. Le moi intime étant comme une perception de soi apparaissant dès que le fœtus réagit aux stimuli.

 

Il est reproché également à la psychanalyse de laisser le patient isolé face à sa plainte, avec comme seuls outils la représentation des transferts, d’ailleurs mal utilisés, ou d’autres spéculations, intellectuelles, linguistiques. Malheureusement tout cela est vrai pour ce qui concerne les psychanalyses classiques qui de fait sont devenues passives. Dans ces cures la parole est vaine, car les émotions contemporaines n’y servent qu’à être exutoires, et les explications du psy tomberont comme des sentences.

 

Mais tout cela pour quoi ? Tout cela servirait à quoi, à part qu’à détruire encore plus l’image de la psychanalyse, car c’est bien sur ces constats que les détracteurs s’appuient, or la réelle finalité d’une démarche est bien de :

 

 

 

Nous travaillons sur le produit de l’ensemble de ces déterminismes psychologiques, et quand l’analysant démarre la démarche, conjointement nous faisons une évaluation de l’ensemble du parcours. La PAR est structurée autour de Process qui à tous moments permettent au psy d’activer les zones de travail nécessaires que nous avons rationnellement développées, tout cela sans rien laisser au hasard. La PAR n’est pas une vaste fumée et engourdissement.

 

 

Pour en préciser les process.

 

Le mot Process définit notre démarche pour y apparaître dans sa dénomination, et pour en donner une signification immédiate par le choix de ce vocable immédiatement associé à l’idée de méthode, de reproduction, de chemin, d’outils, d’ensemble d’étapes permettant d’aboutir à un réel résultat. L’ensemble de la PAR reposant sur cette notion de déterminismes, les procédés utilisés œuvrent véritablement à la résolution des traumas par les ACPA*pour permettent l’émergence de nouveaux comportements par les PEF**. Il s’agit d’une démarche rationnelle, reproductible qui délivre à l’introspection, un cadre, des outils, une méthode dans une vision globale et dynamique du psychisme.

*Les abréactions conscientisées pleinement abouties

**Les perlaborations exogènes

 

 

Cette démarche d’introspection doit être véritablement relative et subjective, en conséquence nous travaillons en utilisant le concept de syllogisme psychanalytique : raisonnement logique propre à la PAR fonctionnant par suggestions et propositions, jusqu’au moment où vont se dessiner des esquisses introspectives liées à des territoires de l’histoire, des personnages ou des situations propre à l’analysant.

 

Nous savons que savoir l’histoire, ne rend pas indemne de l’histoire.

 

Ainsi la plupart du temps le refoulement fait son office, et permet au conscient de donner de cette même histoire une autre idée, qui est très éloignée de la réalité subie, et bien souvent fausse. Le fameux sketch je vais bien tout va bien !

 

 

Dès le départ la PAR installe comme une spirale qui va relier l’analysant de son quotidien à son passé. Étant donné que ce présent est pleinement intégré dans la démarche, car ce sont d’ailleurs les motivations pour l’installation dans la démarche, À partir de ce moment vont s’établir des liens grâce aux associations libres activées par le concept de mitoyenneté. Le psy qui est le double déluré de l’analysant va à partir de là, ensemble avec l’analysant, activer la perlaboration autogène.  C’est le concept de mitoyenneté, que nous ne trouvons que dans la PAR  qui va nous autoriser à questionner et à formuler plusieurs hypothèses de différentes natures, comme des fulgurances qui pourraient sembler être plaquées ou bien également des déductions.

 

 

Puis à partir de cet ensemble d’hypothèses, il arrive fréquemment et rapidement que se définisse ainsi rapidement une problématique comme : Et si la cause de mon symptôme était due à …

 

 

Car pour régler un problème tant que nous n’avons pas pu en écrire l’équation, il est totalement impossible de le résoudre.

 

 

A ce moment crucial l’analysant est dès maintenant en train de changer de posture. Il passe de victime à responsable.

 

 

Il vient pour changer car la plupart du temps il est en souffrance d’un mal être, d’un symptôme, et c’est le moment ou la perlaboration autogène est introduite, car l’analysant va modifier son regard sur son symptôme passant pour certain du fatalisme au déterminisme, s’autorisant à avoir ce regard critique sur sa propre histoire.

 

Cette liberté de pensée s’accompagne de liberté de parole va pouvoir ainsi nommer et si j’étais devenu timide à cause de… Les causes sont pratiquement toujours déliées et diffuses et sont souvent l’accumulation de substrats sur des années.

 

Comme Pierre dont les parents ont toujours dit qu’il était moins dégourdi que son frère et qui est devenu maladroit puis timide à l’école primaire, puis une victime facile au lycée, réussissant grâce aux études, mais isolé solitaire et passant à côté de toute vie sentimentale.

 

Il viendra en séance sous différentes motivations : du symptôme le plus handicapant tenace à une simple interrogation métaphysique,  mais à ce stade de son introspection où il commence à démailloter cet écheveau et à en fixer les niveaux de responsabilité.

 

Responsabilité bien sûr, mais non culpabilité.

 

Nous avons vu que nous étions la somme de tous ces non-choix, que nous sommes en droit, mais surtout en obligation de nous poser légitimement la question de ce que finalement nous avons choisi, et de ce fait de qui nous sommes finalement.

 

« Car nous sommes ce que nous sommes ! » lapalissade en apparence, mais en réalité pas aussi caricaturale que l’on pourrait le penser.

 

 

La philosophie ne peut que s’intéresser à de telles intellections, notamment les philosophes Hume et Kant qui finissent par aboutir à l’aphorisme, que rien ne peut permettre d’être sûr que nous sommes comme nous avons conscience d’être. Sartre, développera un peu dans le même sens. Pour lui la conscience de soi peut être conscience de l’illusion sur soi. Sa réflexion organisée autour de : « je peux mieux me connaître en prenant conscience que je ne suis pas ce que j’ai conscience d’être », l’affirme en ce sens.

 

 

Cependant Freud avait déjà renforcé cette posture en démontrant que la conscience reste éminemment trompeuse, et que, celui que je suis est définitivement inaccessible ou presque.

 

Il est intéressant, en observant nos enfants, de constater que cette conscience d’être, lui vient relativement tardivement et progressivement. C’est une des raisons pour lesquelles l’enfant utilise en premier lieu son prénom pour se désigner lui-même, puis il dit MOI, et enfin plus tard JE.

 

Cette notion d’identité : trouver celui que je suis, c’est bien finalement le but d’une démarche en PAR. Freud disait que le but est de finaliser toute forme d’éducation. C’est ce que je précise en développant l’idée du Moi intime dont le but est bien de le révéler.

 

Mais avant d’en arriver à cela, à trouver puis développer ce Moi intime, il est manifeste que nous sommes avant la démarche, essentiellement le fruit de l’ensemble des déterminismes, uniquement cela ?

 

Il est évident que répondre à la question est complexe car ce qui fait bien la nature de l’être humain, c’est sa singularité, deux frères, même les jumeaux ne sont pas identiques, c’est bien cette rencontre entre l’ensemble des déterminismes et l’âme philosophique qui va déterminer le Moi intime.

 

Mais le postulat qui est à établir, c’est que le Moi intime n’émergera réellement qu’à partir du moment où le conscient sera expurgé des traumas. Il me semble important de faire ici une aparté sur la résilience. A savoir qu’il n’y a pas de résilience psychique c’est simplement un concept de classe sociale, c’est  davantage une illusion qui consisterait non seulement à nier le trauma, mais à supposer une reconstruction à l’identique voire supérieure.  Nous comparant par analogie réductrice avec le règne végétal, mettant ainsi de côté le coté psychique.

 

Fort de ces postulats qui sont de considérer qu’avant une démarche PAR il n’y a pas de véritables choix, nous positionnons toujours l’analysant en victime. Victime de la nature, puis de l’ensemble de ses déterminismes.

 

Nous sommes donc innocents et victimes quasiment dès la naissance, assurément en premier lieu de celui de ne pas de ne pas avoir choisi, à moins qu’avant il existe un formulaire des cases à cocher !

 

Ce moment de bascule.

 

Il va apparaître véritablement une période, un moment pour lesquels l’analysant va être amenée à apprécier l’idée de perception de soi avec plus de justesse. Cela apparaît de différentes façons, spontanément ou par corrélations circonstancielles, ce qui incombe au psychanalyste PAR.

 

Seul l’homme lucide est heureux !

 

J’ai développé ce concept dans mon ouvrage ;  car la plupart des personnalités quel que soit leur perspicacité, niveau d’études, socialisation sont soumises à cet équilibre précaire entre ces instances du Ca et du Surmoi. Ce qui va faire le point c’est la capacité à s’observer avec objectivité et non subjectivité. Je suis ce que je suis, et non plus l’idée que j’ai de moi, ou ce que je crois être.

 

Pour illustrer je vais prendre un exemple que mes analysants connaissent bien, qui est toujours le même fameux timide souffrant de sa pathologie, mais souvent dans le déni de son ridicule que cela affecte. Lorsque nous lui posons la question de nous expliquer comment s’est déroulé la semaine il répondait invariablement :

 

 

Puis à un moment, apparaît une nouvelle réponse :

 

 

C’est à un moment bien précis que nous allons amener l’analysant par la fonction miroir à lui faire prendre conscience qu’il émerge une conscience de lui-même.

 

C’est la perlaboration autogène qui va animer l’ensemble du processus , et c’est à partir de ce moment que les vécus vont être soumis à de nouvelles abréactions, puis croisés avec les perlaborations endogènes et exogènes.

 

Les liants en sont incontestablement les associations d’idées, le concept de mitoyenneté, avec le placenta analytique, autre singularité de la PAR qui amplifie ainsi le transfert tout en rendant encore plus autonome l’analysant.

 

Quelle drôle de métaphrase que de renforcer le transfert pour rendre autonome !

 

Cela est effectivement possible est également constant dans la pratique de la PAR, mais cet exercice ne peut se faire que par un praticien dûment formé à la clinique, et à la conceptuelle. Ayant été formé lors de son analyse didactique, puis lors de sa supervision à l’usage et à la pleine maîtrise de ces concepts, et de l’utilisation de l’ensemble des Process qu’il aura à sa disposition.

 

Cependant cette appréciation de l’arrivée de ce nouveau point d’évaluation qui est la mise en œuvre de la perlaboration autogène est incontestablement complexe, car comme il vient d’être exposé, il faut savoir en apprécier l’activation, et le lieu de cette activité, et c’est un exercice qui se pratique dans un cadre et un minutage bien précis.

 

Alors de la psychanalyse, de la psychothérapie, du coaching ?

 

Bien sûr que oui de la psychanalyse, mais de la psychanalyse PAR, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’ai créé afin de repositionner cette vision des bases conceptuelles.

 

De la psychothérapie dans le sens d’une intégration des préoccupations contemporaines et quotidiennes auxquelles une pleine écoute est apportée par le dossier virtuel assurément que oui.

 

Un exercice de coaching plus que tout, mais ici, le coach c’est l’analysant, notamment lorsque se met en œuvre les processus de perlaborations.

 

Actuellement dans toutes les expérimentations cliniques, et les retours depuis plus de vingt années que j’ai construit cette démarche et discipline il semble évident qu’il s’agit actuellement de ce qui est de plus abouti et qui fait le lien entre ces trois techniques.

 

Qui a été déposée et protégé sous plusieurs appellations, dont la principale est Process Analytique Rivalin.

 

Choisissons-nous, qu’avons-nous choisi, nous sommes le produit de ces déterminismes psychiques qui font que nous sommes ce que nous sommes.

 

A suivre le prochain article : «  Deviens ce que tu es ? »

 

Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR :

/une-nouvelle-psychanalyse-la-par/

 

 

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Déterminisme et choix 

– Victime d’être, victime d’être nous.

– Fier d’être, fiers d’être nous.

« De l’inconvénient d’être né » nous dit Cioran. Je dirais plutôt : « de l’inconvénient ou de  l’avantage que nous donne cet état d’être né ». Ainsi est posée la question, que nous pouvons  vite dériver en cette étrange réflexion, que l’on voit d’ailleurs souvent apparaitre dans mes  écrits, et que je peux ici développer plus :

Nous ne serions donc qu’une victime de tous nos non-choix !

C’est face à cette interrogation, que cet article propose d’arborer quelques réflexions.

Qui aurait pu nous donner le choix de naitre ? Existe-il d’ailleurs une réalité ou un état pour cette question, mais est-ce une question en soi. Cependant assurément se pose en corrélation une autre réflexion, qui s’est imposée par cet état de fait qui est : je suis bien existant, et cela  bien que ne se soit jamais posé cette question.

Peut-on choisir de naître 

Pour introduire la dissertation je développerai la vision mécaniste, cette partie de la rhétorique qu’apporte la vision et la pratique de la P.A.R à la compréhension du phénomène vivant. Cette  lecture est volontairement très personnelle de cette idée du mécanisme en philosophie, cette conception matérialiste que je considère incontournable, comme le réceptacle initial permettant  et autorisant toutes les spéculations intellectuelles. Cette conception d’une philosophie  mécaniste aborde l’ensemble des phénomènes, et pour cela en s’appuyant sur le modèle des  liens de cause à effet.

Nous reviendrons avec cette éternelle question : qu’avons-nous choisi ? De naître, d’être un  garçon, une fille, puis de l’ensemble de nos déterminismes ? Ce sentiment qui est finalement  de n’être libre de rien, et que ces déterminismes ont imposé et imposent toujours, mais avant cela…

Mais alors dire être défini par nos déterminismes ne serait-ce pas finalement une forme de  fatalisme ? S’organiserait donc comme une spirale nous développant les contradictoires de  l’existentialisme !

Pouvons-nous choisir d’être ce que nous sommes devenus ?

Pour continuer ce développement il est intéressant d’examiner la réalité de cette maxime que  j’appose dès les premiers articles : « nous sommes tous des victimes ». D’ailleurs lorsqu’un  analysant pénètre dans le cabinet je lui expose cette maxime « Bienvenue victime de ne pas  avoir choisi ! » afin d’expliquer à partir de ce postulat les notions de réversibilité, car l’on vient  en démarche P.A.R pour changer et surtout se trouver et s’améliorer.

Je tiens à développer cette philosophie corrélative au nom d’une lecture mécaniste du  phénomène du « vivant-phylogénétique » sur lequel s’appuie la P.A.R. Je ne dirais pas comme  Cioran « de l’inconvénient d’être né », mais plutôt de cette réalité que nous sommes dès le  départ de notre vie une victime, « victime » terme dont je tiens à préciser la pertinence et la  relativité.

Des victimes d’être ? 

Nous sommes tous des victimes dès notre conception, bien sûr, car nous n’avons rien choisi,  simplement par le fait d’exister, ni la période, ni les contextes de différentes natures, dans  lesquels nous nous construisons, cela qui nous donne de fait et sans regard d’aucune morale, le  statut de victime, de celui d’être celui qui n’a rien choisi et qui doit vivre.

Ainsi le contrat est passé, tu dois vivre ! 

Mais personne ne sait entre qui, c’est une relation contractuelle factice, c’est bien ce paradoxe  que celui de la vie, un contrat est passé, de nous confier cet espace qui va de la naissance à la  mort, et qui se nomme notre vie. Ceci sans en avoir défini dans quel but, ni pour quoi en faire.

D’ailleurs les termes de ce contrat n’en sont pas plus définis, mais simplement il faut accepter  d’être, avoir suivi de ne pas choisir, choisir de ne pas savoir, et savoir dire j’accepte.

Petite digression, simplement pour évoquer cette autre question : mais faire quoi de cet espace  qui nous est confié de notre naissance jusqu’à notre mort et qui s’appelle ma vie ?

Une victime vraiment ? 

Pour étudier plus le statut de victime, et pour mieux en appréhender la réalité, l’hypothèse que  nous posons est qu’une victime est une personne réduite à un état d’impuissance radicale, c’est  cet individu qui perd son statut d’humain. Ainsi cet être se trouve de la sorte transformé en un  simple objet, une chose dont on disposerait librement. De fait la victime est ainsi celui dont la  volonté, ni le désir n’ont été pas pris en compte

Posons cette posture qu’en termes philosophiques l’être humain est un agent moral, car il lui  est attribué cette capacité à prendre une décision et également à délibérer. Il peut ainsi analyser  les choix qu’il peut faire ou ne pas faire, et de fait pondérer les conséquences de ses choix,  notamment ceux de désirer et d’identifier les objets de son désir. Être sujet, consiste justement  à avoir un certain rapport à soi, à être responsable de ses actes, à assumer ses choix et ses désirs.

J’ai repris cette notion d’être sujet dans différents articles, car ce concept « d’objet/sujet » est  un statut pour l’homme, que la psychanalyse a très vite ambitionné, notamment sur la place de  l’enfant dans la société. En étant sujet chacun par ses désirs et par ses choix prend position dans  le monde et de fait est ainsi engagé vis-à-vis des autres. En étant sujet nous pouvons nous  tromper et changer d’avis, revenir sur nos engagements pour ainsi nous orienter dans le monde  de façon différente. En étant sujet nous pouvons également, tout faire pour sauvegarder la  cohérence de nos vécus.

Consentir d’être né ? 

D’ailleurs consentir, dans le sens de dire « oui » ou « non », c’est une des façons qu’un individu  a de manifester son opinion, son point de vue et ses préférences devant une demande spécifique  qui lui vient de l’extérieur. Consentir, c’est en principe empêcher que quelqu’un d’autre décide  à notre place ou nous impose une décision nous concernant. Pour en revenir à notre idée de  choisir d’être né, nous voyons que cela reviendrait à exprimer une parole qui dirait si nous  voulons ou non participer à quelque chose, à affirmer de cette façon une forme de subjectivité  et d’autonomie.

Ce qui signifie de fait qu’à partir du moment où un individu est mis dans l’impossibilité de  s’exprimer et de manifester son autonomie, il fait l’expérience de l’impuissance radicale et se  trouve enfermé dans une position de victime.

Ainsi lorsque l’enfant est conçu, cet individu en devenir ne peut pas être reconnu comme un  sujet de son désir et de son vouloir, ce qui le défini ipso-facto sous le statut de victime, car :

Peut-on consentir à être créé ? 

Je tiens à rappeler cette vision mécaniste que je propose pour la compréhension de la psyché  humaine, n’est pas celle d’une théorie de la catastrophe, ou encore moins de la désillusion. Je  veux simplement montrer et de fait rappeler que ceux qui nous disent « Ma vie c’est moi qui  l’ai choisi, dans la vie c’est moi qui ai choisi » doivent reconsidérer cette vision simplement  utopiste.

Ainsi cette évocation d’une philosophie mécaniste se veut profondément progressiste et pleine  de réversibilité, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle je propose cette lecture d’une psyché  homéostasique, réversible, et mutagène.

Mais finalement vint la naissance ! 

Nous finirons donc par naître, issu de cette matrice inconnue, fécondée par un inconnu également, à une époque et dans des matérialités que bien sûr nous n’avons pas choisi. Cela  que nous n’avons pas choisi, c’est bien l’ensemble de nos déterminismes. J’hérite de mes gènes et simultanément de ces déterminismes qui vont se révéler actifs progressivement.

C’est ainsi comme je l’ai expliqué dans ce magma que se crée le Butyrum et très peu de temps  après le Moi intime dans et avec l’inconscient.

Il est intéressant de comparer l’ensemble du psychisme et de ses comportements organiques, en rapprochement à celui du biotype, notre corps se fait et se refait, se recombine, il en est de  même avec la psyché qui se combine en permanence, c’est à travers le système neuronal et les  synapses que ces opérations à caractère magique s’opèrent en permanence.

Ce psychisme tant dans sa corporalité, que dans sa capacité de mentalisation, ce cogitum est  mutagène, homéostatique, ceci est certes simplement montré, car utiliser le terme démontré serait un mot abusif. Cette démonstration s’effectue pourtant assurément par l’aspect hautement thérapeutique et curatif des abréactions qui sont autant d’évidences, mais difficile à prouver,  car comment dire que telle ACPA m’a sauvé la vie ! Cependant cela fait partie des paroles entendues dans nos cabinets, mais, n’a pas plus de réalité que de définir un syndrome, il faudrait  des attestations !

Ce sont donc mes déterminismes ce qui fait que le jour où je pénètre dans le cabinet de P.A.R  je suis ce que je suis. D’ailleurs, il existe à ce sujet une kyrielle d’outils et de process intégrant cette introduction dans la démarche.

Il est utile de préciser en quoi nous parlons de déterminismes et non de fatalismes 

Les deux concepts sont utilisés dans le langage commun, avec je l’ai remarqué des confusions  fréquentes quant aux réels sens des mots. Aussi il est important de bien en préciser les  significations car l’ensemble des observations des mécanismes psychiques s’appuie sur ces  deux concepts qui sont à vrai dire l’amorce de théories. Ces théories relèvent en réalité de  concepts philosophiques pratiquement métaphysiques quant à la façon de considérer la vie.

Envisager la notion de déterminisme fait appel à une élaboration mentale et psychique  suffisante pour réellement en apprécier les nuances. Paradoxalement également il est plus aisé  de préciser la notion de fatalisme qui est cette doctrine morale et métaphysique qui défend l’idée  selon laquelle tous les événements sont fixés à l’avance, que de préciser celle du déterminisme.

Le terme déterminisme vient du latin, determinare, le sens propre de déterminisme est celui de  « marquer les limites », « borner ». Ainsi comme son sens scientifique le laisse envisager, le  déterminisme apparait comme l’ensemble des conditions nécessaires pour qu’un phénomène  donné se produise. Plus largement maintenant, le déterminisme s’entend comme une doctrine,  une conception selon laquelle, certaines conditions étant données et connues, les faits qui  s’ensuivront sont prévisibles avec précision.

Nous pouvons préciser donc le déterminisme comme étant une pensée philosophique qui  énonce que chaque événement, en vertu du principe de causalité, est déterminé par les  événements passés conformément aux lois de la nature.

Le fatalisme se distingue du déterminisme qui lui selon un point de vue scientifique porte  uniquement sur les évènements de la nature. Par exemple Spinoza, lorsqu’il affirme que

l’homme n’est pas un empire dans un empire, s’inscrit de cette façon dans la tradition  déterministe.

Le butyrum 

Nous n’avons pas choisi mais sommes donc conçu, se crée ipso facto le butyrum qui est le  réceptacle de l’inconscient puis du Moi intime. A partir de ce moment l’être en construction  est, et sera constamment au carrefour de tous les évènements qu’il va être amené à subir, et cela  dans leur intégralité et intensité.

Le butyrum c’est notre empreinte digitale psychique, celui-ci est le fruit de la génétique, et dès  lors d’une partie des déterminismes conceptuels. Nous remarquons que l’idée de choix  n’apparait toujours pas et se posera de fait toujours la même réalité d’état de victime, avec cette  éternelle question à quel moment pourrons-nous devenir responsable de notre destinée. Notre  réflexion s’organisera plus tard sur l’idée de cette faculté de choisir.

La conception que je propose est donc animée par ces principes phylogénistes et de ces faits  mécanistes. Ces notions de causalité sont des certitudes de l’observation des phénomènes du  vivant déchargés au maximum des éléments de subjectivité.

A ce stade il est intéressant d’intégrer la notion de pragmatisme que j’ai incorporé aux notions  confondues des perlaborations autogène et endogène. Mais il est intéressant aussi d’intégrer la  dimension plus universelle qui est attribuée au pragmatisme, par l’idée systématique de  causalité.

L’homme en lui-même, peut être considéré comme un objet d’observation pour le darwinisme,  car il subit des adaptations au gré des chemins et des rencontres qu’il va croiser, et qui vont le  faire muter individuellement. Ainsi nous comprenons aisément comment deux jumeaux n’ont  pas les mêmes vécus, et cela dès le départ car le moindre élément d’appropriation est un élément  d’identification.

Notre psyché se façonnera constamment au gré de ces rencontres. Les éléments porteurs vont  développer naturellement les attentes, favorisant les PMDP, les éléments négatifs vont créer les  vacum, que le Moi intime va tenter d’éviter, et c’est dans cet ensemble que nous nous  fabriquons.

Nous sommes la conséquence de tous ces vécus, tout contribue à nous façonner en permanence.  C’est notamment une des raisons qui montrent l’intérêt d’appliquer à l’individu ce que Darwin  proposait à propos des filiations d’espèces, car chaque être humain va se construire de façon  intégralement unique par tous ces éléments du plus petit au plus grand auxquels il sera  confronté. Nous sommes en permanence la filiation de nos constructions.

Rien n’est neutre, d’ailleurs il n’y a pas de couleur pour la neutralité, il y aura obligatoirement  une teinte ou un son, une odeur, ou une couleur là où se situe l’individu, mais nous ne sommes  pas amenés à ce stade à devoir considérer que la vie est obligatoirement binaire, comme le  proposent certaines philosophies.

Nous pouvons cependant, à ce stade de la démonstration, intégrer cette devise adaptée du  pragmatisme, à savoir considérer quels sont les effets pratiques que nous pensons pouvoir être  produits par l’objet de notre conception. La conception de tous ces effets est la conception  complète de l’objet. Cet objet étant la singularité de ce qui fait l’identité de chaque être humain.

L’homme est bien une citadelle muable, car rien n’est acquis, rien n’est définitif, tout se  construira jusqu’au dernier souffle.

Le but est de découvrir notre authenticité pour révéler et affirmer le Moi intime 

Seul l’homme lucide est heureux.

J’ai développé cela dans mon ouvrage, nous sommes devenus le résultat de l’ensemble de nos déterminismes, mais a-t-on pu choisir, le libre choix, le réel choix existe-t-il ?

Je reviendrai nécessairement sur cette représentation du psychisme que je propose, très  dynamique car basée sur le principe de la réversibilité et cette philosophie mécaniste du vivant. Les schémas et les topiques progressivement mieux affinés permettront de mieux percevoir  cette réalité. Néanmoins à ce stade nous pouvons considérer une représentation en trois dimensions dans lequel le Butyrum soutient toute une matrice, l’inconscient y domine puisqu’il  est le réceptacle/mémoire de l’intégralité des vécus perçus, matrice que l’on doit considérer comme faite de mémoire et d’énergie. Ainsi l’inconscient exultera en permanence des états.

Le conscient, ce que beaucoup de psychanalystes nomment le Moi freudien est lui constamment soumis, tel un ludion à ce que ces états générés par l’inconscient lui imposent. C’est une partie  infime du psychisme et de son activité, il est soumis en permanence aux fluctuations de  l’inconscient qui exultera sans cesse. Ainsi la pensée pure n’existe pas, et ne pourra jamais  exister en tant que telle. Même une machine effectuant des opérations pour lesquelles elle a été conçue ne le peut, soumise elle aussi ne serait-ce aux environnements de toutes natures,  vibrations, variations thermo dynamiques, différents types de pression, et de toute façon jusqu’à présent aucune machine aussi élaborée soit elle n’a cette capacité.

Dans l’article « Deviens ce que tu es » j’ai montré que celui que je crois être n’est pas  véritablement celui que je suis, ainsi en toute agreste nous sommes de façon incontournable le  résultat de ces déterminismes, Qu’on s’en revendique ou qu’on souhaite s’en distancier, mieux  vaut connaître ses origines pour cerner son identité. Nous devons avoir la capacité à les repérer

pour si possible les conscientiser, c’est ce que la PAR a apporté avec l’introduction de la  perlaboration autogène, qui est ce moment où l’homme peut parvenir à cet état de réelle lucidité.

PLA : Savoir-faire un véritable état des lieux de ma psyché  

Comme une capacité nouvelle ou peu utilisée que nous allons pouvoir activer, car c’est ce que  nous propose la kyrielle des perlaborations.

De la perlaboration autogène pour arriver à la Pleine Lucidité Appliquée PLA. Je ne parle bien  sûr ni d’hyper lucidité, ni d’extra lucidité.

Cet état de PLA activé par la perlaboration autogène, se distingue de toutes les théories philosophiques, car elle intègre pleinement le concept et la réalité de l’inconscient avant toute autre considération. Cette capacité à s’évaluer à l’instant T « qu’est-ce que je ressens là maintenant, suis-je calé dans l’ensemble des mes ressentis capacités et réactions dans ce que

l’environnement me propose. »

Cette dynamique a pour finalité l’élaboration d’une réelle faculté : la lucidité objective

Ainsi l’individu pourra être en capacité à évaluer pour appréciation et réponses le maximum  des stimuli que sa psyché lui adresse et non pas uniquement ce qu’il pense. Car je ne suis pas  ce que je pense. Car interférer sur l’état de pensée est finalement très aisé par différentes techniques d’imprégnation entre autres, cela que je développerai dans un autre article.

Pour en revenir à cette vision d’un psychisme hautement élaboré, il est important de rappeler  cette énorme prédominance de l’inconscient. La plupart des disciplines s’appuient sur la seule  rhétorique du conscient qui est celle de la pensée alors que le psychisme sur lequel nous  travaillons est éminemment plus complexe avec ce concept d’inconscient.

Une philosophie de l’esprit seule est insuffisante, elle participe au célèbre cogitum, mais ne  permet pas de définir dans la précision et surtout dans l’intégralité ce que nous sommes à  l’instant T. Nos sommes l’intégralité des déterminismes enracinées et contenus dans le  Butyrum.

Notre approche à travers la perlaboration autogène est de montrer qu’il existe un état, cet état de pleine lucidité appliquée PLAen réalité de plénitude psychique qui fait apparaitre une  capacité à percevoir l’ensemble de substrats structurants le psychisme.

Mais finalement je choisirai donc ! 

Cela ne veut surtout pas dire que nous ne pouvons pas prendre de décisions, bien au contraire  même. Nous sommes un édifice en perpétuelle construction. L’homme est bien une citadelle  muable, car rien n’est acquis, rien n’est définitif, tout se construit et se déconstruit en  permanence.

Il faut pleinement considérer ce cheminement darwinien, que je viens d’évoquer, comme fait  de paliers qui surtout s’ils sont des PLA permettront de réellement prendre de réelles décisions

Nous pouvons prendre des décisions graduellement associées à notre niveau et degré de  PLA. 

Cette capacité que j’ai nommé Pleine Lucidité Appliquée et une étape ultime, une capacité  souhaitée qui est soumise pleinement aux aléas conjoncturels que le biotype active  constamment.

Dans un autre article nous percevrons les différentes strates de la construction de la psyché dans  lesquelles à partir de l’apparition du langage nous voyons émerger un appareil à peu près similaire à celui d’un adulte, mais dans des modes de fonctionnement variés.

Sommairement nous pouvons dire que s’oppose dans un adulte lambda que deux forces  espace/topiques : le conscient et l’inconscient, la raison et le plaisir.

Nous dirons même plutôt en P.A.R la raison et la pulsion.

Et chaque individu se verra accéder à un niveau de PLA lui-même variable, ainsi pour certains :

– La raison excessive ne ressentira plus la pulsion

– La pulsion ne rencontrera pas la raison

Les esprits qui se voudront élaborés se positionneront ou penseront que la seule interprétation relève de leur capacité intellectuelle. Quant aux autres ne se posant même pas cette question,  ils feront tout au feeling.

Je choisirai donc ce qu’il me reste à vivre dans un circonstanciel certain à venir, qui est celui  de mes environnements.

Cet état de PLA, c’est l’émergence du Moi intime, le maillage qu’il fallait trouver, car le Moi  intime est bien le maillon entre l’idéal du Moi, le Surmoi et mes PMDP et Vacum.

Il faut se poser la question de la prépondérance de cette fonctionnalité PLA. Elle existe éventuellement de façon naturelle, à travers des parcours d’élaboration personnelle qui se sont  effectués dans la fluidité et de ce fait naturellement pour l’individu, mais cela n’est pas une  capacité innée, elle s’acquiert par différents types de mécanismes principalement ceux que  propose la PAR. C’est une des fonctionnalités d’aboutissement désinentiel, cela dans le sens d’une forme de terminaison, de révélation comme certains organismes foliacés peuvent le  présenter.

D’ailleurs Freud ne disait-il pas que le but de toute analyse était de finaliser toute éducation,  Jung parlait lui, de l’identification, Lacan a pu parler d’une forme de philosophie du Moi.  Assurément ce Moi intime en P.A.R est l’émergence de cet état de PLA.

Mais ne nous leurrons pas cette faculté que produit la PLA, est véritablement complexe à  développer spontanément, certains parlent parfois du mot de sagesse bien que je pense qu’il est fait une confusion autour de ce terme, même l’expression « savoir prendre du recul » peut y ressembler par le temps d’analyse apporté avant l’action, mais ne prend pas réellement en  compte tous les substrats de la psyché.

C’est le moment ou cette capacité de la PLA va permettre au Moi intime de s’associer au Moi  freudien classique, c’est ce maillage, ce mâtinage avec le Moi intime qui va apporter cette  véritable dimension de nos appétences et aversions. Qui va à ce stade, affranchies des névroses, à travers les itérations ACPA et PEF, permettre cette jonction qui était jusque-là impossible.

Auparavant il y avait le Moi plus ou moins empêtré dans ses contradictions, comme exister  dans un puissant Surmoi, et luttant contre ses névroses par le truchement des refoulements.

En pure dynamique et en reprenant le schéma des piles mnésiques, concept que j’ai développé dès le départ afin de percevoir la fonction de charge et de scripts qui y sont confondus et portés  par ces piles, et ainsi leur fonctionnalité, nous pouvons dire que celle-ci étant vidées par leurs  abréactions des charges négatives dont elles étaient porteuses, ne sont plus actives par leur  capacité de nuisance.

Les piles vont ainsi être vidées, et devenir pour la plupart conscientes. Je rappelle la mécanique  des piles, quant elles sont refoulées celles-ci ne sont pas accessibles au conscient, à la volonté,  cependant une fois abréagies, et donc vidées de leurs charges, elles seront dès lors stockées dans la mémoire consciente. Elles seront ainsi passées d’une mémoire à l’autre et feront à ce  moment partie des PMDP et Vacums qu’elles pourront alimenter.

C’est le Moi intime qui à ce moment structure et renforce le Moi freudien qui lui était jusqu’à  ce moment principalement le maitre d’oeuvre du Surmoi.

Mais rappelons que nous parlons bien de cette plénitude de l’esprit de la psyché, qui ne peut se  résumer au champ conscient. Le conscient s’éduque, il passe d’ailleurs son temps à cela, en  bien ou mal d’ailleurs mais qu’en est-il de l’inconscient ?

Activer la PLA, qui n’est pas une faculté innée 

Il n’y a pas de clairvoyance naturelle, ce concept est un objet de notre construction mentale.

Dans cette perpétuelle édification nous ne sommes pas égaux, de part une prédominance de la  génétique et de ces déterminismes, nous savons par exemple que plus les sportifs seront particulièrement affutés à un sport, et plus ils seront performants, et cela mieux que n’importe  quelle autre personne. Il en est de même pour l’ensemble de nos psychés, par l’ensemble des  sollicitations et des stimuli qui seront plus ou moins proposés. Un cerveau stimulé et entrainé à  raisonner vite et dans différentes directions générera bien sûr des résultats largement supérieurs  à celui d’un âne bâté.

Un chien ne fait pas un chat.

Un autre article viendra expliquer cela, mais d’évoquer le simple bon sens, nous permet déjà  d’envisager que de naitre dans des contextes familiaux dans lesquels des éléments tels que : le  bruit, la température des pièces, l’éclairage, l’alimentation, l’hygiène, la place du sport, de la  musique, de toutes formes de réflexion, et surtout de l’ensemble des stimulations de toutes  natures, les enfants ne seront pas égaux. Le terme d’égalité doit ici être considéré en dehors des  systèmes de valeurs morales, mais en des termes de mesure.

Nous laisserons d’ailleurs le soin aux neurosciences d’évaluer cela.

Dans nos déterminismes, ceux qui nous sont personnels nous ne sommes absolument pas à égalité avec ceux d’autrui, et donc certains esprits seront plus préparés à utiliser leur cognitivité,  et ainsi très vite certains enfants sauront pratiquer ensemble cet exercice singulier d’une analyse et d’une synthèse confondues. Car c’est bien de cela qu’il s’agit à travers la maitrise de la PLA,  comme si l’enfant s’était entrainé à utiliser communément par les deux hémisphères du cerveau.  Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’être précoce pour le découvrir, car certains peuvent le faire

naturellement. Mais ne nous illusionnons pas, la clairvoyance naturelle n’existe pas, elle se  construit.

Mais non seulement nous ne sommes pas égaux dans cette capacité à utiliser nos psychés, mais  en plus nous allons voir comment une même information peut générer deux perceptions  totalement opposées et ainsi vont aller jusqu’à organiser un système de valeurs qui pour  certaines apparaitra comme un absolu d’idéaux choisis.

Nous allons comprendre à travers un exposé succin, comment la même information n’est pas  perçue avec neutralité, ni de la même façon par tous, et cela uniquement en fonction de notre  psyché, plus particulièrement de l’état de perception de l’inconscient, car l’appropriation de  l’information peut être contradictoire. Étant donné que la psyché est sous la prégnance  constante de l’inconscient nous ne pouvons y échapper. Aussi la même information délivrée  par le même enseignant pourra être perçue de façon radicalement différente par ses élèves. Et  pourra dans l’évolution de l’élève devenir le substrat d’une conviction en construction. En  fonction de la façon dont cette information va se combiner avec les Vacums ou PMDP nous  comprenons aisément que celle-ci pourra devenir radicalement opposée à la perception des  autres, et même à la volonté de l’informateur qui était le professeur. C’est ainsi que se créent  nos intimes convictions qui s’appuient en plus de cette observation sur l’intégralité des substrats  d’évolution.

Pour préciser ce concept la PLA 

J’ai introduit ce concept de PLA progressivement, bien qu’il apparaisse en filigrane dès  l’origine de mes travaux. Nous retrouvons cependant de lointains similaires dans certains écrits psychanalytiques, ou philosophiques, mais avec des réflexions et des hypothèses de natures différentes. C’est cette volonté qui dès le départ m’a orienté entre la notion de causalité, l’idée  d’une psychanalyste mécaniste, du dynamisme de piles mnésiques approuvant, attestant la  notion de réversibilité.

S’est d’ailleurs longtemps posé la question, notamment par Freud et cela dès le départ, du  positionnement de la psychanalyse au sein des différentes disciplines, comment la situer entre  la psychiatrie, la médecine, la psychologie. Il est évident et indéniable que celle-ci est une  nouvelle discipline en soit.

Il est intéressant de citer à nouveau la définition que Freud lui a donnée en 1922. La psychanalyse est le nom :

  1. D’un procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près  inaccessibles autrement ;
  2. D’une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des désordres  névrotiques.
  3. D’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui  s’accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline  scientifique.
  4. La psychanalyse consiste en l’élucidation de certains actes, pensées ou symptômes en termes psychiques à partir du postulat de l’existence du

déterminisme psychique : une idée qui se présente à l’esprit ou un acte ne sont  pas arbitraires, ils ont un sens, une cause que l’exploration de l’inconscient  permet de mettre au jour.

Cette définition montre de façon très claire que les notions de déterminisme psychique et de  réversibilité sont les piliers de l’approche et de la démarche psychanalytique. J’ai toujours  considéré que de nombreux territoires de ces débuts et des définitions qui y étaient associées  étaient soit contradictoires, soit restés en jachère.

Cela peut sembler normal pour une nouvelle discipline, mais les sociétés de psychanalyse ont  sacralisé ces outils, n’osant même plus les manipuler, pour en continuer ainsi les articulations  entre, ni les prospectives, ce qui est pourtant le quotidien de l’ensemble des autres disciplines.

C’est ce que je me suis autorisé à faire dès le départ de ma pratique, ce qui a permis l’émergence  de cette discipline nouvelle qu’est la P.A.R. La psychanalyse, souhaitait participer à  l’enrichissement du débat philosophique car elle apportait cette dimension indéniable de  l’inconscient.

Ainsi l’approche en P.A.R à travers ses concepts plus affutés, et le maillage d’un psychisme  réversible qu’elle apporte, replace l’homme au sein de sa destinée, pour ainsi définitivement  l’éloigner de toute idée de fatalisme.

Elle se positionne de fait par des apports de nature philosophique, car elle postule  parallèlement :

– Qu’il n’y a pas de liberté absolue.

– L’homme n’est pas soumis à ses déterminismes.

– L’homme est une bâtisse constamment muable.

– Il y a une réelle Lucidité pour une réelle Autonomie.

– Capacité pour développer cette lucidité que nous avons nommé la PLA.

Ainsi « Deviens ce que tu es », « révèle-toi a toi-même » n’aura jamais pris une telle réalité  dans cette conception d’une nouvelle philosophie mécaniste de l’inconscient.

Pour rappel, nul ne peut échapper au fil du temps qui ne va que dans un sens, ni à la loi de la  gravité, il s’agit, par ces observations, de fixer simplement les réalités de cette lecture  mécaniste.

Le terme Autonomos qui est d’origine grecque se décompose ainsi : « autos » qui signifie le  même, ce qui vient de soi et évoque les actions individuelles du sujet et « nomos », les règles  établies par la société, les lois. La philosophie considère qu’être autonome implique une relation  interdépendante à autrui, et suppose de fait une parfaite connaissance de soi. Ainsi être  autonome pourrait être compris dans le sens qui régit ses propres lois, mais cela sera précisé  dans d’autres articles.

Nous dirons qu’être devenu autonome c’est principalement savoir faire théoriquement les  meilleurs choix pour nous, dans l’ensemble des circonstanciels à venir, sachant que  malheursement l’omniscience n’existe pas.

La clairvoyance naturelle, ou spontanée n’existe pas 

Malheureusement ce n’est pas un état inné, ni une faculté transmise. Il ne s’agit pas d’un état  naturel, et je suis persuadé bien que je souhaite penser le contraire, que celui-ci n’est pas  naturellement accessible, et ceci même à un individu élevé, éduqué dans le meilleur des  mondes.

Ainsi se pose ipso facto, la question de savoir ce qu’il y a derrière les névroses, et jusqu’où  pouvons-nous aller. Freud expliquait très précisément que le but d’une psychanalyse était de  finaliser toute éducation. Les jeunes praticiens d’ailleurs sont surpris de constater, combien très  rapidement les analysants arrivés à ce stade de perlaboration autogène auquel la P.A.R leur  permet d’aller, développent une nouvelle vision d’eux-mêmes et de la société, et ceci quel que  soit l’âge de ces analysants.

De l’avantage que nous donne cet état d’être né ! 

Certes, nous avons choisi peu de choses, mais rien n’est acquis, rien n’est définitif car nous  sommes en constante construction !

Ce seront d’ailleurs les éléments pour esquisser une rapide conclusion.

Progressivement ces précisions qui viennent d’être apportées quant aux fonctionnements  croisés de la perlaboration autogène avec l’émergence et la réappropriation du Moi intime, nous  permettent de saisir combien l’individu sera invité à développer, puis maitriser cette nouvelle  fonctionnalité qu’est la PLA.

Cette approche permet de conceptualiser l’idée d’un homme en éternelle construction, qui ne  peut accéder aux éléments de pleine lucidité qu’au prix d’un travail abouti et élaboré.

Cet homme meilleur existe, d’ailleurs il est le fruit de cet enfant

Ce qui s’assimile à la métamorphose Nietzschéenne, selon laquelle l’homme est caractérisé par  ce qu’il subit, puis s’en insurge et finir par aboutir à la figure de l’enfant qui est synonyme  d’une authenticité retrouvée.

Le mot de la fin pourrait être cette comptine que seuls les initiés de la P.A.R peuvent en saisir  les véritables nuances :

Mais tout cela, c’était avant !!

Lien sur mon dernier livre : Une nouvelle psychanalyse la PAR 

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La théorie d’Aristophane ou le mythe d’Androgyne revisités à travers la P.A.R

« Ce vendredi soir installé parmi les convives je suis honoré de figurer dans cet endroit aussi prestigieux et agréable, et aussi loin que porte mon regard par-delà l’Olympe domine majestueux, la bise apporte ce petit goût sucré et iodé, mon regard se perd à scruter plus loin que Rhodes, je me sens emporté en écoutant la voix d’Apollodore me décrivant comment il peindrait ce paysage.

Il faut dire que les invités sont prestigieux, et je n’en reviens toujours pas de figurer parmi les illustres invités à ce banquet, à coté de Socrate parmi ses amis, tant de personnalités aussi fascinantes, et surtout de disserter ainsi d’un tel sujet : qu’est-ce que l’amour ?

C’est Aristophane qui se penche sur l’origine de l’amour et qui attire mon attention car il introduit sa réflexion en posant la question : d’où vient que l’on aime ? Il commence son développement expliquant qu’à l’origine les hommes étaient androgynes. Je commence à être emporté par le son de sa voix, mais que j’étais en train d’imaginer, car le son d’un mail tombant dans la messagerie de mon téléphone, me refait prendre contact avec la réalité, et me tire définitivement de mes rêveries »

J’avais, en décidant de reprendre la lecture du banquet de Platon, la volonté de retrouver les traces de ce vieux souvenir qu’avait laissé dans ma mémoire ce dialogue majeur de Platon comme celui de Phèdre d’ailleurs, mais entamer cette lecture qui sera revue et augmentée cette fois-ci de ce prisme de notre discipline la psychanalyse PAR.

C’est Platon qui écrit ce texte aux environs de 380 avant JC. Dans celui-ci Platon met en scène Socrate qui participe à un banquet organisé chez Agathon. Platon utilise pour sa forme narrative plusieurs personnages, ce qui permet de constituer ce texte essentiellement d’une longue série de 7 discours portants sur la nature et les qualités de l’amour, il en fait raconter la narration par Apollodore d’un banquet se déroulant chez Agathon, et dans lequel figure de ce fait Socrate qui rappelons le n’a laissé aucune trace d’écrits, et qu’ainsi Platon fait parler par cette mise en scène. Nous retrouvons 7 discours, parmi ceux-ci il est intéressant pour notre réflexion autour de l’incomplétude que j’ai commencé à développer dans l’article précédent, de relever le discours d’Aristophane.

Aristophane développe sa partie qu’il organise autour de l’origine de l’amour, il pose de ce fait cette interrogation d’où vient que l’on aime ? Ce sentiment indicible qui nous pousse à nous unir à quelqu’un d’autre. Cette fameuse question est devenue un mythe célèbre connu sous le nom de « mythe d’Aristophane », et dans lequel il développe qu’à l’origine les hommes étaient androgynes, ils étaient à la fois homme et femme et présentaient même la particularité d’être une sphère qui se déplaçait en roulant sur elle-même comme par culbute. Les hommes comme à leur bonne habitude avaient l’ambition de se prendre pour des dieux, et Zeus les punis en les coupant en deux.

Et de ces deux parties coupées, ont émergées une partie mâle et une partie féminine. Bien sûr fruit de cette désunion chaque partie qui regrettait amèrement l’unité originelle, cherchait et continue d’ailleurs, toujours sa moitié voulant à tout prix la rejoindre, ainsi enlacés l’un à l’autre et brulant de n’être qu’un ils pouvaient mourir de faim par inaction, ne pensant qu’à cette union impossible, et donc ne voulaient et ne pouvaient rien faire l’un sans l’autre.
Nous pourrions en rester à cette définition de l’amour, celui qui est par son essence le rassembleur de notre ancienne nature, et qui essaie de faire de deux êtres un seul et de guérir la nature humaine. C’est assurément ce mythe qui a engendré la conception de l’amour comme la recherche de sa moitié, ou pareillement le désir de ne faire plus qu’un. Ainsi l’homme et la femme devenus ne seraient qu’à la recherche de la parfaite moitié de lui-même.
Mais nous allons en reprendre la réflexion sous un angle plus psychanalytique, examinant ce mythe comme une expression, une représentation de la phylogenèse, comme une idée de l’incomplétude, nécessaire et indispensable, cette phylogénèse qui est devenue en partie pour la psychanalyse la libido.

Je me suis rendu compte au fur et à mesure de mes lectures revisitées par cet angle plus psychanalytique, de ces rapprochements intéressants à effecteur, car la mythologie se nourrit de représentations des fondamentaux de l’humain, qui ne peuvent ainsi lui échapper, d’ailleurs Platon n’échappe pas lui-même à cette règle, car dans l’autre mythe qu’il nous présente, et qui est celui de la caverne et que je n’aurai pas le temps de développer ici, nous voyons que s’intègre également et parfaitement ce concept de phylogénèse qui est le principe initial de la vie. Je le développe dans mon prochain ouvrage expliquant ainsi que l’homme portait en lui un mythe éternel qui est celui de la caverne. Cette caverne intériorisée au plus intime est bien sûr représentée par cette matrice maternelle, plus exactement par cette matrice utérine, qui est celle de la profonde béatitude et bien-aisance, recherche constante inaliénable qui animera l’homme tout au long de son existence, et autour de laquelle la plupart des grands mythes universels se construisent.

L’homme est animé certes par cette matrice, mais également par une autre plus antérieure qui est comme une impérieuse nécessité à s’unir pour se produire. Car ainsi est organisée la vie dans et par la phylogenèse, l’humain est ainsi fait, il ne s’inscrit pas dans la parthénogenèse. L’enfant est le fruit de cette forme de reproduction ainsi ce sont ces incomplétudes des femmes et des hommes qui font l’enfant. Celui-ci conçu et né à priori d’un acte d’amour, et ainsi l’espèce humaine se perpétue.

Regardons rapidement au travers des autres civilisations et mythologies comment cette universelle requête est représentée. Sur le continent africain où les mythologies sont nombreuses, nous pouvons observer au Togo, au Bénin et au Ghana le peuple Fon qui considère Mawu-Lisa, qui est le couple divin formé de la Lune et du Soleil et figurant par sa dualité l’équilibre de l’Univers, comme la Divinité suprême. Mawu représente le principe féminin, sa figure est associée au froid, à la nuit et à la fécondité. Lisa est le principe masculin incarnant la force.

Dans l’hindouisme, une épithète de Shiva est représentée sous la forme d’un seigneur androgyne : Ardhanaru qui est constitué du côté droit Shiva, et du côté gauche Parvati, et dans un même corps. Cette image symbolise l’ambivalence de la nature divine, féminine et masculine à la fois, ni homme ni femme, car à l’origine de toute chose, transcendant les distinctions de genre.

La cosmologie japonaise est plus complexe dans sa structuration mais le principe de la bisexualité apparait d’après les études qui font apparaitre cette constitution autour de 7 parties complémentaires de Kami la première étant l’apparition de la vie et la septième le principe de bisexualité dans sa complémentarité. Il est estimé que ce sont ces Kami qui représentent ensemble le principe de la bisexualité de la nature humaine, il existe deux Kami porteurs des potentiels, mais non encore sexués.

L’objet de ce rapide article qui est une introduction pour d’autres développements n’est pas une dissertation sur ces cosmologies, mais nous pouvons aisément observer que la plupart des mythologies participent d’un présupposé acquis bien sûr, que l’être initial primordial pourrions-nous dire était androgyne. Il était les deux ensembles.

C’est cette notion d’incomplétude qui fait la femme et l’homme, et qui me permet de développer quelques réflexions qui ici ne sont qu’une porte d’entrée sur des écrits venir.

Nous pouvons à partir de cela en déduire que les principes masculin et féminin sont par nature incomplets, que la finalité évidente de la vie quelque en soit la forme est la reproduction de l’espèce, et sans être un Darwiniste aguerri nous pouvons malgré tout prétendre qu’une autre des finalités est de fait l’amélioration de l’espèce et cela intéresse au plus haut point la psychanalyse dans ce qu’elle peut apporter dans le cadre de sa discipline.

Je propose à travers ce court article de déployer trois points de support pour d’autres développements.

Cet être initial créé à partir de ces confondus, fait apparaitre la phylogénèse nous l’avons vu, cette phylogénèse dont je souhaite en préciser l’aspect libidinal apporté par la psychanalyse.

Je montre dans mon dernier livre à paraitre, combien l’être humain est animé par des substrats très anciens, le premier étant la nécessité absolue de reproduction, le second la recherche éperdue de la matrice, ce monde perdu, ce jardin d’Éden que toutes les religions ont repris depuis les sumériens. la troisième l’appropriation de cet Autre. Les trois substrats fonctionnent ensemble et représentent des registres comportementaux instinctuels faisant partiellement parti de cet inné si difficile à cerner.

L’homme est de façon instinctuelle primitive et non pensée, obligé à cette fonction de survie de sa propre espèce que Platon fait apparaitre à travers ces singularités du mythe d’Aristophane, cette impérieuse nécessité de procréer qu’il détourne élégamment par le sentiment amoureux. Puis nous reverrons cet autre mythe aussi important chez lui qui est celui de la caverne, mais dont je proposerai une autre lecture au regard de la psychanalyse que je développerai plus également. Ainsi les philosophes sentant ces indicibles en nous, tentent fort justement de trouver des concepts mythologiques. Mais je propose de revenir à notre discipline.
Freud a formalisé, dans la première théorie des pulsions, la libido en tant qu’énergie psychique employée dans une dialectique entre les pulsions sexuelles et les pulsions d’autoconservation, puis entre les pulsions sexuelles et les « pulsions du Moi » Nous savons que ce sont les raisons pour lesquelles il a introduit une nouvelle dualité pulsionnelle qui vient de la seconde topique, et qui s’articule entre la pulsion de vie Éros et la pulsion de mort Thanatos.
Sigmund Freud a également défini la libido comme étant l’énergie qui doit être considérée comme un ordre de grandeur quantitative de l’ensemble de ces instincts qui ont à voir avec tout ce qui peut être compris sous le mot « amour ». C’est l’énergie, ou la force de l’instinct, contenue dans ce que Freud appelait le Ça, la structure strictement inconsciente de la psyché.

Nous savons bien sûr que ces pulsions libidinales entreront nécessairement en conflit avec les conventions du comportement civilisé, représentées dans le psychisme par le Surmoi. Nous observons ainsi :
– 1) la recherche de la complétude par le manque et donc cette complémentarité incontournable, qui constitue la base et la richesse du couple féminin-masculin, il n’y a, il ne peut y avoir l’un sans l’autre. Cela procède par un développement nécessaire qui apparait lors de la structuration de l’enfant, et donc de nous adultes en devenir, qui est celui de l’importance de la place et du rôle des parents. Je ne raisonne ici que dans le cadre le plus banal, à savoir un homme et une femme qui ont le désir et la possibilité d’enfanter, et n’évoque en aucun cas les différentes singularités de familles monoparentales ou autres, cela pourra être l’objet d’autres études. Mon sujet est de raisonner simplement sur la plus large majorité des situations, que l’on oublie souvent valorisant la plupart du temps l’expression organisée autour de singularités, et qui obère de fait des développements plus génériques et collectifs.
– 2) l’importance de cadre dans lequel ces complémentarités du masculin et du féminin apparaissent, car l’homme ne pourra jamais enfanter ni allaiter, et cela apporte et permet des fonctionnalités qui sont elles innées. Nous y distinguerons cette faculté matricielle « innée » l’aspect matriciel maternel, et celle d’une représentation qui est ce grand Autre, l’extérieur paternel, il s’agit bien sûr de l’époque des prémices de ce psychisme archaïque en construction.
– 3) l’omni présence de ces deux principes du masculin et féminin fait qu’à priori la phylogénèse s’organise dans cela. Je reviendrai plus précisément sur la façon dont il existe actuellement un systématisme d’opposition, qui ont la volonté de rendre grotesque les valeurs de ces comportements innés, car si l’on reste sur ces postulats que l’inné existe, quoi de plus évident de considérer que l’identité sexuée en est le premier.
Après que l’individu s’approprie ou non cette identité sexuée est une autre affaire. Je l’ai suffisamment expliqué, mais heureusement ne suis pas le seul car c’est un sujet sur lequel la psychanalyse a développé de nombreuses réflexions. Il doit y avoir à chaque étape, dès la naissance une appropriation tant que possible maximale de la réalité de nos existences. Je développerai ceci également, (mais le format de cet article ne le permet pas), l’enfant s’affirmera dans l’ensemble de toutes ses expériences que celles-ci soient ratées ou réussies, et les supports d’identification seront bien présents à l’occasion de ces expériences. Ainsi la construction de son identité, et donc de son identité sexuée s’opère dans l’ensemble de ces expériences. Nous savons notamment à travers l’étude de la deuxième topique et de l’apport du concept de mutagénicité que je développe à travers la PAR, que les abréactions et perlaborations exogènes finalisées, permettent une très importante réversibilité et donc une appropriation de réels choix d’identité et comportementaux.
Il est intéressant d’observer également l’existentialisme Sartrien le « je suis par ce que je suis », en réalité Sartre nous dit que l’homme existe en ce qu’il n’est rien de défini, il devient ce qu’il a décidé d’être. L’homme créé son existence en se choisissant. C’est ce que je développe dans mon livre « réfléchir autrement pour avancer » dans lequel je postule que seul l’homme lucide, pleinement et véritablement lucide, libéré de ses jougs par la psychanalyse, peut véritablement décider et entreprendre, grâce à ces fameux déterminismes psychologiques dans lesquels la psychanalyse PAR permet une reconsidération et réappropriation.
Ainsi à chaque étape de notre vie face à tous changements, le psychisme doit être en capacité d’appropriation de celui-ci. Nous constatons et les éducateurs de tous crins sont au premier rang de cela, que l’enfant l’adolescent, le jeune adulte doit être en capacité de s’approprier ce corps en développement et en changement. N’en déplaise aux partisans du troisième genre, il n’y en a que deux, le masculin et le féminin, et ceci que l’on se l’approprie ou pas. Et de trop nombreuses éducations laxistes considérant à tort que l’enfant est seul responsable de ses choix, amènent ainsi à des catastrophes.
La psychanalyse comme je le répète souvent flirtant à l’orée de nombreuses disciplines possède du fait de ces croisements une liberté de pensée, et doit pouvoir proposer des références en matière de rappels.
Ainsi nos sociétés consuméristes sont happées par les phénomènes des modes, qui proposent à tour de bras des fulgurances qui vont devenir des principes, voire des dictats. Il y a ainsi des repères des habitudes, qui parfois s’opposent au bon sens. Et cela en matière d’éducation peut générer de nombreux ravages, ne citant au passage que l’interprétation faite de l’ouvrage très prisé en France « Libres enfants de Summerhill » paru en 1971, et le travail de Dolto vraisemblablement à lire à nouveau, mais avec beaucoup plus d’attention pour bien en faire la part, mais qui a été assurément manifestement détourné.
Ainsi il a été de bon ton pendant ces dernières décennies de considérer qu’il fallait se plier, obéir à la parole de l’enfant, ce qui est un détournement des principes qui ont été émis à l’époque, et qui étaient de considérer l’enfant comme un être dans son ensemble et non une partie insignifiante. Mais l’enfant a besoin de ses parents et de ses éducateurs, néanmoins nous en sommes arrivés pratiquement à une opposition par le fait que de dire, donc de proposer à l’enfant est devenu comme une contrainte qui interfèrerait dans son propre espace de liberté, et serait donc subit par lui comme étant une agression, pire une violence de la part de l’adulte.
Mais rappelons le fortement l’enfant n’a pas d’autre libre arbitre que son propre et unique plaisir. Cela s’appelle en psychanalyse le principe de plaisir qui est confronté constamment au principe de réalité, et nous savons que le rôle des éducateurs est d’éduquer à l’enfant à apprendre notamment à être frustré, et savoir gérer cette frustration, car c’est cela qui permet d’intégrer l’ensemble que propose cet Autre. Et il s’agit bien dans cet article d’évoquer ce principe de frustration et non de soumission, confusion trop facilement effectuée.
Une très large partie du mécanisme animant la frustration est bonne, contrairement aux idées reçues car elle permet de développer un mécanisme complexe de projection, intégrant la notion de temporalité, que je préciserai également.
Ériger l’enfant en opposition face à des parents qui seraient ainsi des ennemis, de même que l’homme et la femme seraient des ennemis de race, est une erreur fondamentale.
Pour revenir à cette incomplétude et la nécessaire coopération des genres féminins et masculins, rappelons-nous que ceux-ci sont intimement liés et contraints par leurs synergies. Pourquoi les opposer ? Les traditions d’avant basées sur un ridicule patriarcat déséquilibrant, ne doivent pas être remplacées par un matriarcat qui revendiquerait cela sans le nommer.
Les deux sont alliés de cet intime indicible qui est la vie, et le fruit de cette alliance est bien évidemment l’intelligence pour servir cette évolution phylogénétique. C’est ainsi comme le temps qui ne file que dans un sens, une seule direction, car ce sont ces lois du vivant, et à ce titre la lucidité est de savoir construire l’ensemble des impactant et non de se nourrir de ces illusions.
L’homme et la femme qui seule à la capacité d’enfanter, deviennent un père et une mère, ce sont deux alliés, deux complices indéfectibles de l’éducation de leur enfant. Celui-ci est présenté par eux à la vie, et le père et la mère dans leurs fonctionnalités d’enfanter et d’extérioriser sont des complémentaires indispensables et non des opposables.
Nous avons vu que l’humain était cet indissociable des deux masculin et féminins, à ce propos je rappelle également le principe que développe le Tao la matrice préalable de l’univers, le Ying et le yang qui sont des confusions constantes et organisé autour des deux principes féminins et masculins. Nous observons également cela à partir de l’observation la plus stricte de nos cliniques psychanalytiques, que dans tout être, tout analysant les deux relevant de ces facultés sont présents. Nous observons naturellement une prépondérance du masculin chez les hommes et du féminin chez les femmes. Cela parait d’une telle évidence, mais il est plus complexe de faire de ce constat un véritable développement de ces potentialités, car ce seront les adéquations à l’ensemble de nos expériences qui orienteront cette organisation.
Nous savons par différents aspects que l’enfant peut et doit s’identifier à ces modèles, et les plus accessibles et primitifs sont bien la mère et le père, ainsi la petite fille ira naturellement vers sa mère et le garçon vers le père, en tant qu’éléments porteurs des identifications. Nous savons combien notre vie est construite à partir des rencontres réussies et ratées. Ainsi il est indispensable que l’attirance naturelle aille dans les phénomènes projectifs d’identification des féminins mère-fille ensembles tout comme des masculins père-fils.
Nous voyons et imaginons ainsi les nombreuses défaillances et carences apparaissant par ces excès et insuffisances dans l’expression du rôle et de la place de la mère et du père. Ainsi la psychanalyse parle du complexe d’œdipe, que tout le monde connait plus ou moins, il ne s’agit d’ailleurs pas d’un complexe au sens commun du terme, mais plus d’une dynamique qui permet à l’enfant de se structurer dans son identité, et bien sûr cette identité est sexuée dans le féminin ou dans le masculin, et non pas dans un troisième sexe, qui n’est que l’expression d’une théorie d’illuminés, il faudrait d’ailleurs demander aux généticiens leur avis.
J’ai systématiquement observé dans le cadre de trente années de pratique, la présence et le fonctionnement de cette mécanique œdipienne, et ceci permis à travers toutes les cultures, les genres et pratiques religieuses qui ont pu se croiser sur mon divan.
Cette mécanique elle se fait à trois, et c’est ici que la complémentarité femme-homme apparait dans sa fonctionnalité et pleine expression. Les deux s’apportent par ce qu’ils sont, ils sont ces structurant indispensables à la construction du jeune être que la vie leur a confié à éduquer.
Pour en revenir à la frustration, il est nécessaire de préciser en quoi apprendre à l’enfant à gérer sa frustration est important. C’est un mot usuel qui fait partie du langage commun. On considère la frustration comme étant une réponse émotionnelle crée par l’opposition entre la colère et la déception, et qui intervient par une résistance que la volonté de l’individu à perçue. Les causes sont internes c’est à dire dépendantes de l’incapacité intrinsèque, ou externes liées à l’environnement. Il en résulte systématiquement un conflit émotionnel qui sera peu ou prou refoulé. Pour rappel et cela je le développe également dans le prochain livre, le refoulement est une protection indispensable qui protège le psychisme. Et systématiquement nous refoulons par protection automatique sans en faire l’effort, et nécessairement s’en nous en rendre compte, et pouvant même nous moquer de nos réactions face à ces chocs émotionnels, mais ne nous y trompons pas le choc sera bien là refoulé certes, mais actif dans la mémoire inconsciente. Le refoulement ne protège que partiellement, il permet au champ conscient, donc à la pensée d’amortir le désagrément, le ridicule ou la colère, mais nous le savons les séances de psychanalyse surtout en PAR permettent de désactiver ces affects.
Observons ce phénomène de frustration plus rapidement mais sous le regard de la psychanalyse. Nous savons qu’il existe un principe de plaisir qui est l’expression d’un désir « j’ai envie, donc je dois avoir », et un principe de réalité, que sont les lieux, les moments, les personnes, les lois, les cadres, les temporalités, qui font que l’envie sera satisfaite ou pas.
Nous voyons que de très nombreux possibles sont multiples, le désir ou l’envie peuvent être légitimes, d’ailleurs ne nous leurrons pas elles sont pratiquement toujours considérées par celui qui les émet comme légitimes, mais pour ce qui est de l’articulation avec la réalité c’est tout autre chose.
« Je veux j’exige, donc je dois avoir ! » C’est ainsi que fonctionne le psychisme du tout jeune enfant. Et combien sont les parents perdus face à ces demandes, qu’est-ce qui est légitime dans la réponse à avoir. La psychanalyse est passée par des apports et qui ont été dénaturés, ces apports ayant été compris « à l’envers » à savoir il faudrait satisfaire systématiquement le désir de l’enfant.
C’est une erreur qui non seulement ne rend pas service à l’enfant, mais le modélise pour le reste de ses jours. En effet si un enfant est habitué à ce que systématiquement l’ensemble de ses demandes soient satisfaites, où est la limite du possible ? La seule que je connais et qui n’a aucun véritable sens, ce serait malgré tout les finances des parents, car à partir de quel moment, à partir de quoi poser le non, et l’état des finances est un rude rappel à la réalité !
La confrontation du principe de plaisir au principe de réalité est une base structurante indispensable, autant que celui du sentiment d’être aimé et apprécié par ses parents. Les parents la plupart du temps s’appuient sur ce fameux concept émanant du bon sens. Qui effectivement dans le cadre d’un raisonnement absolu, nous le savons est exposé ipso facto au cadre de la morale, donc de la religion du mode éducatif dont les parents eux-mêmes se débattent souvent pour continuer à trouver leur propre personnalité d’adulte à travers l’acte d’être parent.
Je préciserai tout cela également à travers des cliniques pour mieux illustrer. Mais sur un plan plus conceptuel nous pouvons affirmer que le rôle des parents est majeur dans cet apprentissage, en apprenant à l’enfant à gérer son adéquation entre son plaisir et la réalité. Notre fameux principe de plaisir soumis à la réalité. Là à nouveau il y a tant à développer que je ne peux que formuler des images qui de fait sont réductrices de cet ensemble de mécanismes.
Je parle bien de situations normatives dans un cadre assez commun et non d’actes de violences, de privations, d’agressions qui trop malheursement existent. Mais un raisonnement sur la norme est le seul fondé car nous savons qu’aucune discipline et surtout la psychanalyse qui se doit une rigueur de type scientifique, ne peut raisonner ni réfléchir sur des singularités ou des exceptions.
Et en l’occurrence avec la pédagogie à trouver, et la pédagogie à trouver est systématiquement celle de l’instant T, les parents doivent en permanence et donc en faisant appel à leur faculté d’analyse et d’adaptation, faire l’effort de savoir dans quel contexte l’enfant exprime et vit sa demande. Et donc en adaptant au mieux leur attitude pédagogique, notamment s’ils évaluent par des raisons fondées, que la réponse doit être négative. Il faudra alors que systématiquement ils se persuadent que cette réponse est bien d’émettre un refus, par un non très nettement défini sur le fond, mais dont l’expression par la forme est à apprécier et à adapter.
Tout l’art du pédagogue et de faire passer un message en lui octroyant la forme la mieux adaptée. N’oublions pas que les parents œuvrent pour le bien de l’enfant dans sa capacité à devenir un adulte le plus autonome possible. Aussi il ne faut qu’eux même ne se laissent pas emporter par leur propre affect, qui les ramènerait mais de façon inconsciente et de cela ils ne se rendent pas compte, à leur propre affect d’enfant réactivé.
Il est tellement plus facile de dire oui, que de dire non ! Savoir dire oui ne s’apprend pas, c’est une réponse spontanée la plupart du temps je parle bien de situations parents enfants, et non de gestion de contrats. Par contre savoir dire non s’apprend, car cela oblige l’adulte-parent à une maturité qu’actuellement la société lui retire.
J’écrirai sur cela aussi, mais nous voyons combien depuis des décennies notre société déresponsabilise et délègue à tout va, tout le monde devient expert de… rien ! Et les repères identifiés disparaissent progressivement, car toute forme d’autorité semble être légitime à être automatiquement attaquée. Cela apparaitra également dans d’autres articles. Mais pour en revenir à cette gestion intelligente de la crise émanant légitimement par la frustration d’un désir non réalisé, le rôle des parents est de permettre à l’enfant de se projeter. Ce mécanisme de projection est une des émergences de la frustration, il fonctionne mécaniquement sur le principe du : « Effectivement ne l’as pas eu, mais si cela est censé, tu peux l’avoir ». Et à partir de ce moment, apprendre à l’enfant à imaginer son désir dans le temps, lui apprendre ainsi à ce que cela devienne une rêverie, puis des projets, mais qu’il peut atteindre en s’y donnant les moyens. Ainsi à ce moment il apprend sans que cela ne soit ainsi nommé les notions de qualité, de quantité et de temporalité.
Ainsi la frustration force la capacité à se forger des projets, l’ambition et la prétention contrairement à ce que la plupart ne pense, et je les utilise essentiellement dans un cadre et lecture psychanalytique, sont des qualités car cela permet à l’être en construction, qu’est l’enfant de s’imaginer et de se projeter dans un futur.
D’ailleurs nous comprenons aisément et cela je le développe et précise dans mon ouvrage, que l’enfant ne nait pas colérique dépressif, et tant d’autres il le devient. Ainsi un enfant à qui les parents auront tout cédé, par démission par exemple pour avoir la paix, ou pire au nom de grands principes éducatifs de tolérance, mais ne rêvons pas, qui ne sont que des cache misère, et bien cet enfant habitué à ce que tout cède face à ses désirs, puis à ses demandes, même à l’ensemble de ses demandes, dans l’enfance sera déjà difficilement socialisable, il aura des difficultés comportementales, il deviendra un enfant roi.
Mais le pire est à venir car une fois adolescent et ne pouvant supporter aucune frustration il sera au mieux rebelle, d’ailleurs la fameuse crise d’adolescence je le rappelle est une lubie des psychos des années 70, et non une nécessité, ou une obligation car elle n’existe en réalité pas, notamment si ce que j’explique ici se déroule normalement. Cet enfant frustré aura de très grandes difficultés face à toutes les formes d’autorité, et le pire c’est que lui-même ne pourra jamais être une autorité quelle qu’elle soit, car être en fonction d’exercer, de représenter toute forme d’autorité oblige constamment à des frustrations.
Nous aurons donc un adulte frustré et immature, et souvent pas fini, car il est rare, je n’ai même jamais croisé aucun cas clinique, où la frustration ait permis la moindre projection. Cet adulte immature en colère et en dépression car pratiquement toujours les deux sont associés, sera donc incapable de prendre de réelles décisions il ne le fera que par réactions sensitives et sera dépouillé de sa vie.
Cet article qui finalement n’est qu’une longue digression pour replacer l’importance de cette triangulation parent enfant, plus précisément mère, père enfant. Car ce sont ces fonctionnalités parentales complémentaires qui sont la base de toute éducation. Encore une fois mon exposé ne tient pas en configuration toutes les autres situations de famille n’entrant pas dans ce cadre.
La femme et l’homme au nom de leur incomplétude sont par essence des êtres fait ensemble, pour être et vivre ensemble. Les insuffisances propres à chacun font ce plus manquant, et nos sociétés ont tendances à les opposer systématiquement. Un foyer constitué de deux adultes décidant de cette union, quelle que soit d’ailleurs la structure juridique utilisée, constitue le départ, la base, la matrice dans laquelle l’enfant va se développer. Cette base un couple qui s’est choisi, a choisi son union, et a choisi d’enfanter est le socle totalement incontournable.
C’est à ce moment que la triangulation bâtie sur la complémentarité se construit, le père et la mère sont des alliés des complices pour ensemble faire, comme d’ailleurs doivent être l’homme et la femme, des complices et des partenaires inaliénables. Mais il y a beaucoup de travail à faire dans le sens de l’équilibre et de cette équité homme femme assurément.
Je veux montrer par ce rapide article la nécessité à réintroduire des fonctionnalités naturelles qu’il a été nécessaire de repositionner, mais les repères de base ont actuellement disparu et sont d’autant plus importants et nécessaires que la psychanalyse PAR permet de s’approprier ces constructifs.
Ce court article pour remercier bien sûr Agathon d’avoir permis cette réflexion, par cette rêverie autour du banquet narré par Platon, et surtout pour y avoir trouvé prétexte et support à ces développements. Il s’agit bien d’une introduction pour d’autres essais. Les réflexions de cet article sont le croisement de plusieurs facteurs, mais principalement la nécessité à expliquer ce principe de frustration qui émerge très nettement depuis quelques trente années, et qui obligent à un combat constant de nombreuses personnes, pathologies contemporaines ? Peut-être mais sacrément incommodantes, car elles handicapent ceux qui en souffrent à déployer une énergie considérable pour réussir à s’adapter.
La non-gestion du principe de frustration par l’adulte nuit à sa réelle autonomie, également à sa faculté d’adaptation. La psychanalyse travaille, rappelons-le sur ces déterminismes psychologiques que j’ai développé dans mon ouvrage précèdent, mais s’appuie identiquement sur la réversibilité de ceux-ci par l’aspect mutagène et constant du psychisme. Pour rappel, nous ne naissons pas timide, colérique, pas triste, pas…Nous le devenons, et la réversibilité est bien là. Cet inventaire peut en être long de tout ce que l’on peut se réapproprier. Aussi pour éviter que nos enfants ne subissent à leur tour ces pièges de la frustration, car il n’y a rien de plus immature qu’un être frustré, étant donné que tous les systèmes sauront manipuler celui-ci, en développant l’illusion de le satisfaire. Mon livre précédent développait cette idée d’une lucidité nécessaire à savoir cultiver, pour être au mieux maître de ces déterminismes, et pour un clin d’œil à nos rappels et à Platon, ces déterminismes ne sont surtout pas à confondre avec des fatalismes !

Tu tueras ton père, tu tueras ta mère !

Cet article préfigure une série à venir sur les notions d’identité, sur les interfaces avec l’ensemble des repères sociaux actuels.

L’administration a la vertu de révéler les singularités de notre réalité, et de ce fait de nous y confronter malgré nous, car il semblerait que soit en voie d’adoption une résolution pour que disparaisse des documents scolaires administratifs l’appellation père et mère, au profit de parent-1 parent-2, documents qui accompagnent tout au long de leurs scolarités les enfants et futurs étudiants.

Ainsi subrepticement nous passons d’une fonction parentale à une fonction objectale. D’une fonction sujet identifiable le père, la mère à une fonction purement objet. Nous voyons la belle intention qui est à l’origine, et d’aucuns diront « mais cela n’est pas grave, cela n’est rien », mais alors dans ces cas-là pourquoi en être passé par le législateur pour imposer cette translation de sujet à objet. Car quoi que l’on puisse objecter c’est une réalité, réalité que je vais développer à travers une lecture simple et appliquée de ce que propose la psychanalyse sur les modélisations.

C’est à partir de cela que je me permets cette galéjade « Tu tueras ton père, tu tueras ta mère » mais tu pourras les appeler parent-1, parent-2, et indifféremment, bien sûr autant que tu le veux comme tu le veux, l’un peut être l’autre et réciproquement

Ainsi s’écrit aujourd’hui l’actualité, s’écrivent ainsi quotidiennement de profonds changements qui passent souvent inaperçus et qui sont bien sûr le cheminement de moultes réflexions et qui vont engendrer de profonds mutations, car ils agissent sur des substrats très profonds de l’essence constitutive de notre personnalité.

Cet article agira plus comme une rapide digression, qui ne pourra être pleinement développée, mais pour montrer de façon psychanalytique et en utilisant le chemin des métaphores si pratiques, comment tombent depuis des lustres ces repères constituants du cadre sociétal, mais qui sont indispensables à notre équilibre. Il est évident que ce petit essai n’est qu’une esquisse pour apporter un éclairage sur la façon dont se tricotent ou se détricotent nos sociétés, et surtout nos vies. Ainsi la république se prépare à supprimer sur les fiches de renseignements scolaire l’utilisation des patronymes de père et de mère, n’utilisant que parent 1 parent 2 pour ne faire que dans la fonctionnalité parentale.

Cette lecture psychanalytique s’articule à partir de concepts qui touchent les substrats les plus intimes de la construction de la personnalité, et non de commentaires de surface complaisante, sur lesquels la psychanalyse de représentation aime à exercer toujours aujourd’hi, certains vont certainement s’y aventurer, mais à ce jeu tout peut être justifié. Mais à nouveau, je tiens à bien relever et séparer ce qui relève du fond et de la forme, car très souvent par ignorance encore ou par complaisance cet amalgame pratique est utilisé.

Je vais bien sûr par glissement obligatoire en arriver à ces notions de dérives multiples.

Ces glissements touchent sans en avoir l’air à des représentations fondamentales dans la construction de la personnalité comme les allégories archétypales du rôle et de la fonction du père et de la mère.

Nous pourrions placer Mai 68 comme point d’observation pour illustrer notre réflexion en ce sens, comme une grande étape qui a fait tomber de nombreux stéréotypes vraisemblablement à juste raison mais les a remplacés par … rien ou peu de choses, mais il est je pense plus intéressant de poser notre réflexion à partir de la fin de la deuxième guerre mondiale, et plus précisément à partir de l’apparition de ce qui a été nommé la guerre froide, cela pour les raisons que je vais globalement évoquer plus loin. Je n’aurai bien sûr pas suffisamment de temps pour le développer dans ce rapide essai, mais nous pouvons dire, sans vraiment nous hasarder qu’il y avait un cadre certes très établi, trop établi de valeurs, mais un cadre. Celui-ci à priori reposant sur des archétypes succédanés mais les totems sont tombés, mais pas les tabous, Freud pourrait s’en retourner dans sa tombe.

D’ailleurs au sujet de Totem et Tabou cet ouvrage si important dans la construction freudienne, il est important de considérer celui-ci comme une construction dans l’ère du temps et dans une traduction très darwinienne et non comme un postulat scientifique, de même que Lacan qui a repris dans ses développements de nombreuses critiques de cet ouvrage, doit aussi être considéré dans sa quasi relation transférentielle qu’il a vraisemblablement effectué sur Lévi-Strauss. Leurs deux approches qu’ils ont développées doivent être considérées non comme des authenticités dans le cadre d’une optique scientifique, mais comme des points de vue relatifs à une époque et représentatif de leurs philosophies de l’homme et de la psychanalyse. Je préciserai d’ailleurs la vision que je propose à travers la PAR de cet stade primitif.
Bien sûr que le retour au totémisme serait une régression au monde infantile, mais nous considérons dans ce développement le totémisme comme le cadre précédent, celui qui par la suite a été apporté par les religions. Nous savons que l’homme se façonne et se structure autour de ces deux systèmes que sont le conscient et l’inconscient, et que le conscient s’organise et se structure, s’entraine se développe. Cet entrainement se pratique principalement à travers ce que nous nommons le Surmoi, car celui-ci est celui des apprentissages par formatage. Le Moi, organe du théoriquement pensant, est à la recherche constante d’équilibres entre les pulsions et le cadre du Surmoi qui lui est coercitif. C’est depuis la maitrise du langage permettant l’élaboration de concepts abstraits que les rêves apparaissent, permettant à l’homme par les utopies, par les rêveries, de faire en sorte que ces imaginaires se concrétisent par et dans des projets.
Cette alchimie permanente dans le psychisme fait que plus le champ conscient est sollicité, plus il construit des modèles, des référencements, des bases de données qui sont stockées dans les piles mnésiques conscientes qui sont elles temporalisées, et qui peuvent donc être utilisées par comparaison, à la différence de celles de l’inconscient qui lui est structuré de façon atemporelle. Ainsi la parole struture le cadre pour l’enfant et se pose comme une réalité, une vérité, c’est le côté de la toute puissance et de la magnificence de l’enfance, dans laquelle sans aucun doute le pouvoir du verbe parental a sa toute puissance et magie, l’enfant croit en ses parents par ses parents.
Eux-mêmes croient en des structurants plus large, comme celui du cadre sociétal inévitable et qui repose la plupart du temps sur ce que les religions apportent par leurs obligations à travers tous les rituels qui sont des ersatz des cérémonies primitives, le rituel propose le cadre et ainsi construit de fait objectivement le Surmoi.
L’enfant qui va devenir homme s’organise dans ces univers, celui des parents qui eux-mêmes en fonction du lieu de l’époque avec ses règles, se façonnent. Notre société occidentale et toutes les autres également obéissent à ces valeurs archétypales, et l’enfant pour devenir adulte ne pourra pas se passer de cela. Comme il ne choisit rien, et pourvu qu’il tombe bien et parfois lorsqu’il prend conscience de qui sont ses parents, plus douloureuse en est la déception, mais heureusement pour amortir une chute qui peut être lourde, le refoulement est là et fonctionne tant que possible.
Ainsi le père et la mère sont les structurants eux-mêmes formatés dans leurs systèmes d’évolution. L’enfant y croit et par la toute-puissance de sa pensée organisée dans la toute magie qu’il a en la parole de l’adulte il obéit se soumet, car il y croit d’autant plus qu’il ne veut pas perdre l’amour parental et donc s’y soumet par amour et par peur. Je considère que l’enfant nait dans un état qui est celui d’un monde confondu, d’un espace infini et non défini dans lequel tout est dans tout, un univers primitif presque cosmologique et rejoins cette vision freudienne à la différence de celle de Lacan, qui lui veut que l’enfant soit un être morcelé, et a développé le complexe de sevrage avec cet enfant morcelé qui serait pour la mère né trop tôt. Mais je partage comme lui l’idée que j’ai développé dans mon ouvrage « réfléchir autrement pour avancer » que le but ultime de l’enfant puis dans toute sa vie de femme et d’homme est de fantasmer ce retour à la matrice utérine. Mais à la différence de cette vision catastrophique qu’en propose Lacan, je présuppose que cette recherche organise la création de poches qui agglomèrent les sensations de bienséance et de bienveillance, ainsi à l’opposé des vacum qui vont devenir des névroses, s’organisent également d’autres poches que j’ai nommé PMDP , et qui sont des potentiels de positif, qui sont les substrat à la construction de l’imaginaire de l’enfant, et ce qui va ainsi permette à l’adulte ses utopies, ses rêves pour qu’ils deviennent projets puis réalités.
Cet univers primitif que je propose à travers la PAR et qui repose sur mes pratiques et observations cliniques, que j’ai développé et vais continuer à le développer repose sur cet état que l’on peut considérer comme « cosmologique » d’un être pré-enfant non morcelé, mais confondu dans tous les postulats de ces deux d’avant qui sont les archétypes initiaux :
– Une matrice universelle utérine et maternante, stade de la bienséance et bienveillance absolue, et qui progressivement va se distinguer s’identifier pour devenir la Mère.
– Une bête paternelle qui va être idéalisée comme une figure divine, dans un premier temps de vie-survie, et qui progressivement va devenir le Père.
Ces deux emblématiques d’avant vont tout organiser et présupposer, l’homme sera toujours animé dans ses substrats les plus intimes les premiers modélisants de l’inconscient d’attitudes quasi libidineuses par cette recherche de la matrice, puis devra lutter pour intégrer cette image du père pour ainsi obligatoirement l’humaniser la faisant obligatoirement passer de l’animal à l’humain. C’est cet environnement qui prépare les stades archaïques qui vont commencer par le narcissisme primaire pour aboutir au stade génital en passant par la structuration traditionnelle, mais que je préciserai ultérieure.
Ainsi je considère que l’homme nait bon, il ne devient perverti qu’à travers tous ces rendez-vous ratés faits d ’excès et d’insuffisances. Mais il est animé constamment par cette recherche du monde d’avant, aussi il faut considérer cela comme justement l’aspect nourricier positif et porteur. Sartre l’évoque différemment dans sa définition de l’existentialisme. Cependant je constate après des années de pratique, que pour que le Moi intime se révèle, se pose et se développe c’est bien cette recherche du paradis perdu cette matrice utérine qui en sera le vecteur, puis cet autre d’avant fait de bestialité devenu le père qui en sera identiquement un des vecteurs de transition.
Nous devons considérer donc plutôt l’enfant comme un être non morcelé mais au contraire plein et sans contours, « cosmologique », et c’est le rôle complémentaire des parents dans leurs fonctionnalités organiques, comme simplement les différences entre ce qui distingue un homme d’une femme qui va faire passer l’enfant du cosmologique au narcissisme, puis à un monde communautaire, passage indispensable pour qu’enfin celui de l’identité apparaisse, à nouveau la théorie des stades va nous renseigner, mais que je n’ai pas le temps de développer ici.
Ainsi les parents, le père et la mère sont de fait des valeurs totémiques qui résonnent comme les totems primitifs animés par la toute-puissance de la magie. Notre société ne fait qu’amplifier ce dont l’homme a besoin, transposant ses totems dans des lois, des cadres que l’on peut ou doit considérer légitimes, puisque c’est l’homme qui les a inventés il doit en accepter la gouvernance. Ainsi se font et se défont les lois, les religions, tout ce système coercitif mais dont nous avons besoin. Nous savons qu’il y a aura différentes formes de représentations de ces totems nous pouvons d’ailleurs recenser le totem tribal qui se transmet de génération en génération, le totem sexuel qui appartient à chacun des deux sexes, puis le totem individuel qui est le monde magique individué et intériorisé. Ainsi ces totems qui s’organisent et se structurent le font à travers l’autorité du père et de la mère.
Ces deux images totémiques sont importantes à être nommées car ainsi identifiables. Nous voyons très couramment chez des familles dans lesquelles les enfants ne peuvent nommer et utiliser les mots de Papa et de Maman, comme dans ces familles ex soixante-huitardes dans lesquelles il est de bon ton de nommer « ces autres » par leur prénom, la disparition de la fonction parentale ou du moins les fragilités de ces rôles, il en est de même dans ces familles dans lesquelles il est d’usage de vouvoyer ses parents avec cette mise à distance qu’installe le vouvoiement nous constations que ces fonctionnalités parentales sont également dissoutes.
C’est ce rappel d’une identification des fonctions parentales par le fait de pouvoir les nommer, qui me ramène à cette singularité de vouloir les faire ainsi disparaitre, ne faisant qu’amplifier un sentiment de manques de repères exprimés dans notre société à tous les niveaux. Ainsi les manifestations récentes et ces deux mondes qui semblent s’opposer en sont l’expression. Il est affligeant que les deux principes masculin et féminin soient montés comme des formes d’opposition et non de complémentarité. Ainsi nous partons sans rien y voir dans des communautés masculines et féminines, les Amazones s’opposant aux Barbares.
La phylogénèse qui est le principe indiscutable de l’expression du vivant et qui donne le sens de la vie par la continuité de l’espèce à travers la reproduction qui va ainsi de la phylogénèse à l’ontogénèse, est effectivement organisée sur un système simple et binaire la complémentarité de deux principes qui sont celui du féminin et du masculin.
Complémentarité et non concurrence, et en banalisant, en nivelant tout sous le primat des minorités organisées en groupe d’opposition menaçant nos démocraties, qui il faut le rappeler ne fonctionnent pas sur le principe de la raison mais sur celui de la force, du nombre celui qui a le pouvoir est celui qui a obtenu le plus d’adhésions, et nous savons comment et combien il est facile de tout manipuler. Nos démocraties sont subséquemment en train de glisser dans cette opposition contre nature entre l’homme et la femme, les opposants ainsi et imposant de ce fait également les fonction de père et de mère.
Mes propos pourraient paraitre engagés, dans le sens d’une causerie politique, mais je me situe strictement dans celui d’un scrutateur, observant à travers l’intime de ce qui est déposé dans nos cabinets, et comment actuellement il y a une grande inquiétude due à la perte des repères fondamentaux. Ce n’est bien sûr pas mon rôle de proposer et de réfléchir sur la politique au sens strict ou plus élargi, mais ce qui s’organise dans le politique influence de fait les impacts sur l’organisation des comportements sociaux. Nous savons qu’une constitution, qu’une loi organisent l’ensemble des conduites. Actuellement cette société qui cherche ses repaires est structurée par des contres et non par des constituants constructifs, ce sont des minorités agissantes qui menaçant le politique influent sur les lois, de même que des lobbyings importants industriels ou pharmaceutiques influencent, et nous le voyons très clairement dans les évolutions du DSM, qui structure toute l’organisation de la pratique psychiatrique et très indirectement des psychothérapeutes s’y référant car en dépendent.
Passant du micro au macro ce que peut aisément s’autoriser la psychanalyse par sa singularité des territoires qu’elle touche, nous pouvons observer sur un plan plus sociétal, qu’il y a ainsi depuis des années un système binaire qui n’a pas de sens et qui repose globalement sur le fait que le système qui serait reconnu comme naturellement équitable, est celui qui collectivisant semblerait être une expression naturelle de la matrice nourricière et collective. Il s’agit manifestement pour les stades analytiques de celui du Nous, du On, et non de celui du Je. Pour rappeler il ne s’agit ni plus ni moins du stade anal dans lequel tout est imbriqué et de fait compliqué amalgamé, comme un système paranoïaque, s’opposant ainsi au stade phallique qui est montré entre autres par des approches morales comme celui de l’égoïsme.
Ainsi dire Je est devenu comme l’expression du pivot de Satan, et correspond à l’autre pendant de cette société qui représenterait un monde uniquement basé sur le profit. C’est une erreur de présentation car les deux principes sont indispensables, le matriciel rôle joué par la mère et l’autre qui est là aidant à l’enfant à se défusionner. Les deux sont indissociables et complémentaires. Le meilleur exemple de sociétés l’ayant intégré et celle qui raisonnent l’homme et la femme à travers le Ying et le Yang dans lequel il est considéré qu’au fond de tout être ces deux systèmes sont présents et sont en fonctionnement alternatif. Il est évident qu’il ne faut pas confondre volontairement ces propos en les caricaturant le père peut et doit être matriciel et la mère peut et doit fixer le cadre et les règles, mais l’homme ne pourra jamais porter l’enfant, enfanter ni l’allaiter. Les fonctions liées à cette organisation particulière due à la place de la matrice déterminent de fait l’ensemble des fonctions.
Il devrait en être de même dans nos sociétés modernes mais actuellement à travers les diverses revendications corporatistes sous des prétextes d’adoption nos sociétés glissent et l’enfant glisse avec elles en perdant ses repères. Nous glissons comme je viens de l’exposer dans une opposition entre l’homme et la femme, mais je vais le développer un peu plus les effets en sont pervers et souterrain car ils touchent les substrats de la personnalité, aux tréfonds de l’être.
Actuellement le glissement est sournois mais les attaques contre les socles de l’autorité ont amené des lois et des réglementations qui ont contraints les parents en fragilisant la fonction parentale et l’autorité et ainsi directement la construction de la personnalité des enfants.

Nous avons vu que ce « grand autre préhistorique » et la « matrice perdue » seront de façon inaliénable et inaltérable inscrits dans les substrats les plus intimes qui fondent les sous couches inconscientes du psychisme, or ce sont ces structures archétypales qui sont menacées depuis la fin de la dernière guerre avec un monde devenu bipolaire et dans lequel chacun va devoir trouver son archétype qu’il jugera comme sa matrice l’Éden perdue, ou du grand Autre préhistorique mais en affrontement. Nous constatons régulièrement ces divisions en mondes binaires, nous voyons nettement qu’il y a un clivage qui nous oblige à choisir un camp, que je définis bien sûr trop rapidement en l’Occident ou l’Orient, mais qui sont en concurrence et de façon incontournable ces archétypes ainsi atteints et percutés. Les bases structurelles sont touchées ébranlées par ces repères à trouver en permanence. Chacun va donc devoir s’accrocher à des valeurs refuges élevées au sein de Graal mais finalement dérisoires et ainsi de nos jours naissent les militantismes de tous poils.
Nous avons donc affaire à des pertes de repères depuis plus de deux générations, ce qui produit au fait que les enfants d’aujourd’hui ne supportent pas la notion de frustration, l’intégration du non, n’existe plus, pire semble même être condamnée. C’est pourtant un stade indispensable au développement de l’enfant qui émerge environ vers les deux ans de l’enfant, et qui s’organise et se structure à travers les deux parents, Combien de parents ne passent leur temps à légitimer leurs interdits et d’autant plus qu’ils auront ingurgité du Dolto mal compris.
Pour illustrer de façon plus concrète l’utilité de cette fonctionnalité qui est l’intégration du non, j’évoque deux situations qui ne sont que des clins d’œil le premier étant :
– Maman est ce que je peux manger le joli fruit rouge ?
– Non mon petit chéri
– Mais maman je le veux !
– Mais non tu comprends il est mauvais pour toi il te fera mal au ventre mon chéri.
– Mais maman je le veux !
L’histoire se termine aux urgences en réanimation pédiatriques pour empoisonnement par ingestion d’aliment toxique non consommable.
De même lorsqu’en régate le commandant de bord envoie l’ordre et dit « paré à virer envoyez », celui qui discute l’ordre fait couler le navire. Obéir n’empêche pas de discuter après, l’ordre et surtout la légitimé du chef, quitte à le démettre de ses fonctions. Assurément intégrer les notions d’interdit est un signe d’indépendance et non de soumission contrairement à tous les discours agités.
Car ne pas assimiler les notions de non et donc d’interdit social c’est ne pas apprendre à l’enfant à développer le principe de plaisir avec et dans le principe de réalité. De fait cela contribue à développer des êtres immatures et donc constamment frustrés, et en conséquence des électeurs manipulables. Avec un risque majeur qui est que la notion de contrainte deviendra obligatoirement une frustration. Nous pouvons d’ailleurs observer qu’actuellement il y a des velléités de vouloir moins faire, moins s’impliquer. Cela amène à une dilution des responsabilités il faut un spécialiste de tout et pour tout avec une diminution de la compétence de chacun, ce qui revient à redéfinition des métiers.
Nous verrons plus loin que tuer le père est plus facile, car appréhender les fonctions parentales n’est pas inné et souvent l’homme ne trouve pas les postures que la mère a de fait vécu avec l’enfant qu’elle a porté, et il se retrouve assez rapidement dans des postures de coercition, il doit punir et gronder, dans lequel souvent les couples s’enferment. A ce titre là le coupable est immédiatement désigné, c’est le père, surtout si ce dernier ne trouve pas de postures naturelles à être présent, et non à faire derrière la mère qui lui expliquerait quoi faire. C’est bien évidemment une place à trouver ensemble et chaque couple doit modéliser son mode de fonctionnement. Ainsi doit s’organiser naturellement cette complémentarité des deux fonctions maternelles et paternelles.
Cette phase dans la toute jeune enfance permet à l’enfant de passer de la matrice perdue, à ce monde exogène et extrêmement peu accueillant par nature. Ainsi les deux ensembles effectuent cette translation qui consiste pour la maman a défusionner avec son bébé, car la première interface entre le monde et l’extérieur c’est bien la mère. C’est cette communauté faite de la triangulation père mère enfant qui permet par transfert des charges et rôles à l’enfant de se projeter dans un monde certes inconnu et donc perçu comme anxiogène primitivement pour le rendre appétant pour aller vers cet autre inconnu.
Il arrive malheureusement de constater les mêmes dégâts et qui seront souvent catastrophiques quand il s’agit des excès et insuffisances de la mère. À savoir peu d’affection, des maladresses en termes de cadre à transmettre et d’autorité à poser notamment pour faire cet interface entre le plaisir et le monde réel. Car le couple bébé mère doit apprendre à défusionner en douceur et sans privation d’amour. Le partenaire privilégié est le mieux placé est bien le père. Mais là encore comment toucher à la fonction maternante de cette déesse primitive. Car de façon simplement mécaniste toucher à l’idée même d’une défaillance de la part de la mère c’est immédiatement toucher à sa propre vie, à cet âge et dans le stade de développement du psychisme, c’est donc impossible.
Nous le voyons très souvent dans les analyses personnelles qu’oser « zoner » autour du concept de la mère est très rapidement insupportable, car l’idée même d’une défaillance de son côté est idéalement insupportable. Par contre taper sur le père est plus aisé, d’autant qu’ils ont souvent du mal à trouver leurs places et rôles.
De nos jours les parents s’estiment de moins en moins légitimes dans la fonction parentale et d’ailleurs confondent souvent tout, la notion d’autorité, d’ailleurs je parle de fonction parentale, car cette notion d’autorité n’a plus vraiment de sens actuellement tellement elle est pervertie. Également la notion d’autorité parentale est entrée chez le législateur, et c’est maintenant lui qui fixe les cadres de ces autorisés. Nous voyons d’ailleurs combien le législateur détermine ce cadre aux parents de plus en plus démunis. Amener l’enfant dans une démarche la plus pédagogique est souvent actuellement vu comme l’obliger, le forcer. Alors que le rôle des parents est bien évidemment celui-là, en fixant en fonction de l’âge la règle des possibles, élément constituant à ce que la personnalité se structure et s’organise à partir de repère qui bien sûr seront évolutifs.
Pour des raisons compréhensives, face à des situations sociétales multiples qui font que certaines singularités se présentent, l’on a fait ainsi disparaitre cette représentation symbolique de père et de mère, comme cela ne mine de rien, comme si cela n’avait pas de signification. Les rédacteurs de ce projet vont s’en offusquer en opposant le fait qu’il ne s’agit pas de toucher à cette fonction, mais alors pourquoi la nécessité de recourir à cet acte législatif. Pourquoi faire cela, si cela rien n’implique rien, n’impacte pas. J’incite d’ailleurs le lecteur à replonger dans ces modifications, comme toutes ces petites lois qui passent, obligeant ainsi à utiliser ou ne plus utiliser certaines appellations ou sujets. Mais cet article n’aura pas l’espace suffisant pour tout développer, il s’agit simplement d’un appel à continuer cette réflexion, et j’invite chacun à poursuivre cet effort de recherche.

Pour repartir dans nos chères métaphores prenons la représentation du fonctionnement d’une cité. Une ville, une cité pour son bon fonctionnement a besoin de ponts et de murs. Les ponts sont indispensables à la circulation des marchandises, des hommes bien sûr et donc de leurs idées, et puis les ponts cela se contrôle.

Les murs sont ces protections, pour se protéger au départ des animaux sauvages, puis des différentes sources de menaces de toutes sortes. Ainsi ces deux principes systèmes sont les bases de la régulation des villes et de nos sociétés par accroissement. Pour résumer la communication et les barrières. Nous voyons que par extension nous touchons ainsi les principes, les bases de fonctionnement de la cité il faut l’entendre ici plus dans le sens de Polis que de Urbs. Se définissent là les structures de toutes les régulations, autant les biens les matériaux que les idées, et pensées qui sont régulées par ce qui va devenir les lois et les codes sociétaux, régulant ainsi pour à priori le bien-être de tous, ou tout du moins de la majorité, ou du plus fort, cela dépend des modèles de fonctionnement sociétaux. Ainsi s’élabore ce que nous avons le droit de dire et donc de fait de penser. Car nous savons au niveau psychanalytique qu’à force de ne plus dire, de museler, de modifier la parole, de ne plus autoriser la parole, nous pouvons ainsi modifier voire interdire certaines formes de pensée.

Il s’agit bien de montrer du point de vue des repères qu’apporte la psychanalyse, de présenter comment notre société se pose à travers des cadres juridiques et forme ce qui relève des structurants pour la personnalité, et bien sûr absolument pas d’une tribune politique. D’ailleurs à ce propos il est important de rappeler que la psychanalyse s’exerçant dans le cadre de la neutralité bienveillante cette réflexion n’est pas fondée, mais la psychanalyse raisonne sur le principe dit économique qui définit que tout à un sens et surtout une finalité, et que rien n’est gratuit, j’ai développé cela dans les ouvrages précédents.

Nous pouvons aisément imaginer par extension ce fonctionnement de la cité appliqué à une société qui serait faite uniquement de ponts, et qui permettrait aisément le libre-échange, et qui rapidement deviendrait la proie des pilleurs, et une ville faite uniquement de murs, qui ne permettrait pas la libre circulation et qui ne pourrait au mieux que vivoter sur elle-même que quelques décennies. Les deux sont bien évidemment indispensables, il s’agit d’un équilibre constant à trouver. Nous retrouvons par extension les deux principes de protection et d’ouverture qui sont en complémentarité mais ne doivent pas être en opposition. Comme la fonction paternante et maternante. L’homme modélise ses systèmes en fonction de sa psyché, mais psyché au sens psychanalytique à savoir que la plupart des agissements qui sont pensés sont en réalité des expressions de substrats plus archaïques. Nous savons que la pensée légitime un état d’affect, comme dire je suis légitimement dans mon bon droit, n’est souvent qu’une expression névrotique, mais ce n’est pas ici le cadre du développement.

Une société sans mur donc, n’existe plus elle se fait absorber, diluer, elle va disparaitre. Pour reprendre le vieil adage trop de démocratie tue la démocratie.

Ainsi donc notre société, les systèmes du vivant de l’humain sont faits de ces contraintes de protection et de régulation. Il est intéressant de faire un parallèle avec les matrices de croissance de Ferenczi dont nous pouvons en comprendre le fonctionnement à travers son journal clinique et son article Thalassa. Qui nous explique qu’à travers les principes d’assimilation reproduction adaptation sélection, principes dynamiques du vivant l’homme a construit de façon ontologique sa personnalité.

Les parallèles sont constants avec tous les systèmes, quelques soient soient les politiques qui dans tous les temps ont dû assimiler, une source d’information, être en capacité de la reproduire, puis de s’adapter en fonction des différences, les plus facilement observables étant par exemple climatique, les habitations s’adaptent, il en est de même pour toutes les mesures que l’individu ou le groupe seront amené à prendre.

La psychanalyse nous explique aussi de façon mécaniste que s’opposent en permanence les principes de plaisir de de réalité. Et d’autres part au-delà des matrices de croissance nous connaissons les stades de la sexualité infantile, qui même s’ils sont décriés et souvent pour des raisons de revendications de corporatismes et catégorielles fonctionnent, en trente années j’ai toujours essayé de voir par quel autre élément de compréhension l’on pouvait les remplacer, et de plus celles-ci sont observables pour tout être humain indépendamment de tout critère.

Tout ceci étant dit, je le développerai éventuellement dans un autre ouvrage, en revenant dans notre vision de la société, mais en faisant disparaitre la nomination de père et mère observons et là encore de façon psychanalytique ce que cela veut dire.
Mai 68 avait déjà fait tomber vraisemblablement et à juste titre une vision archaïque de la société reposant sur le principe d’autorité portée de façon archétypale et caractérisé par le Père, Nous retrouvons les analogies que Freud avait pu faire avec le fonctionnement des tribus primitives : l’attitude du primitif à l’égard de son roi reflète l’attitude infantile du fils à l’égard de son père. Notre société depuis des lustres fonctionne sur ces analogies, je développerai cela dans un autre article sur les pouvoirs. Les étudiants dès leur première année en droit apprennent qu’au départ le droit était divin puis ensuite l’homme fort se l’ai approprié.
Ainsi une succession de pouvoir représentés par des autorités plus ou moins légitimes, nous ont gouvernés. Mais 68 par la chute du chef de l’état a fait s’effondrer symboliquement le père et d’ailleurs cela n’a pas cessé d’être clamé, s’appuyant principalement sur la révolte des étudiants, suivi ensuite par le reste de la société. Les référents intellectuels de l’époque ont clamé victoire, mais n’ont rien proposé à la place. Aucun nouveau système de protection, qui donne du sens et qui soit équitable n’a été imaginé. Nous ne l’avons toujours pas trouvé et pour reprendre nos matrices de croissance nous en sommes toujours à la reproduction, nous n’arrivons a pas à retrouver les éléments pour une adaptation et en ce sens aucun leader naturel ne peut émerger puisqu’il a été démontré que tout leader naturel était l’expression du monde d’avant.
Pas facile d’être chef !
Mais depuis l’ensemble du système ayant fait tomber cette autorité par un précepte tout simple de similitude et de réciprocité, celui-ci a considéré et surtout réussi à faire considérer que l’autorité était condamnable. Nous avons observé dans les années 80 l’apparition de nombreux groupes, de revendication de toutes sortes, de toutes causes, de toutes natures, et donc générant de fait des interdictions de dire. Et puis nous avons aussi vu la confusion volontaire par l’émergence d’un principe nouveau qu’un concept l’autorité est devenu néfaste nuisible, pire au même niveau qu’une perversion.

Les religions n’y ont vu que du feu et se font embarquer comme des bons soldats, car l’autorité pouvait être devenu un pécher de concupiscence et puis dans cette émergence d’un égalitarisme à tout crin, mais incomprise la notion d’identité est devenue un pécher, dire Je est un pécher d’orgueil et de vanité.

Ainsi dans la mouvance de 68 pour continuer à faire tomber l’image du père par cet amalgame réducteur toute forme d’autorité est devenue une perversion et sont ainsi apparu les groupes de paroles qui sont d’ailleurs très chers aux religions dans leurs différentes prêches.

Ces groupes sont obligés par leur essence, leur existence même à imposer le nivellement par le bas, ainsi ce qui est légitime non seulement nous devons intégrer toutes les différences mais apparait émerge peu peu que le principe de normalité pose problème.

Nous en revenons à la théorie des stades de la sexualité infantiles car la psychanalyse nous explique comment l’enfant doit obligatoirement passer d’un stade de la confusion dans lequel tout est dans tout, le stade anal celui des névroses obsessionnelles par exemple éventuellement aussi de certaines structures paranoïaques je renvoie à mes ouvrages.

Ainsi ce stade de l’identité du Je est par essence complexe à s’installer et à dépasser.

Nous sommes dans une société qui a perdu tous ses repaires nous avons fait tomber l’autorité du père je l’ai observé dans les années 70 et 80 ou le fameux slogan il est interdit d’interdire a fait des ravages, et les enfants des soixante-huitards sont les victimes premières de tout cela.

Il n’y a plus d’autorité dans la famille on a dévolue cela à l’école, mais ce n’est pas son rôle, puis au système socio-éducatif, Et aller voir l’assistante sociale fait partie des éléments constituants pour cette nouvelle génération des 40 ans, pour qui il n’y a pas de devoir mais uniquement que des droits.

Des devoirs des droits est simplement, la translation, l’expression sociale du principe de plaisir et du principe de réalité transférée au système social. Cela a totalement perverti cet ensemble des matrices de structure, l’autorité n’est pas légitime, car de fait elle est maintenant considérée comme perverse, par un système qui lui l’est totalement pervers

Ainsi constater que l’individu n’aurait que des droits, que la représentation de l’autorité est définie comme étant perverse, la société glisse dans des travers ou à force d’avoir cassé des repères structurants qui n’ont pas été remplacé, on crée des citoyens immatures et donc obligatoirement frustrés.

Ce stade est bien connu notamment des psychanalyses il s’agit du stade anal et de nombreux parents qui ont été matraqué par la presse, des âmes bien conseillantes qui ont susurré de laisser l’enfant choisir ce qui est bon pour lui, ont raté cette étape qui est difficile à récupérer, les conséquences sont directement que l’enfant ne supporte pas que l’on s’oppose à lui, ainsi toute frustration lui est insupportable, chacun peut d’ailleurs aisément l’observer autour de lui. Cette fixation à ce stade archaïque mécaniquement ne facilite pas réellement le passage au stade suivant, et l’enfant aura tendance à régresser au stade oral qui est celui de l’incorporation du fusionnel « je veux, je suis-je veux je demande ». Ainsi les personnes structurées au niveau de leurs affects de cette façon auront un mode de fonctionnement exclusivement confusionnel ou faire croire en leur satisfaction, permet d’exercer un pouvoir de manipulation énorme.

Le « je t’ai compris parce que moi je t’aime » fonctionne ainsi à merveille, et ainsi se créent ces fameux groupes de parole, où il est intéressant de regrouper de jambes cassées ou des jambes de bois, plutôt que d’essayer d’aider l’être à devenir un citoyen responsable, car cela est beaucoup trop dangereux pour la société qui s’est engagée dans cette voie. C’est déjà valable aux temps reculés regardons les jeux du cirque qu’offraient les empereurs romains.

En effet, en ce moment nous assistons à la fabrication de soi-disant citoyens qui en réalités et heureusement qu’il y a des marges, peuvent vite apparaitre comme des générations d’assistés, qui n’ont pas de devoirs, qui n’ont pas intégré la notion d’autorité. Je renvoie volontiers sur la construction des structures psychotiques et surtout psychopathiques et leurs organisations psychiques si singulières.

Ainsi nous allons créer des êtres immatures et frustrés en permanence qui pourront ainsi en tant qu’assistés reconnus par le système qui trouve ainsi sa légitimé, à leurs sens et loisirs la légitimité de leur plainte et de leur colère.

La boucle est bouclée dans cet inventaire nous trouvons : la revendication de n’avoir que des droits et donc pas de devoirs, une autorité automatiquement considérée comme perverse, et ce quelques soient ses expressions, des êtres immatures, et la disparition de la notion de père et de mère.

Ne nous y trompons pas en faisant passer ainsi des messages insidieux, quoique celui-ci ne l’est pas autant, notre société nous fait avaler ces couleuvres certes difficiles à digérer mais qui nous amène à des glissades qui accumulées font qu’à un moment ce système va exploser.

Un enfant a besoin de repères, de cadres, la fonction d’autorité qui est en un élément est fondamentale, mes prochains ouvrages traiteront de cela mais de céder à l’enfant roi sous prétexte que nous lui avons suffisamment expliqué et que s’il ne veut pas il faut obligatoirement respecter son choix est une erreur capitale.

Il faut interdire d’interdire.

Observons deux enfants dans la chambre l’un sous la proposition des parents va effectuer la promenade en forêt l’autre pas. Celui qui revient riche de son vécu raconte son expérience à l’autre, les écureuils, les odeurs, les lumières, les courses dans la forêt, et celui qui reste ne peut que pester en cassant autant que possible le plaisir du premier.

Dolto doit se retourner dans sa tombe, car en libérant la parole de l’enfant en le reconnaissant Moi sujet et non Moi objet elle n’a jamais dit d’en faire un enfant roi. C’est cette génération de préceptes éducatifs mal compris que sont devenus des êtres immatures et donc frustrés qui sont plus ou moins en situation de responsabilité, à gérer les affaires. Eux-mêmes étant issus de cela comment ne pas considérer cet amalgame.

L’éducation est l’équilibre constant entre le principe de plaisir et de réalité, démarche complexe, mais pas tant que cela n’y parait.

Alors tout niveler par le bas au nom qu’il y ait des différences, tout niveler par des législations que l’Europe immisce au nom de principes émanant de légitimités discutables, et c’est la mort assurée des institutions actuelles. D’ailleurs sont-elles les bonnes, n’oublions jamais que notre fameuse démocratie et la loi du plus fort, la règle du plus une voix, et la parole est au peuple cela est évident mais rappelons-nous des ponts et des murs, celui qui contrôle les ponts contrôle aussi bien sûr l’information alors le pauvre peuple que nous sommes !!

Alors faire disparaitre la notion de père et de mère, car c’est cela qui se joue à partir de ces simples concepts mots, alors que c’est à ce stade que se joue la construction de la personnalité de l’enfant c’est à nouveau en nivelant par le bas par les minorités imposantes, faire disparaitre un concept fondamental.

Alors de façon sournoise et insidieuse faire disparaitre la notion de père et de mère est une nouvelle fois une façon frontale de s’attaquer à ces structures parentales normales habituelles, être papa ou maman va finir par devenir une difformité. Il va falloir se justifier d’être dans la normalité pour ne pas froisser le dictat des minorités agissantes.

N’oublions surtout pas que l’être humain n’a aucune possibilité d’échapper à la phylogénèse pour ainsi développer sa propre ontogénèse, ainsi nul ne peut échapper à cette loi du vivant, de la vie que quelque soit le sens que chacun y met ou pas l’espèce humaine est sur terre pour se reproduire et se développer au minimum identique à elle-même. Je crois et j’ai écrit à maintes reprises que l’homme naissait bon, et cela pour l’avoir corroboré par différentes cliniques par essence, et que c’est bien évidemment son environnement son éducation qui le perverti ou le porte à développer son identité.

Alors nul ne peut échapper à cela cette phylogénèse qui est portée par une expression qu’en donne la psychanalyse à travers la libido et les pulsions de vie et de mort. De grands termes emphatiques, mais surtout de sacrées réalités dans lesquelles l’homme est inscrit et auxquelles il ne peut échapper. Les enfants se conçoivent naturellement avec un père et une mère et tant mieux qu’il y ait des solutions à des situation paradoxales mais qui sont des singularités, et surtout ne raisonnons pas par amalgame et réduction, mais qu’elles restent des solutions ponctuelles et que l’on n’en fasse pas une généralité pour normalisation.

Tu tueras ton père tu tueras ta mère.

Ce titre est bien sûr au-delà d’une provocation, un prétexte pour introduire les prémices afin de continuer à développer ces réflexions et sujets. Il est évident que ce très court article soulève de très nombreux sujets. Mais je voulais avant tout faire apparaitre comment ce qui semble être d’infimes décisions impactent au plus profond de l’être sur la construction de sa personnalité. Et que réciproquement c’est l’état de l’être avec son niveau d’équilibre et de façonnage qui élabore les lois, et les coutumes. Tout est intimement imbriqué et lié.

La psychanalyse présente l’avantage de flirter à l’orée de différentes disciplines comme la philosophie, les sciences de toutes natures, le droit, les sciences humaines, et de ce fait elle doit avoir la prétention d’une vision globale de l’homme dans sa société que lui donne cette interconnexion. Mon discours est uniquement inscrit et modestement dans le sens d’un message « philosophico-therapeutico-social », mais s’appuyant sur l’univers psychanalytique car nous savons pour voir les souffrances sur le divan, les dégâts réels de l’impact sociétal générant une éducation mal faite.

La psychanalyse a également l’avantage et le mérite d’aller constamment du micro au macro. J’explique cela déjà simplement par les sujets qui ont été touchés et partiellement développés dans cet essai. Comme des domaines relevant de la construction de la personnalité la plus archaïque, avec tous les substrats ordonnées et hiérarchisés dans l’aménagement de la construction chronologique des stades de la personnalité. Dans d’autres articles, ces archétypes fondamentaux seront bien sûr plus développés et précisés, ainsi que le regard de la psychanalyse PAR sur les fonctionnalités symboliques sur lesquels le sociétal surfe.

Ainsi micro et macro font partie intégrante de la psychanalyse mais surtout de la vie, car l’homme s’organise dans son intime par le micro en fonction des valeurs qui vont structurer les cadres des comportements, les lois dictant les conduites les comportements qui sont le macro. Je l’ai démontré dans mon ouvrage précédent comment et combien l’ensemble des déterminismes intervient dans cette construction. Les lois fixent et cadrent les comportements, ainsi les attitudes des parents sont conditionnées, surtout à notre époque par les modes qui font et défont les processus éducatifs. Et en ce moment la tendance est d’écouter son enfant pour le satisfaire dans son désir, cela est bien sûr la règle de base indispensable et fondamentale, mais c’est également l’expression du principe de plaisir le plus basique, et il manque aux parents dans ce contexte, l’idée et le réflexe d’intégrer le principe de réalité pour accompagner celui de plaisir, pour apprendre ainsi à l’enfant la nécessité à savoir gérer cet ensemble complexe mais indispensable, car à partir de cela s’appuiera toute sa vie future d’adulte. Mais comme je l’ai constaté avec beaucoup de stupeur malheureusement actuellement déjà une génération de parents est perdue dans cela. Nous assistons en ce moment à des glissements extrêmement dangereux et par rapport auxquels personne ne semble prêter attention, produisant des générations d’êtres frustrés qui deviendront des adultes immatures.

Nous sommes dans une logique de déconstruction des repères, et encore une fois je le répète cela ne signifie pas que les précédents étaient nécessairement bons ni justes. Mais ils avaient le mérite de fonctionner, car la problématique est qu’actuellement rien ne les remplace. La vie sociale s’organise théoriquement en passant par l’individu équilibré dans le groupe et dans lequel il évolue et participe, générant ainsi des produits de réflexions sensées et équilibrés. Produisant par exemple des lois et des résolutions constructives. Nous sommes à nouveau dans le cadre des matrices de croissance de Ferenczi, et qui sont applicables à la société et manifestement nous n’arrivons pas à dépasser le stade de la reproduction que nous pratiquons en contre et n’arrivons pas à passer à l’adaptation pour produire de nouveaux modèles.

Cela repose sur l’équilibre intime micro de l’être. Cela ne peut se réaliser que dans le cadre d’une structure parentale d’équilibre, pétrie de pédagogie au minimum spontanée, qui est faite de bon sens et bien sûr d’amour. Mais non pas sur des cadres invitants à faire de l’enfant un être frustré immature en cédant à tout. Cet apologue social actuel est organisé pour cela, car le système social est prévu pour s’occuper des jambes cassées, par ce sociétal très organisé et structuré en ce sens, et qui va ainsi des bénévoles aux travailleurs sociaux, encadrés dans leur hiérarchie, elle-même cadrée par la justice et la psychiatrie. Ainsi ce système fonctionne et ne se plaint pas de s’alimenter de cette immaturité, car le manque de lucidité permet un certain nombre de libertés, et comme nous le constatons dans nos analyses individuelles, combien de couleuvres avalons nous, et bien il en est de même au niveau social le citoyen immature est bien pratique.

Actuellement la légitimité du cadre et de celui qui peut tracer celui-ci ne fonctionne plus. Les préjudices sont malheursement très importants car comme je l’ai expliqué cela fait au moins deux générations impactées par cela et qui ne savent comment en tant que parents se positionner face à leurs enfants. A ce propos je précise à nouveau que mon raisonnement ne s’applique pas dans le cadre des singularités que peuvent être les familles mono parentales ou tout autre composition particulière, mais se développe à partir des réalités communes toutes simples de familles coutumières.

J’ai bien conscience qu’évoquer ces sujets peut paraitre étrange mais pas pour les analysants qui ont pleinement cheminé ainsi dans cet intime du micro et constamment font des allers-retours dans leurs perlaborations avec ce macro qu’est le comportement et l’attitude sociale. Mais ces sujets comme je l’ai évoqué seront développés dans une série d’autres articles ou un ouvrage. Mais il est naturel car non habituel de raisonner ainsi et d’imaginer comment les lois par exemple peuvent façonner et structurer autant en impactant et façonnant les personnalités et les comportements.

La psychanalyse notamment en PAR amène l’être dans la mesure du possible à se libérer de ses jougs en allant bien au-delà de ces déterminismes psychiques par la réversibilité mutagène du psychisme. Elle permet ainsi à l’analysant un réel cheminement qui parfois parait être une véritable révolution par l’addition de toutes les évolutions apparues. Elle permet ainsi à l’être de trouver ce Moi intime qui en réalité est aussi sa liberté de penser. C’est une lucidité qui nouvellement acquise permettra à l’ex impétrant analysant de modéliser en permanence ses nouveaux comportements. Ce sont des perlaborations exogènes finalisées (PEF) pour des vécus pleinement décidés (VPD).

La psychanalyse par les mutations qu’elle autorise est une révolution souvent dans le parcours d’un analysant car libéré de ses jougs les champs d’autonomie nouveaux, elle ouvre des champs extrêmement larges. En ce sens elle est une subversion non pensée comme volonté, mais comme une réalité car elle permet à l’analysant d’être un citoyen responsable.

L’homme lucide est heureux !

Un petit clin d’œil dans ce rapide article en proposant quelques extraits de mon prochain ouvrage qui sera un essai s’opposant à cette résistante idée de fatalisme que nombreux confondent avec ce qui relève du déterminisme. Pour contester également l’idée que l’homme ne peut choisir, ou bien au contraire choisirait tout par lui même. Je développe dans ce prochain ouvrage toute cette réflexion dont je livre ici, pour répondre aux demandes, quelques éléments de la pensée développée. Et puis surtout démontrer une nouvelle fois que la psychanalyse est une discipline dynamique s’appuyant sur la réversibilité du psychisme contrairement à tout ce que les courants déviants ont pu laisser entrevoir.

La liberté ne se décrète pas, elle s’obtient, car c’est une conquête de l’esprit, et même plutôt du psychisme, mais dans son intégralité, c’est à dire champs conscients et inconscients confondus. Le déterminisme ne s’oppose pas à la notion de liberté, et fatalisme et déterminisme sont en réalité incompatibles.

Cette posture je l’ai toujours défendue, car la psychanalyse rend lucide et mieux maitre de ses moyens libéré de ses jougs et donc pour tendre à être théoriquement heureux. C’est une contenance voulue, car la psychanalyse a une finalité, peut être même est ce la seule, que de rendre l’homme heureux. Bien évidemment cela ne peut être traité d’un seul et unique angle ou approche, car l’ensemble de la démarche relève à la fois des finalités que la psychanalyse s’est attribuée de son cadre conceptuel, et que les réponses apportées s’inscrivent de fait à travers des théories mais surtout des réalités qui apparaissent à la lueur des parcours aboutis.

Trouver ce Moi intime dont parlait Freud, plus exactement il le nommait simplement le Moi, celui qui est débarré de tous ces travers précités. Dés le départ de mes recherches je me suis rendu compte que ce Moi que nous touchons, peut être amplifié et développé pour accéder à cet espace de l’intime que nous avons toujours connu, pour être défini de Moi intime.

Les anciens analysants au delà du fait de s’être débarrassés de symptômes, de névroses, de mal être, de comportements mal appropriés voire étranges, l’ont surtout trouvé !

Cet espace intime n’a pas été valorisé par la vie car peu nombreux sont ceux qui pensent son existence, et personne n’a jamais pensé à toucher cela pour lui donner l’amplitude méritée.

C’est cela que la psychanalyse apporte une fois ayant libéré l’homme de ses névroses, elle permet cette amplitude, qui apporte des souffles et rythmes nouveaux à l’être. Cet ouvrage va s’attaquer à démonter le vieil adage : Existe il des imbéciles heureux ? Qui peut être pourtant bien pratique et qui permet pense-t-on qu’en évitant de penser l’on pourrait ainsi éviter les problèmes.

La démarche psychanalytique par la lucidité qu’elle octroie simplifie la vie qui doit être le moins subie possible dans le cadre de cet environnement de cet exotype bien sûr, mais qui ne doit plus être anxiogène comme il l’est trop souvent.

La psychanalyse est subversive car c’est une anarchie dans le sens ou elle rend l’homme au mieux maître de son destin, et cela va poser de nombreux problèmes à une société qui ne veut pas de cela.

Réfléchir autrement pour avancer, c’est le défi de cet ouvrage qui veut montrer combien la curiosité, l’intérêt à s’ouvrir à de multiples horizons micro et macroscopiques animent notre réelle identité. La soi-disant raison pure est toujours pétrie d’intérêts « définis économiques » en psychanalyse, nous verrons dans cet essai que rien n’est gratuit, que tout a un intérêt un but, un sens. Même les causes et les meilleures intentions du monde se trouvent ainsi expliquées par la psychanalyse, et les grandes morales, qu’elles soient politiques religieuses ou socio-temporelles, ont toujours, absolument toujours une explication, une raison primitive identifiable.

Rien n’est gratuit, rien ne se produit à partir de rien, comme en thermodynamique avec le fameux principe de Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme, il en est exactement de même pour l’être humain.

La générosité n’existe pas autrement que dans le fait qu’elle est une des lointaines expressions de cette libido phylogénétique ayant trouvé une harmonique comportementale psychique.

La psychanalyse nous l’explique par l’organisation de cette pulsion de vie qui nous vient par la phylogénèse qui est incontournable qui est de perpétuer l’espèce. Cette pulsion de vie, va se décliner en harmoniques qui vont créer des synchronismes ou des contraintes, dans nos psychismes, s’exprimant plus ou moins librement dans des actes. Ceux-ci peuvent être totalement réprimés refoulés, comme par exemple faire contre sa volonté, contre son bon gré, tout en étant non conscient de cela, auto-persuadé qu’à ce moment agir pour une grande cause au nom de la générosité. Les phénomènes de masse, de groupe obéissent parfaitement à des règles et lois de manipulation qui reposent sur ces principes, comme activer les pulsions tout en les rendant légitimes par le groupe, ainsi si nous structurons un Surmoi collectif identitaire commode, nous pouvons asservir l’homme à souhait.

C’est le but de cet ouvrage que de rendre « l’homme–électeur » conscient de l’existence de ces espaces manipulatoires fréquents tellement présents qu’ils en sont communs, et devenus presque banals. Il est écrit comme une liberté afin que chacun puisse y cheminer à son sens, sans un ordre de lecture pré obligé.

Comprendre qui nous sommes dans notre intégrité totale pour choisir, cet espace, ce postulat du déterminisme et qui sera ainsi dépassé par un cheminement réflexif. Nous évoquerons le déterminisme de Spinoza pour le devancer par la connaissance de ce qui cause les affects. Montrant comment cette connaissance de soi va nous permettre d’organiser de réels choix qui renforcent ou affaiblissent le conatus, c’est à dire la persévérance dans l’être ou volonté de vivre. Ainsi l’homme connaissant ce qui l’affecte sera toujours lié dans un schéma de causalité mais deviendra ainsi libre dans la mesure où ses choix sont orientés de manières à augmenter sa puissance d’agir.

Montrer par différentes étapes dans la construction de la personnalité que face à ces déterminismes nombreux que nous allons évoquer, la psychanalyse apporte un souffle nouveau, un rythme nouveau permettant de comprendre le fonctionnement du psychisme et surtout de raisonner l’homme dans ce qui l’affecte.

Ces affects qui nous affectent !

Ces affects qui nous affectent, la psychanalyse les nomme et les connaît, c’est ainsi particulièrement et précisément la quête que je propose à travers ce livre, c’est le fameux « Gnothi seauton » le « connais toi toi même ». Cette maxime est inscrite à l’entrée du temple de Delphes, c’est le précepte de l’humanisme qui invite l’homme à devoir prendre conscience de sa propre mesure et de sa propre valeur. La psychanalyse donne à ce sujet deux outils : la perception du psychisme par cet inventaire complet, et surtout les démarches d’introspection pleinement abouties qui permettent d’y accéder.

Le regard que je propose à travers ces réflexions est celui de la réversibilité et non celui du fatalisme, le psychisme est en cheminement en mutation constante, nous savons même que notre environnement par les expériences modifie notre ADN. Il n’y a pas de fatalisme mais des déterminismes qui par la compréhension des liens de causalité devenus pleinement conscients permettent et apportent à l’individu enfin l’accès à de libres choix, fort de cet inventaire.

La psychanalyse va ainsi montrer que la finalité n’est pas la compréhension seule mais l’action par la prise en main de l’ensemble de ces espaces qui nous sont donnés. Le psychisme est plastogéne il est en constante mutation, il est en constante homéostasie à la construction de son équilibre, il est structuré ainsi par la réversibilité.

Ainsi par un état d’inventaire de ce qui est conscient et surtout inconscient nous allons distinguer comment la réversibilité est possible ainsi que des choix qui seront orientés dans la puissance d’agir et non de l’affaiblir.

La philosophie ne permet pas par des simples principes conscients d’appréhender le psychisme et les comportements, le schéma explicatif est incomplet, c’est ce que va démontrer cet ouvrage.

La PAR qui est un développement abouti des fondement de la psychanalyse en développe des fondamentaux qui permettent dans sa pratique l’expression de cette réversibilité.

Nous savons que la psychanalyse dans sa conception et la pratique qu’en donne la PAR, dépasse la vision du déterminisme de Spinoza. Elle dépasse ainsi pleinement cette représentation par l’amplitude de la compréhension du psychisme qu’elle propose et surtout la réversibilité qu’elle en présente. Ainsi la connaissance de soi est la mieux aboutie possible. L’homme peut se libérer de ses haines de ses colères de ses peurs, de ses excès d’amour de sympathie pour prendre pleinement en charge ses projets par la pleine connaissance de la cause des affects.

Ces affects qui nous affectentont disparu, les PMDP (ce nouveau concept sera pleinement développé dans l’ouvrage) sont pleinement appropriées, ainsi le conatuscher à Spinoza qui doit faire de l’homme sa capacité à conserver et surtout à augmenter sa puissance à être est bien présente. Pouvoir dans nos déterminismes enfin après avoir dépassé cet inventaire, avoir dépassé ces liens de causalité auxquels nous sommes liés, et après cette réappropriation de nos PMDP enfin trouver, valoriser le Moi intime.

Mon développement s’oppose à ceux qui spéculent globalement que l’on ait pas le choix, bien sûr qu’il existe ces déterminismes indépassables, notre âge, notre sexe comme nous l’avons inventorié, mais si nous pouvons choisir le chemin le moins mauvais, et plus nous serons lucide et mieux sera le choix. Ainsi l’imbécile ne pourra être heureux que grâce aux hasards, que grâce à des héritages, des gains des belles rencontres qu’il ne saura garder d’ailleurs, mais malgré tout l’homme lucide choisi parmi les déterminismes ses réversibilités.

Aussi réfléchir autrement pour avancer, s’impose comme une liberté à prendre.

La psychanalyse hautement performante Suite N°2

Je propose sous cette appellation une série d’articles, afin de développer une image réelle de ce qu’est la psychanalyse, ou du moins plus précisément celle que j’enseigne et pratique depuis 1986. Je conseille d’ailleurs de reprendre l’origine de cet article en remontant dans les pages précédentes.

La psychanalyse s’est tirée des balles dans les pieds depuis sa création ce qui lui vaut d’être totalement méconnue, d’entretenir une totale confusion, créé par les différentes perceptions qu’elle offre au grand public, voire pire « raisonnée », et expliquée autour de principes et préceptes qui n’ont véritablement plus rien à voir avec elle.

Ainsi tournent des zones de confusion qui lui ont créé cette mauvaise réputation qui vont de la théorie de la sexualité, pas comprise et dénaturée, qui à la fois attire et fait peur. D’ailleurs à propos de ce sujet « tout va bien tant que l’on ne parle pas de soi ! » , puis d’une idée d’une étrange spiritualité qui lui est liée, avec des concepts confondus et mélangés de magie et de spiritisme, cela issu de certains travaux de Jung, et qui a donné toutes les dérives thérapeutiques des années 70 « New-âge », dans lesquelles nous trouvons les origines de nombreuses psychothérapies en vogue. Et puis comment ne pas citer Lacan, mais surtout toutes les dérives que les lacanistes en ont fait, comme du Dolto à toutes les sauces, et surtout là aussi mal comprise, qui ont fait de l’enfant un roi, alors qu’elle voulait donner la pleine dimension et place à l’enfant dans l’acte éducatif, le faire passer de son statut d’objet à celui de sujet. Mais que de littératures, de pédagogies ratées, et surtout dangereuses autour de cela, faisant de l’enfant roi un être frustré incapable de devenir un adulte autonome, comme les pédagogies non directives et libertaires l’ont fait, en fabriquant au contraire de ce qui était visé, un adulte immature inadapté, qui sera un assisté à vie.

Mais cela doit satisfaire un système social et politique qui se nourrit de cela, et qui formate de cette façon des citoyens utiles à orienter. Ce concept est développé et précisé dans le livre à venir.

Ainsi dans les différents écrits, j’explique comment ces confusions plus ou moins volontaires, créent cette nébuleuse autour du terme et concept de psychanalyse. Bien pratique pour la reléguer au rang des antiquités égyptiennes du Louvre, comme un vague et désuet intérêt qu’elle susciterait !

Et pourtant Freud le savait ! Notamment dés le départ de sa création car celle-ci « surfant » sur différents champs de pratique tels que médecine, philosophie, et différentes approches scientifiques, comment ne pas heurter la morale, et les certitudes scientistes !

Flirter ainsi avec la sexualité, la morale, la science et la médecine qu’elle prétention donc, et que d’opposants. Mais il faut élever la psychanalyse au rang de discipline nouvelle au sein de ces approches, comme étant un objet de recherche qui a des codes particuliers et qui propose une nouvelle dimension sur la compréhension de la psyché humaine, et bien au delà des constructions sociales, philosophiques et modèles sociétaux construits par l’homme, comme étant une évidente certitude.

Ce rapide article reprend et développe les présentations que j’en ai faites dans le premier article que l’on retrouve plus en amont. L’objectif étant d’apporter des éléments de précision qui sont déjà développé en parti dans mes ouvrages précédents. Le premier « Changer et guérir vite » est une présentation globale générique d’un paysage psy, et le second « abrégé de psychanalyse » plus un manuel didactique et plus à l’usage des étudiants et impétrants psy.

La psychanalyse offre une très vaste palette d’outils conceptuels qui sont souvent méconnus ou mal utilisés et que je reprends afin de les préciser. Mais il y en a un particulièrement intéressant à développer ici qui se nomme « le but économique »

L’idée est originaire de la phénoménologie, selon laquelle l’organisme organise et structure son entourage, et sa perception même des objets, en fonction de ses intérêts vitaux, se valorisant dans son milieu. Nous pouvons ainsi dire que comme en thermodynamique nous appuyant sur le fameux principe repris par Lavoisier que « rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme », il en est de même pour le psychisme. Cela je le décris dans la PAR, tout a une finalité, une origine, un sens, une cause, ainsi nous pouvons en définir une source et un but. Ainsi la psychanalyse va expliquer comment s’effectue, s’organise ce que l’on pense être des choix et les raisons pour lesquelles ceux ci sont opératifs ou pas. Mais montre qu’en réalité ce que nous nommons l’acte gratuit et dont nous avons tant besoin, n’existe pas vraiment ! Plus précisément dans ce que l’on nomme la « métapsychologie freudienne », il est qualifié un système qui consiste à tout rapporter à l’hypothèse selon laquelle les processus psychologiques consistent en la circulation d’une énergie que l’on peut penser quantifiable et qui organise l’ensemble des activités.

J’ai précisé cette vision du psychisme d’ailleurs dans plusieurs articles en le décrivant comme un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout. Et d’ailleurs dans la psychanalyse en particulier nous retrouvons tous les principes de ce maillage, entre autre par ce que j’ai nommé « l’architecture séquentielle » qui donne et définit un cadre générique structurant et explicite.

J’ai ainsi repris dans les deux ouvrages le fait que Freud très clairement dit « j’ai inventé la psychanalyse lorsque j’ai quitté l’hypnose » à partir de là le champ explicatif est très clair, l’hypnose fournissait des informations très fiables quant à l’origine du symptôme, et permettait même des modifications de celui-ci par injonctions hypnotiques, mais rapidement volatiles, voire dangereuses. Il a donc fallut inventer un dispositif pour entraver l’agir du symptôme mais je dirai même plus largement des systèmes pulsionnels. De longs tâtonnements et des « affrontements » à la fois conceptuels et techniques l’ont entre autre opposé à Ferenczi, ce que je développe dans mon second ouvrage, et je conseille vivement à ceux qui sont intéressés de lire les correspondances « Freud Ferenczi ». Les oppositions s’appuyant sur cette notion d’énergie, celle-ci était pour Freud liée à la force seule du transfert, et pour Ferenczi plus liée à la notion d’activation, qu’il avait d’ailleurs du mal à définir.

Puis a émergé progressivement le concept d’abréaction « décharge émotionnelle par laquelle un sujet se libère de l’affect lui permettant ainsi de ne pas devenir ou rester pathogène ». Ainsi ce terme non seulement était salvateur mais définissait en lui même l’objet de la psychanalyse. L’hypnose ayant montré les limites d’un certain champ thérapeutique notamment celui des psychopathologies, mais par ailleurs étant un excellent outil, le système thérapeutique était défini.

Malheureusement et toujours aujourd’hui, subsistent des zones de confusion de méthode, et aussi surprenant que cela puisse paraître, mais courant dans les approches scientifiques, une approximation entre ce qui relève du fond et ce qui relève de la forme. Notamment par cette confusion, certaines sociétés de psychanalyse et praticiens amalgament ce qui est nommé la « prise de conscience » à mi chemin dans l’acte thérapeutique, avec la réelle finalité que sont les abréactions conscientisées. Trop souvent mal comprises, mal nommées, souvent celles-ci, dans ce que j’ai pu « récupérer » de cures psychanalytiques « en suspend » dans lesquelles le psychanalyste proposait à son patient ses propres projections, et que celui-ci devait intégrer comme des interprétations.

Pour rappel le mot interprétation n’existe et n’a de sens en psychanalyse, que si c’est le sujet lui même qui nomme et définit l’objet d’observation qu’il est, et la plupart du temps ses attitudes. Ainsi les fameuses prises de consciences sont devenues un exercice de style pour les psy en herbe qui s’autorisent ainsi à livrer au gré de leurs humeurs ces lectures.

Erreurs de méthode, et confusion entre forme et fond donc puisque ces fameuses prises de conscience ne peuvent intervenir que spontanément et librement et émises uniquement par l’analysant.

Ceci je l’ai développé et structuré dans mes travaux allant jusqu’à en préciser l’appellation «Abréaction conscientisée pleinement aboutie» (ACPA) ainsi à travers ce nouveau système nous comprenons que celles-ci ne sont pas le fruit du hasard, ou d’un cheminement aléatoire, mais intégrées dans le cadre de la méthodologie. Ainsi psychanalystes et analysants œuvrent ensemble grâce au concept d’alliance un développé, qui est possible grâce à la neutralité bienveillante.

Ainsi le transfert dans la PAR est élargi au système du cadre transférentiel, qui n’est plus réellement ce mini temps arrêté défini au départ de la psychanalyse. Et les ACPA contredisent une dérive que j’ai souvent observée chez d’autres praticiens lorsqu’ils écrivent en décrivant leur pratique : « On n’agit pas on parle » Dans le cadre de la PAR on parle pour agir.

Car la psychanalyse produit des résultats et cela pour revenir à la teneur de ce propos, la psychanalyse fondamentale qui est une forme particulièrement aboutie de la psychanalyse apporte des résultats très observables, réels et dans des durées qui n’ont plus rien à voir avec ces cures interminables qui durent des années, et dont j’ai pu écrire que malheureusement certaines n’ont jamais démarré.

Ainsi pour en revenir à une présentation commune de la psychanalyse, un impétrant analysant expliquerait à son ami crédule qu’il s’agit d’un papotage, en espérant d’ailleurs que celui-ci soit mondain et à la question de son ami « est ce que cela a réglé quelque chose ? » la réponse sera assurément non.

Puis il dira aussi, un peu plus tard, aujourd’hui durant la séance j’ai eu des émotions ! Sachant que pour un psy, s’il est suffisamment aguerri ce n’est pas difficile d’amener durant la séance à faire vivre par son patient, différents registres émotionnels, comme la tristesse provoquant ainsi des pleurs, ou bien l’indignation provoquant la colère. Et à la même question de son ami candide « est ce que cela a réglé quelque chose ? », la réponse sera indubitablement non. Car effectivement il y a eu des émotions qui ont bien évidemment une action exutoire, mais celles-ci pour nous n’ont aucun intérêt, car elles sont certes exutoires et donc libèrent une charge d’affect et son énergie associée, par notamment une évacuation possible de l’adrénaline à travers les larmes. Mais elles ne nous intéressent absolument pas, car elles sont contemporaines, ce sont celles de l’adulte présent et non celles associées aux éléments refoulés comme les ACPA le permettent. D’ailleurs il faut préciser qu’en PF (Psychanalyse Fondamentale) le systématisme des process et protocoles et leur reproductibilité par les psychanalystes formés à la méthode garantissent cette universalité propre aux principes scientifiques.

Et puis le même impétrant expliquant toujours au même ami un peu plus tard, dira « Ça y est j’ai compris le psy m’a expliqué ! Il y a eu des interprétations, il a relié j’ai eu des prises de conscience, j’ai compris pourquoi j’étais timide ! ». Et à la même question « est-ce que cela a réglé quelque chose ? » la réponse sera indubitablement la même, non rien !

Ainsi nous voyons bien et autour de nous, combien sont ceux qui d’ailleurs se retrouvent dans cette présentation parler, pleurer, se mettre en colère et croire comprendre, ce qui peut éventuellement soulager mais guère plus, et cela de façon spontanée et volatile.

Ainsi de trop nombreuses personnes viennent en m’expliquant « lors de ma thérapie précédente le psy m’a expliqué ma personnalité, m’a révélé disent même certains !». Et bien quelle prétention détient ce psy, et pourvu surtout qu’il ne se trompe pas. Je renvoie d’ailleurs sur un ancien article dans lequel je décris les différences entre les mécanismes de projection et d’interprétation. Seule l’interprétation est réelle et a du sens. C’est d’ailleurs elle seule, cette qualité à savoir interpréter dans le cadre de la neutralité bienveillante qui sera la validation ultime à la formation des psychanalystes pratiquant la PAR ou la PF. C’est d’ailleurs la seule garantie de l’organisation d’un vrai cadre méthodologique psychanalytique.

La PF par la régularisation des concepts, passe des fondements aux fondamentaux, par la rationalisation de la technique à travers l’architecture séquentielle permet une réelle immersion psychanalytique aboutie.

Ainsi nous pouvons dire que de se débarrasser des névroses est bien sûr la priorité majeure, puis de s’intéresser aux comportements et attitudes qui sans être réellement des expressions névrotiques, sont plus ou moins handicapantes, l’est tout autant importante. Il existe une fonction qui est souvent oubliée et peu mise en valeur, mais qui est essentielle, qui est celle de trouver et de valoriser ce que je nomme dans la PF comme étant ce Moi intime.

Celui-là qui est au fond de nous que nous connaissons si bien, et à peine en même temps. Lorsque la psychanalyse atteint ce niveau de qualité elle est de fait hautement performante. Elle remet l’individu devant ses choix, et permet de se projeter dans un avenir mieux maitrisé, surtout nous sortir des déterminismes de toutes natures. Ainsi comme je l’écris depuis des années la psychanalyse est une anarchie utile et indispensable à l’homme et à la société, par la subversivité qu’elle présente à des systèmes de formatage dans lesquels il est bien pratique de mettre le citoyen !

Dans le prochain ouvrage je développe notamment comment la lucidité s’oppose au concept «d’imbécile heureux» et combien la lucidité notamment, autorise l’individu ainsi libéré de ses entraves, non seulement à trouver son autonomie, mais essentiellement à valoriser son moi intime et surtout prendre en charge sa vie. Ainsi la psychanalyse fondamentale s’oppose fermement à cette idée d’un déterminisme auquel nous ne pourrions échapper. Nous verrons aussi dans différents articles à venir, que ce que certains considèrent comme étant des traits de personnalité ne sont en réalité que des adaptations plus ou moins névrotiques à des schémas que nous identifions et désactiverons très facilement.

Ainsi certains se targuent de stoïcisme alors qu’en réalité il ne s’agit que d’un comportement de peur qui pourra être valorisé par l’utilisation de concepts philosophiques, et il en est ainsi pour de nombreuses autres attitudes que l’on croit être des traits de caractère. Cette découverte du Moi intime permet de sortir de ces illusions dans lesquelles l’ensemble des adaptations forcées nous a contraint.

Je tiens à préciser aussi que nous avons constaté des tentatives d’imitation. Car cette démarche globale est dynamique, et donne un souffle nouveau à la psychanalyse, puisque la psychanalyse fondamentale a dépassé les fondements de la psychanalyse, notamment en précisant les finalités les concepts et la technique, ce qui permet d’obtenir des ACPA systématiquement et non de façon aléatoire et improbable. Les articles suivants préciseront d’ailleurs ces concepts comme la fonction miroir et celui de mitoyenneté dans le cadre transférentiel redéfini.

Pour en revenir à ces tentatives de plagias, nous constatons que certains mouvements, ou certains psys qui pensent s’inspirer de ce qui relève de la PF et est décrit dans le Précis, apparaissent et proposent ce type d’approche. Preuve de l’intérêt que suscite notre approche, mais sans aucune formation à cela. Pour utiliser ce concept « d’architecture séquentielle », même s’ils ne le nomment ainsi, il est indispensable que le psychanalyste ai réalisé une psychanalyse didactique PAR pleinement aboutie, et que celle-ci soit soutenue par un mémoire accrédité. Aussi il est important de vérifier que ceux-ci soient bien enregistrés au tableau des membres certifiés à entreprendre la PAR, et/ou la Psychanalyse fondamentale.

La psychanalyse hautement performante. Suite N°1
Psychanalyse fondamentale méthode PAR
Et si les détracteurs avaient eu raison !

La psychanalyse depuis sa création flirte par ce qu’elle est, avec la médecine, la psychologie, la science et la philosophie.

Cet article vient compléter et s’inscrire dans une série qui démarre avec l’article : « La psychanalyse hautement performante » qu’il peut être utile de consulter pour comprendre les articulations de raisonnement, et se situe entre les deux ouvrages : « Changer et guérir » « Précis de psychanalyse » aux éditions Maïa.

Quand on parle de psychanalyse on ne sait pas ce que c’est, ou bien l’on croit tout en savoir, et on se trompe la plupart du temps. Car la Psychanalyse n’était pas aboutie et toutes les branches adjacentes ne sont pas de la psychanalyse.

Depuis plus de trente années je développe mes réflexions et travaux sur l’idée au départ puis rapidement par ma pratique, que la psychanalyse n’était pas aboutie, pas finie, comme en suspend. Mais flirtant à l’orée de l’ensemble de ses domaines précités elle a entretenu une nébuleuse qui lui a servi un peu, mais l’a surtout profondément altéré, par les zones de confusions créés. Offrant à ses détracteurs tellement de possibles attaques que les quotidiens de la presse en font régulièrement des gros titres pour ainsi engranger de nombreux bénéfices sur de belles attaques inopportunément fondées.

Et malheureusement, ils ont raison, que ce soient nos intellectuels branchés et philosophes de touts poils se croyant utiles de leurs commentaires, qui ont bien raison de se faire gloriole ou autre, car la psychanalyse dont tout le monde parle offre tant d’incomplétude !

Et le pire … C’est que Freud le savait !!

J’ai depuis plus de tente années, entouré d’autres praticiens formateurs, toujours eu cette intime conviction d’un extraordinaire outil de travail, d’une rare efficacité qui n’était développé que très incomplètement, et surtout pas totalement dégrossi, finalisé.

Ainsi offrant par ses incomplétudes tant de flancs à autant d’attaques, alors remercions les détracteurs car ce sont vraisemblablement eux qui en disant à peu prés tout et n’importe quoi sur un sujet non bordé aux limites improbables et à la fonctionnalité incertaine, n’y apportent ainsi que du bonheur, car grâce à eux au moins on en parle toujours !

Et puis n’oublions pas nos amis lacanistes qui en ont fait une espèce de curiosité anthropologique de la pensée parisienne post-68, une sorte de curiosité archaïque très succédanée, mais qui a encore, et nous ne savons comment, le vent en poupe. Mais peut être est ce tout simplement par le fait que certains milieux aiment se nourrir d’apparence et les lacanistes même sans le savoir en sont passé maitres.

Lacan avait pourtant tout dit et avec son contraire, lorsqu’il a déclaré : « Ne faites surtout pas le clown » cela, dans une de ses fameuse sortie : « Regardez ma télévision, je suis un clown, prenez exemple là-dessus et ne m’imitez pas ! »

Et le pire c’est que Freud le savait !

Il faut un œil averti pour comprendre que dans son dernier ouvrage « Abrégé de psychanalyse » paru en 1938 œuvre posthume, il savait la discipline encore en finitude, mais l’organisation institutionnelle l’avait dépassé.

Lacan aussi l’avait vu et compris il en avait assimilé la richesse, mais a scié le tronc, embarquant l’ensemble sur une branche totalement éloignée de la psychanalyse qu’il a fini par totalement dénaturer l’objet et sujet psychanalyse.

Cela je l’explique et le décrit dans mes deux précédents ouvrages : « Changer et guérir vite », et « Précis de psychanalyse ».

Ce court article, suivi d’autres vient simplement comme une charnière pour préparer le troisième ouvrage dont l’objet est de finaliser la présentation que fait la PAR de la psychanalyse.

La PAR a prolongé le développement de la psychanalyse. Offrant un modèle reproductible pour des résultats réels et rapides sur tous les terrains qui relèvent de la psychanalyse. Que cela soit comme le disait Freud parachever toute forme éducative, guérir de troubles dérangeants, comportementaux, névroses ou même psychoses, et surtout trouver, valoriser et développer le Moi intime.

Cette architecture séquentielle (la PAR), qui va permettre des « ACPA » (abréaction conscientisée pleinement aboutie) est reproduisible et reconductible, faisant de la PAR son universalité. Les formations didactiques participent à cette organisation. La PAR qui est une des expressions de la psychanalyse fondamentale a nettement délimité la fonctionnalité de la psychanalyse par la précision de son objet : comme compléter la notion d’abréaction ce qui est le fond, et en décrire tous les process d’accès, ce qui relève de la forme, l’ensemble de la discipline étant structurée par l’architecture séquentielle que propose la PAR.

Je reviendrai par une série d’articles sur un explicatif qui trouvera sa finalisation dans le prochain ouvrage, mais comme je l’ai écrit dans le précèdent il y a depuis le départ une confusion de fond et de forme

Et le pire c’est que Freud le savait !

La psychanalyse avait défini un état mais pas la technique. Elle avait donné une autre dimension dans la compréhension du psychisme mais pas défini réellement les moyens d’y accéder ni véritablement ce qui était sa finalité.

Mon second ouvrage décrit les raisons de cette errance, à travers notamment les échanges entre Freud et Ferenczi. Aussi de cet état de la discipline décrit et défini, les écrits autour de la psychanalyse n’ont fait que de raisonner un concept, mais non une pratique, la rendant active pratiquement uniquement « lorsque l’art s’exerçait », mais cela faisait entrer tellement de corolaires, d’aléatoires que de suite elle a quitté toute velléité d’approche avec les sciences réelles.

La psychanalyse, celle que je décris, pour laquelle j’ai formé et que nous pratiquons, est performante dans le sens où elle produit des résultats et cela revient bien sûr à évaluer ce qui relève de l’observable, et surtout dans des temps beaucoup plus courts qui n’ont plus rien à voir avec les psychanalyses classiques et passives.

Car comme je l’ai à maintes reprises écrit les sciences humaines ne sont pas des sciences, elles « chapardent » cette appellation pour se donner une caution scientifique de respectabilité, par l’emprunt systématique à un mode de raisonnement, et des procédures de raisonnement communément admis, mais cela n’est que de la forme, le fond qui est le substrat n’est pas palpable, alors que des équations, des molécules, des photons se prêtent à la réelle observation et quantification.

Le psychisme tel que le décrit la PAR s’inspire de celui freudien, mais en précise des points de compréhension des mémoires notamment, et des routines aussi. Mais je laisserai volontiers certains se voulant philosophes parler de la statique, car ils ne savent pas comment fonctionne la psychanalyse aboutie. Les débats continueront donc à raison, tant que notre démarche n’aura pas assurée une autre lecture.

Ainsi les détracteurs continueront à alimenter les ventes de quotidiens, pendant que nous pourrons continuer à faire connaître cette finalisation de la discipline. Indirectement ils nous posent la question de l’efficacité, car une psychanalyse en PAR apporte des résultats, ceux-ci se vivent et se mesurent aussi. De ce fait pour en revenir aux résultats les seuls réellement observables par les faits, est ce qui est vécu, cela est évaluable, mais pas quantifiable.

Mais comment encore apprécier un mieux être ? Comment d’ailleurs la psychiatrie est elle évaluée, quant à la pertinence de ses productions ? Par les psychiatres bien sûr et sur quels critères ?

La psychiatrie dans ses enseignements actuels se pose d’ailleurs et à juste raison la question des outils de sa propre mesure, et notamment qu’est ce qu’un bon outil de mesure. Ainsi existe il des calibrages précis disponibles et fiables ? Cela pose notamment les questions de pertinence, de fiabilité, et d’échantillonnage. Je reviendrai dans mon troisième ouvrage sur l’évaluation en psychanalyse.

Ainsi nous en revenons dans ces disciplines « psy » à ce qui relève de l’objectif vérifiable. Ce que je me suis entrepris de préciser dans mes deux ouvrages, et qui sera renforcé dans le troisième.

La PAR psychanalyse fondamentale, bien consciente de cela s’appuie sur des témoignages simples mais parlants, d’ailleurs Freud a été le premier à le montrer, il faudra se tourner à nouveau vers ses écrits, je pense entre autre vers « 5 psychanalyses ».

Il n’avait pas abouti sa technique, et comment y aller, comment faire ? Cela n’a jamais été déroulé finalisé.

La PAR a sur le fond développé ce qui relevait du rôle et de l’action d’efficacité de la psychanalyse, ainsi ce qui lui vaut le terme de thérapeutique. Elle a sur la forme précisées et complétées les modalités d’accès à ce matériau inconscient qui est refoulé.

Car beaucoup pensent que la finalité est de rendre conscient ce matériau enfoui, mais ceci est inexact, car incomplet. La finalité est de produire des abréactions conscientisées. Actuellement la psychanalyse classique y parvient de temps à autre, mais cela est soumit à de tels aléatoires, qui relèvent de nombreuses circonstances, dont le savoir faire du praticien.

C’est bien évidemment dommageable pour l’analysant qui a la sensation d’errer, de tourner en rond. Et le praticien, surtout s’il s’est engoncé dans une posture taiseuse d’intellectuel intouchable, comme les psy savent si bien le faire, ne pourra jamais raisonner autrement que dans le cadre de la névrose de transfert, que je décris comme étant inexistante, mais très accommodante à ce stade. D’ailleurs à ce propos j’ai expliqué dans mon précèdent ouvrage pourquoi je considérais que la névrose de transfert n’existait pas, mais qu’elle était bien utile à ces praticiens inoperatifs, comme un refuge même pas ultime, car instauré par eux dés le début des cures, pour une protection.

La forme de la PAR s’appui sur le socle freudien de la règle fondamentale, des associations libres, de la neutralité bienveillante, de l’interprétation des rêves (à ce propos, il faut préciser que seul le rêveur peut interpréter son rêve, l’analyste est avec lui en trouver les clefs et codes, et d’ailleurs ceux-ci ne sont qu’un des modes d’accès, ils ne sont jamais résolutoires par eux-mêmes)

Se sont rajoutés très rapidement dans la PAR de concepts nouveaux, comme ceux : de mitoyenneté, de fonction miroir, de placenta analytique, de souvenirs pillistiques. Le divan est considéré comme une épure, pour permettre la thaumaturgie. Tout cela est porté par des nouveaux supports tangibles de communication.

C’est la raison pour laquelle l’architecture séquentielle permet de comprendre et de maitriser la cure, par les éléments précis d’observation qu’elle seule autorise.

La psychanalyse classique a donc cultivé son image et son tombeau, comme : « Cela ne sert à rien, n’est réservée qu’à une élite de salon ». Alors que c’est tout autre chose, une incroyable efficacité, que la psychanalyse fondamentale a su trouver pour proposer des démarches pertinentes et de courtes durées.

Et le pire … C’est que Freud le savait !!

L’activation que Freud cherchait tant, et que Ferenczi a sans cesse expérimentée, est ici décrite et maitrisée, car une psychanalyse ne peut fonctionner sans cette activation. Lacan faisait le clown, mais même s’il activait de fait ainsi, malheureusement cette mise en situation par le burlesque seul, lui échappait de fait.

La psychanalyse peut être ce que j’ai décrit dans le premier article de cette série : « Un salon agréable, un papotage qui a des actions exutoires spontanées, ou immédiates, des élaborations de liens de causalité (encore faut il que ceux-ci soit les vrais !), et des abréactions.

Mais n’oublions jamais que la psychanalyse freudienne n’existe que parce que Freud avait compris que tout cela était insuffisant et les raisons qui lui ont fait quitter l’hypnose se nomment très clairement l’abréaction, dont ont a cherché « vainement » les protocoles pertinents. J’ai considéré que la production de celles-ci était trop aléatoire car pas suffisamment définies et précisées, c’est donc ce que j’ai fait en définissant et conférant ce principe aux « ACPA » et en reprécisant les temporalités de ces fonctions.

La psychanalyse fondamentale qui est l’expression de la PAR, oblige les psychanalystes a une profonde remise en cause des certitudes de leur incomplétude et beaucoup font l’effort de venir se former à cette démarche innovante, que les analysants (et non analysés) jugent « révolutionnaire », ce sont eux d’ailleurs qui m’ont amené à utiliser le terme de guérison pour le premier ouvrage.

Nous nous sommes rendu compte à la SFPF, qu’actuellement certains praticiens d’autres obédiences essayaient d’utiliser la méthode, voire les appellations et même les documents de travail que nous utilisons dans le cadre des cures. Je me suis vite aperçu de constater combien cela était dangereux d’extraire par morceaux, ce que j’ai défini dans une démarche de globalité par la notion d’architecture séquentielle.

Aussi il est important de revenir vers nous pour s’assurer de la qualité du praticien et de s’assurer qu’il est bien inscrit au registre de la SFPF par son numéro d’affiliation à la méthode.

La PAR a ainsi précisé les finalités de la psychanalyse par les modalités mieux définies des concepts d’abréaction et s’appuyant sur le socle des fondements freudiens a développé les nouveaux fondamentaux grâce à la PAR, qui enfin développe et précise la technique de la psychanalyse.

La psychanalyse avait bien défini un état notamment du psychisme, un état nouveau certes mais une statique, la PAR défini une dynamique par ses Process qui autorise cette architecture séquentielle.

Ainsi par rapport aux fondements de la psychanalyse, grâce à la PAR le psychanalyse fondamentale :

– En a précisé avec plus de certitude les finalités
– En a précisé ce qui relève de la pertinence, le fond les abréactions évoluant vers les « ACPA »
– En a précisé et abondamment complété la forme, dépasser un aléatoire pour devenir une architecture séquentielle générée par des process connus et pleinement maitrisés.

Pour résumer la technique psychanalytique, n’était pas aboutie, dans la PAR, elle est devenue un maillage véritablement opérationnel, qui permet surtout de quitter l’empirisme, certes poétique, qui animait les cures, et qui reposait principalement sur la personnalité du psychanalyste. Ici cette personnalité est une des constituantes magnifiée, dans et par le concept d’alliance et dans celui de mitoyenneté.

Par curiosité, faites aussi cette expérience : demandez à votre psy qu’il vous explique ce qu’il fait, pourquoi, et comment cela fonctionne bien sûr. Quels sont les process en action, et pour quelles raisons il pense que vous aurez des résultats, quand et comment !

Et le pire … C’est que Freud le savait !!

D’autres articles viendront compléter cette présentation de la PAR psychanalyse fondamentale, préparant le prochain ouvrage. Cette représentation de la psychanalyse fondamentale qui est issue de la PAR sera donc précisée au fur et à mesure des suites, mais la lecture du « Précis » permettra de mieux saisir l’aspect de la technique psychanalytique développé.